VIE ACTIVE. Portant fièrement une chemise à carreaux bien repassée et des chaussures de sport, Richard St-Sauveur, qui a souligné son 100e anniversaire de naissance le 20 septembre dernier, a un message pour les jeunes : «Lâchez la pitonette et allez courir un peu!»
Et n’allez pas croire que ce conseil provient d’un gérant d’estrade. Au contraire, c’est celui d’un centenaire allumé qui se préoccupe de l’omniprésence des écrans – surtout depuis la pandémie – et qui marche quotidiennement à l’extérieur avec son chien durant vingt minutes en plus de pédaler 15 minutes sur un vélo stationnaire.
De plus, chaque semaine, il se rend à pied au Centre communautaire Saint-Pierre pour suivre le cours de mise en forme avec des gens qui ont souvent plusieurs décennies de moins que lui.
«Je n’ai pas toujours fait de l’exercice. Mais là, je trouve ça important, même s’il ne me reste que 20 % de vision. Je suis ce cours-là depuis plusieurs années. Je ne suis pas toujours bien synchronisé. Je me fie à mes voisins pour savoir ce qu’il faut faire parce que je ne vois pas bien et parce que je perds l’équilibre parfois. Mais ça m’aide beaucoup. Ça fait travailler mon cœur», a-t-il raconté à la sortie de son activité offerte par l’entraîneuse Mylène Daneau.
Soutenant «être chanceux» parce qu’il jouit d’une bonne santé et qu’il n’a subi que quelques opérations dans sa vie, M. St-Sauveur a raconté qu’il aborde chacune des étapes de la vie avec résilience et ouverture. «J’ai toujours accepté les événements qui arrivaient les uns après les autres. Je me laisse aller dans le fond», a-t-il exprimé.
Dans sa vie active, Richard St-Sauveur était technicien pour l’entreprise Bell Canada. Il a travaillé durant 35 ans. «Ça me fait sourire quand je pense que je suis retraité depuis 37 ans maintenant», a-t-il lancé, le regard amusé.
Père de deux filles de 61 et 70 ans, Richard St-Sauveur est aujourd’hui arrière-grand-père de trois petits-enfants.
«Je suis veuf depuis 45 ans, a-t-il communiqué. Je ne me suis jamais remarié. Je n’ai jamais été ce qu’on appelle un chaud lapin.»
Le centenaire a soufflé ses cent bougies bien entouré de sa famille lors d’un événement s’étant déroulé à la salle de réception le Grand G. Il vit avec une de ses filles et soutient avoir toujours du plaisir à «faire à manger et à laver la vaisselle», et ce, malgré ses yeux capricieux.
