Un «choix logique» ou le choix de la logique antidémocratique et manipulatrice? (Tribune libre)

Un «choix logique» ou le choix de la logique antidémocratique et manipulatrice? (Tribune libre)
(Photo : L'Express)

TRIBUNE LIBRE. Lors de la dernière séance du conseil municipal, nous avons assisté à la mise en œuvre prématurée du programme véritable de l’équipe du maire Alain Carrier et de sa candidate Carole Léger.

Ainsi, lors de la période de questions, la représentante de la candidate de l’équipe Carrier dans le district 4, madame Diane Léger, est venue « poser une question » c’est-à-dire plus justement faire de la propagande partisane en interrogeant le maire sur les raisons qui justifiaient que je ne puisse participer aux « ateliers » (en réalité les caucus qui précèdent les assemblées formelles du conseil).

Cette question partisane, posée en violation flagrante des règles démocratiques d’un conseil municipal encore en fonction, a amené une réponse tout aussi partisane du maire Carrier.

Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que tout cela avait été préparé soigneusement par le tandem Léger-Carrier dans le but de porter atteinte à ma crédibilité.

Certes, nous connaissons bien l’adage : quand on ne peut contrer un message on s’en prend au messager.

Car quelle fut la réponse du candidat Carrier? J’aurais, selon ses prétentions, manqué aux règles d’éthique ce qui m’aurait valu d’être exclu du comité où j’exerçais la vice-présidence, ce qui est une demi-vérité ou plutôt un demi-mensonge.

En effet, en 2020, à la suite de l’invitation que j’ai transmise de participer à une rencontre d’un organisme environnemental aux candidats n’ayant pas été retenus pour participer au comité municipal de l’environnement, certains de mes collègues ont jugé que j’avais manqué aux règles d’éthique. Une plainte anonyme fut portée à la Commission municipale du Québec. La Commission a jugé tellement ridicule et sans fondement cette plainte qu’elle a refusé d’ouvrir une enquête.

Bien que le Maire Carrier sache pertinemment qu’il n’y a pas eu faute, il continue à propager cette calomnie.

Mais là ne devait pas s’arrêter les manœuvres antidémocratiques du maire-candidat Carrier.

Par le fait de dénoncer les retards de la Ville à mettre en marche la rénovation du quartier (RUI) je me suis fait aussitôt exclure des comités sur lesquels je siégeais prétextant une fois encore le manque d’éthique fourre-tout.

Par-dessus le marché!

Suite à la rencontre avec le ministre de l’Environnement où, à l’instar de certains citoyens qui se sont exprimés lors de la « consultation gouvernementale » sur le site de St-Nicéphore, j’ai réclamé la démission du ministre. Devant l’abus de droit et le coup de force du gouvernement que proposa Alain Carrier? Avec le concours de certains conseillers et conseillères, il décida de me retirer mon droit de parole aux ateliers, condamnant ainsi le représentant des citoyens et citoyennes du district 4 au silence lors de ces rencontres, nous montrant alors son véritable visage. Et que proposait-il au conseil pour faire face à la décision gouvernementale ? Rien, sinon un compromis qui n’en était pas un, soit que le gouvernement paie pour la fourniture d’eau aux citoyens qui verront leurs puits artésiens bientôt contaminés en échange de l’acceptation de l’enfouissement de plus de 4 millions de tonnes de déchets sur notre territoire dans les 10 prochaines années et dont témoigne la deuxième partie du supposé « Mémoire » de la ville, jamais adopté par le conseil et dont le maire a caché l’existence lors de la « consultation gouvernementale ». S’il avait dit la vérité ce soir-là, il aurait été hué et non pas applaudi…

De fait, m’exclure des ateliers était la façon brutale et antidémocratique d’éviter mes critiques et la compromission dans laquelle il sombrera vraisemblablement aussitôt l’élection terminée et son équipe élue.

En effet, il faut se rappeler que les ateliers sont l’endroit où les discussions se mènent dans le confort du huis clos le plus total et à l’abri du regard critique des citoyennes et citoyens.

Ces demi-mensonges, cette gestion autoritaire et manipulatrice du maire Carrier a été récemment mise en lumière par le conflit qu’il a créé à la MRC et dont les attaques dont je fus victime à la dernière rencontre du conseil constituent une autre illustration.

Le remède

Pour éviter que notre ville ne tombe aux mains d’une clique d’opportunistes voulant d’abord défendre leurs intérêts ou ceux de groupes spécifiques de citoyens, le programme que j’ai déjà suggéré est simple :

  • Une transparence démocratique véritable par l’accès libre, sur Internet, aux débats des « ateliers », là où se prennent véritablement les décisions avant qu’elles ne soient formalisées lors des séances du conseil. Plusieurs villes ont déjà adopté cette mesure qui permet aux citoyens et citoyennes de voir comment se comportent leurs élus.
  • La mise en place d’une démocratie participative véritable permettant aux citoyens des quartiers de disposer d’une partie du budget de la ville afin que leurs priorités véritables soient réalisées.

Les attaques dont je suis l’objet visent d’abord à éliminer un candidat véritablement indépendant, qui dit ce qu’il pense et pense ce qu’il dit, qui n’accepte pas le double discours de candidats comme ceux qui sont dans l’équipe Carrier.

Grâce à mes contacts prolongés et constants avec mes concitoyens et d’autres acteurs sociaux, je peux témoigner de l’inquiétude et du malaise de plusieurs devant les manœuvres douteuses d’Alain Carrier et des membres de son équipe.

La parole sera aux citoyens et citoyennes lors de l’élection municipale à venir. Mais pour que la démocratie soit réelle et les choix éclairés, encore faut-il que les faits réels soient connus. Madame Léger et Alain Carrier nous ont montré que tel n’était pas leur programme. On s’en souviendra peut-être le 7 novembre prochain.

En tout cas, ce qu’on nous présente comme un « choix logique pour Drummondville », à l’occasion de cette élection, est plutôt celui de l’autoritarisme arrogant et de la manipulation. Sûrement pas celui de la démocratie.

Alain D’Auteuil


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