Vincent Vallières en toute authenticité

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Par Emmanuelle LeBlond
Vincent Vallières en toute authenticité
Vincent Vallières a sorti l'album Toute beauté n'est pas perdue en 2020. (Photo : Le petit russe)

MUSIQUE. L’auteur-compositeur-interprète Vincent Vallières se présentera sous un nouveau jour à la Maison des arts de Drummondville, le vendredi 29 octobre. Seul sur la scène, l’artiste livrera un spectacle en toute authenticité, mariant les chansons de son huitième album, Toute beauté n’est pas perdue, et ses plus grands succès.

«Cette tournée était prévue avant la pandémie et avant même de faire l’album. Je savais que j’allais faire un disque avec des musiciens et que j’allais partir en solo. Ça faisait au-dessus d’une décennie que je n’étais pas parti tout seul comme ça», mentionne-t-il, en entrevue téléphonique avec L’Express.

Au cours de la représentation, l’artiste partage la scène avec quelques guitares acoustiques, une électrique et un piano, un instrument qu’il a d’ailleurs appris à jouer pour le spectacle. «Ça me permet de me mettre en danger d’une façon différente. Sur la scène, je ne suis plus protégé par le bruit que peut générer un groupe de musiciens.»

Les pièces interprétées ont d’ailleurs été choisies avec soin. Par cette formule intimiste, l’artiste se permet d’aller vers un créneau plus personnel. «J’essaie d’éviter les chansons génériques», précise-t-il.

Pour la première fois depuis une dizaine d’années, Vincent Vallières est seul sur la scène. (Photo : Le petit russe)

Pendant la saison estivale, ce dernier a parcouru le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie, la Côte-Nord et les Îles-de-la-Madeleine pour présenter son spectacle. Vincent Vallières dit avoir un grand plaisir à sillonner les routes du Québec, et par la même occasion, faire de nouvelles rencontres. «J’aime le silence de ce grand voyage intérieur, qui est celui de la tournée. C’est une autre façon de découvrir le territoire», ajoute-t-il.

Travail de longue haleine

Beaucoup de travail se cache derrière l’album Toute beauté n’est pas perdue. En 2019, Vincent Vallières avait une première maquette entre les mains. Plusieurs chansons étaient prêtes à être révélées au public. La crise sanitaire a eu pour effet de freiner la sortie du huitième album.

Cet arrêt forcé a permis à Vincent Vallières d’avoir un nouveau regard sur son disque. «C’est la première fois que j’avais une telle période de recul. C’est un contexte qui était exceptionnel avec la pandémie. Quand je me suis remis au travail, j’ai décidé de retravailler les chansons, surtout au niveau des arrangements.»

«Les nouvelles techniques d’enregistrement ont beaucoup d’efficacité. On peut y gagner beaucoup de temps et d’argent. L’effet pervers, c’est d’ajouter beaucoup d’éléments et de tomber en amour avec beaucoup d’éléments des arrangements. On a évité ce piège. Le temps va nous avoir permis d’éviter ça», complète-t-il.

L’artiste reconnaît l’apport important de ses collaborateurs, soit le coréalisateur André Papanicolaou et le directeur artistique Martin Léon.

Habile raconteur, Vincent Vallières aborde plusieurs sujets comme le blues du temps qui file, les mois pandémiques et la séparation d’un couple, le deuil et l’espoir. «L’album est le reflet d’une période de vie que je traverse. Ça devient un peu le polaroïd d’une époque, avec ses moments de lumière, d’ombre, d’humour et ses questionnements», soutient-il.

La tournée de l’artiste bat toujours son plein. Son prochain arrêt sera à Drummondville, le 29 octobre à 20h. Ce dernier a déjà hâte de retrouver le public.

«C’est vraiment très proche de chez moi. J’habite à Magog. Ce n’est pas jouer à la maison, mais c’est tout comme. J’ai de la famille et c’est beaucoup de souvenirs comme le Festival de la poutine où j’ai chanté. Pour moi, c’est toujours agréable d’être de passage à Drummondville», conclut-il.

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