Le Grand déclic, un projet pour favoriser le recrutement et stimuler la relève

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Par Cynthia Martel
Le Grand déclic, un projet pour favoriser le recrutement et stimuler la relève
Le lancement du projet Grand déclic s’est tenu le 14 octobre en présence de plusieurs acteurs concernés. (Photo : Cynthia Giguère-Martel)

EMPLOI. La Table régionale de l’éducation du Centre-du-Québec (TRECQ) met sur pied le Grand déclic, un projet qui permettra d’agir en amont face aux défis de main-d’œuvre qualifiée.

Faire un choix de carrière constitue une étape importante de la vie, une décision qui s’appuie souvent sur une expérience vécue, une personne inspirante qui a réussi à allumer une étincelle en nous. L’objectif derrière le Grand déclic est justement d’aider les jeunes à trouver la bonne profession, d’avoir un déclic. Ça permet de surcroît d’aider les entreprises à trouver de la main-d’œuvre qualifiée en valorisant les professions disponibles et promouvoir leurs milieux de travail. Le projet favorisera ainsi les liens de partenariat entre les entreprises, les organismes d’employabilité, les acteurs de développement économique, les établissements d’enseignement et même les parents, qui jouent un rôle clé dans le choix de carrière de leur enfant.

«Grâce aux sept éditions de notre Carrefour des professions d’avenir, nous constatons les effets concrets de l’expérimentation et du contact avec des professionnels. Plusieurs personnes y ont trouvé leur grand déclic pour une profession qu’ils n’avaient jamais envisagée (…) Considérant le contexte de pénurie de main-d’œuvre et que les étudiants ont tendance à s’installer dans la région où ils étudient, nous voyons une opportunité de leur faire découvrir des milieux de travail stimulants, en lien avec les formations offertes dans notre région. Nous devons saisir cette occasion d’agir sur la rétention des jeunes», souligne Alain Desruisseaux, président de la TRECQ.

«La clientèle qu’on cible, c’est, oui les jeunes, mais aussi les adultes en réorientation de carrière ou sans diplôme, car au Centre-du-Québec, le nombre d’adultes sans diplôme est assez élevé», tient à préciser Caroline Dion, directrice générale de la TRECQ.

Faire découvrir et explorer davantage

Le Grand déclic rassemble plusieurs initiatives pour faire découvrir les professions d’ici. Dès cette année, la TRECQ lancera une série web présentant une vingtaine de capsules avec des professionnels passionnés. Elle permettra de faire découvrir différemment les milieux de travail et les professions. Qui plus est, une cellule de mentorat sera accessible pour jumeler des étudiants et des professionnels dès le début de leur formation pour les aider à valider certains questionnements et si nécessaire, une réorientation. Des journées d’exploration en entreprise seront aussi organisées. Tous ces projets seront rassemblés sur une grande plateforme qui présentera les professions en demande dans la région. Elle regroupera également des activités, des offres de stages et d’emplois d’été pour exploration.

«J’ai eu l’occasion de visiter plusieurs entreprises de chez nous depuis que je suis député de Johnson et elles ont beaucoup à offrir à notre relève. Je félicite les organisateurs d’avoir mis sur pied cette mobilisation qui peut être d’une grande aide pour l’économie de la région. Le gouvernement du Québec agit avec conviction pour aider nos entreprises et je me réjouis qu’une initiative comme celle-ci voie le jour», affirme André Lamontagne, député de Johnson, ministre de l’Agriculture des Pêcheries et de l’Alimentation et ministre responsable des régions Centre-du-Québec et Chaudière-Appalaches.

Le lancement de l’initiative s’est tenu à l’usine Soprema de Drummondville le 14 octobre.

«Les entreprises vivent des défis de main-d’œuvre jamais vus. Chez Soprema, nous multiplions les initiatives de recrutement au Québec et à l’international. Nous travaillons énormément sur notre culture d’entreprise, mais ce n’est jamais assez. Le Grand déclic c’est un peu comme une grande séduction. C’est une occasion pour nous, les entreprises, d’ouvrir nos milieux pour faire connaître nos professions en demande. J’invite toutes les entreprises, surtout les plus petites PME qui n’ont pas nécessairement les mêmes ressources que nous, à s’impliquer dans ce projet pour capitaliser sur la relève de notre région et l’inspirer. On a un rôle à jouer en tant que leader d’entreprise sur comment on va influencer et changer le Québec dans les prochaines années», fait valoir Richard Voyer, vice-président et directeur général de Soprema.

Le projet Grand déclic peut se déployer en grande partie grâce à une contribution de 240 000 $ du Mouvement Desjardins.

«La jeunesse est une priorité pour Desjardins. Il était donc tout naturel pour nous de s’associer à ce projet qui offre une foule de ressources visant à soutenir les jeunes et permettre d’aider les entreprises d’ici à trouver des solutions à la pénurie de main-d’œuvre à laquelle elles font face», exprime Marc Villeneuve, vice-président Développement et Partenariats – Est du Québec pour le Mouvement Desjardins.

Le Grand déclic se déploiera sur trois ans. D’ici là, les acteurs souhaitent que ce projet inspire d’autres régions.

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