L’UMQ remarque une plus forte implication féminine

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Par Louis-Philippe Samson
L’UMQ remarque une plus forte implication féminine
En 2017, quatre femmes ont été élues mairesses de municipalité dans la MRC de Drummond. (Photo : Archives - Ghyslain Bergeron)

ÉLECTIONS MUNICIPALES. L’Union des municipalités du Québec (UMQ) remarque une plus forte proportion de femmes candidates aux présentes élections municipales. Bien qu’il reste du travail à accomplir, l’UMQ se réjouit qu’on s’approche de plus en plus de la parité.

Cela fait plusieurs années que l’organisation est active dans ce dossier. À titre comparatif avec l’élection de 2017, au Québec, les femmes représentent 37,4 % des candidatures aux postes de conseillères municipales cette année contre 33,3 %. Les candidatures de mairesses ont augmenté de près de 5 % pour atteindre les 24,3 % en 2021. Sur l’ensemble des personnes qui se sont présentées aux élections, 35,5 % sont des femmes comparativement à 31,3 % en 2017.

Dans la région du Centre-du-Québec, la situation est semblable alors que les femmes représentent 33,3 % des candidates comme conseillères et 20,5 % comme mairesses. Parmi les nouveaux candidats, elles sont 37,1 % à s’être présentées pour la première fois dans la région.

Patrick Lemieux, conseiller aux communications pour l’UMQ.

L’UMQ remarque présentement les effets de ses campagnes, notamment D’elles à élues, qui ont donné des dividendes en observant le portrait des candidatures. «Il y a, évidemment, encore beaucoup de travail à faire au cours des prochaines années pour accroître la représentation des femmes au sein des conseils municipaux. Ce sont les femmes et les jeunes qui font en sorte que la démocratie locale est vivante et que les citoyens se sentent bien représentés», a indiqué Patrick Lemieux, conseiller aux communications pour l’UMQ.

À ce propos, la plus jeune génération prend un peu plus de place dans les candidatures en 2021. Au Québec, 10,5 % des candidatures proviennent des 18-34 ans selon l’UMQ. «Ça envoie un signal très positif que les jeunes ont leur place en politique municipale et qu’ils doivent faire entendre leur voix», a poursuivi M. Lemieux.

Intimidation en ligne

Lors du dernier mandat, les critiques et l’intimidation envers les élus sur les plateformes numériques sont devenues un problème plus fréquent au point où certains ont choisi de ne pas se présenter de nouveau.

«Pour nous, c’est une préoccupation qu’on avait depuis plusieurs mois. En début d’année, on a lancé la campagne La démocratie dans le respect pour amener à l’ordre du jour toute cette question du respect envers les élus, la démocratie municipale puis de pointer la problématique de l’intimidation envers les élus et la dégradation du climat politique. La pandémie et le contexte qu’on connait avec les médias sociaux n’ont, cependant, pas trop eu d’impact sur la décision de plusieurs à se présenter», a commenté Patrick Lemieux.

La situation est prise au sérieux par l’UMQ qui supporte les élus en leur offrant des formations sur la gestion des réseaux sociaux. «On a développé des outils pour nos membres afin de les aider à mieux utiliser ces plateformes et savoir quoi faire dans un contexte où ils sont victimes d’intimidation ou de propos violents», a ajouté M. Lemieux.

Au cours des prochaines semaines, l’UMQ se fera présent afin d’inciter les citoyens à s’intéresser aux débats à l’intérieur de leur municipalité et également à voter le 7 novembre. En 2017, le taux de participation national aux élections municipales était de 44,8% au Québec et de 48,7% dans la région du Centre-du-Québec.

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