Besoin de 545 000 $ pour le toit de la cathédrale de Nicolet

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Par Marilyne Demers
Besoin de 545 000 $ pour le toit de la cathédrale de Nicolet
La réfection du toit de la cathédrale de Nicolet est à mi-chemin. (Photo : Gracieuseté - Diocèse de Nicolet)

COMMUNAUTÉ. Une campagne de financement visant à recueillir 545 000 $ a été lancée afin de poursuivre les travaux visant la réfection du toit de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Nicolet, au Centre-du-Québec. 

Des travaux d’urgence ont été entrepris en 2020 afin de ne pas compromettre la structure du bâtiment et assurer la sécurité des usagers. «C’est un travail qui est gigantesque et qui est réparti sur trois phases. Les travaux de la première phase ont été amorcés en 2020. Ceux de la deuxième phase se terminent dans quelques jours. La troisième phase aura lieu en 2022», a détaillé Daniel McMahon, le président de la campagne de financement La cathédrale a besoin de TOIT, en conférence de presse jeudi à Drummondville.

Le coût total du projet est estimé à 4,3 M$. La réfection du toit de la cathédrale a obtenu l’appui du Conseil du patrimoine religieux du Québec (CPRQ) pour la réalisation des deux premières phases, totalisant plus de 2 M$. Un montant de 890 000 $ devrait être approuvé pour la troisième phase.

Daniel McMahon, Gilles Soucy et Yves Grondin, lors du lancement de la campagne de financement jeudi à Drummondville.

Les subventions ne pouvant dépasser 70 % du coût total d’un projet lié à la conservation du patrimoine, l’objectif de la campagne de financement a été établi à 1,36 M$. Avec des dons reçus ou promis totalisant 815 000 $, il reste 545 000 $ à amasser. «Ce n’est pas négligeable. Dans une sortie de pandémie, c’est quand même un défi important, mais on est confiant, soutient M. McMahon. La cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Nicolet mérite qu’on s’attarde à sa pérennité et à sa protection, car elle est considérée comme un joyau du patrimoine religieux moderne au Québec.»

La cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Nicolet, consacrée le 23 juin 1963 par Mgr Albertus Martin, se veut un lieu de rassemblement au service de tous les catholiques du diocèse de Nicolet, dispersés sur le territoire du Centre-du-Québec. L’architecture moderne de l’édifice est l’œuvre de l’architecte Gérard Malouin.

«Quand la cathédrale a été construite, c’était dans les premières formes de bâtiments en béton construits de cette façon. On a appris. On a commis des erreurs. Cette année, en retravaillant le bâtiment, il a encore fallu faire travailler le génie québécois en tenant compte de 60 ans d’apprentissage. Le défi est relevé», mentionne Yves Grondin, représentant le Conseil du patrimoine religieux du Québec.

«Au terme des trois phases, on aura une cathédrale renouvelée, où le génie québécois aura développé une nouvelle technique. On aura un souvenir pour les générations à venir pour la préservation d’un patrimoine architectural moderne qui se démarque. La cathédrale est exceptionnelle et remarquable. C’est la seule du genre au Québec», ajoute-t-il.

Ce dernier se réjouit que le gouvernement du Québec ait accueilli la recommandation du CPRQ de considérer les églises modernes, construites après 1945, classées A dans le programme de restauration.

«La préservation du patrimoine bâti religieux est un enjeu important de la richesse culturelle du Québec, souligne Yves Grondin. Ce patrimoine moderne témoigne de la recherche de nos architectes et du monde religieux pour exprimer les repères religieux contemporains. La cathédrale de Nicolet est un témoin extraordinaire de cette recherche qui fait de l’architecture un art en soi. Le soutien gouvernemental et de la société civile est essentiel à la préservation du patrimoine, car il ne peut relever que de la seule responsabilité des communautés chrétiennes.»

Le comité de la campagne de financement poursuit ses démarches de sollicitation auprès du milieu des affaires de la région afin de contribuer au projet. Un don de 100 000 $ a d’ailleurs été accordé par l’entrepreneur drummondvillois Gilles Soucy.

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