CULTURE. La nature est au cœur de la nouvelle exposition solo de Michel Desroches, Sentier, présentée au centre de diffusion Axart, jusqu’au 31 octobre. L’artiste multidisciplinaire puise son inspiration de ses expéditions en forêt, exprimant avec authenticité les émotions qui l’ont traversé.
«La marche en sentier, je fais ça depuis des années. Aussitôt que je me retrouve en nature, c’est comme de la méditation. J’appelle ça de la spiritualité du paysage. Quand tu es dedans, il y a un état qui s’installe. Il y a une communication avec la nature», exprime-t-il.
Plusieurs tableaux, photographies et poèmes témoignent de ses moments passés en forêt. Quelques installations se trouvent également dans l’exposition. Toutes ses créations s’incarnent dans le moment présent. «Je travaille de manière spontanéité. Je travaille rapidement. Je veux exprimer une émotion qui monte. Le geste doit être rapide. Pourquoi j’utilise l’acrylique? Ça sèche très rapidement. Je n’ai pas besoin d’intervenir avec ma tête, je laisse parler mon cœur.»
La peur de l’ours est la dernière œuvre que l’artiste a réalisée, dans le cadre de l’exposition. Une histoire bien précise y est rattachée, se déroulant dans le coin de la Basse-Côte-Nord. «C’était très beau dans le sentier parce que ce n’est pas la même végétation qu’ici. Il y avait un sentiment d’extase, mais en même temps, il y avait une peur parce que je ne connais pas l’environnement. La peur des animaux sauvages a donné cette toile. Il y a une beauté avec les teintes turquoise, mais il y a une espèce d’agressivité et une peur dans le geste», explique-t-il. Huit heures de travail ont été nécessaires pour peindre le grand format.
Les photographies présentées sont le reflet de l’univers de Michel Desroches. L’artiste y mélange l’abstraction et le figuratif. Le Drummondvillois a pris des photos d’un environnement naturel avec son téléphone cellulaire. Il les agrandit pour mettre l’accent sur des détails qui l’interpellent.
Pour compléter le tout, des poèmes ont été accrochés à des branches, question de compléter le parcours artistique.
Savane
En parallèle, l’artiste Julie Morel présente sa première exposition solo en carrière. Girafe, gorille, zèbre et rhinocéros, tous ces animaux sont peints avec un réalisme à couper le souffle.
«J’avais commencé par l’éléphant parce que c’est l’animal que j’aime le plus peindre, malgré la complexité. Mon but était de faire des animaux sauvages. Je n’avais pas une idée précise, au départ. À force de peindre des animaux, j’ai réalisé que la plupart étaient en voie d’extinction. La cause animale m’a toujours touché. C’est pourquoi j’ai appelé l’exposition Savane – urgence de vivre.»
Les neuf tableaux ont été faits selon un processus de création précis. «Je vais chercher une photo de mon goût et je fais des modifications. Par la suite, je fais mes fonds dans Photoshop pour me donner une idée de ce que je vais faire. Je fais un montage avant pour savoir comment je place mes animaux», mentionne celle qui a été graphiste avant de se consacrer à l’art à temps plein.
Une exposition collective, ayant pour thématique le chaud et le froid, complète le circuit. Plusieurs artistes d’Axart ont participé au projet.
Le public est invité à visiter l’exposition au centre de diffusion Axart, les jeudis et vendredis de 12h à 20h ainsi que les samedis et dimanches de 12h à 17h.
