Hugo Houle ne peut compléter Paris-Roubaix

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Hugo Houle ne peut compléter Paris-Roubaix
Guillaume Boivin, à droite, aux côtés de son coéquipier Tom Van Asbroeck après la classique Paris-Roubaix. (Photo : Twitter / Israel Start-Up Nation)

CYCLISME. Hugo Houle a été incapable de traverser le fil d’arrivée de la classique Paris-Roubaix, qui a été présentée dans des conditions abominables dimanche.

Le cycliste Sainte-Perpétue a renoncé à terminer l’épreuve après 220 kilomètres. «Dès le départ, quand on a attaqué les premiers pavés, j’étais positionné derrière. J’étais un peu inquiet de comment ça allait se dérouler sous la pluie. J’ai finalement décidé d’arrêter parce que j’étais loin derrière. J’en avais eu assez pour la journée et j’en avais vu assez du pavé. J’avais assez souffert et je ne voyais pas l’intérêt de continuer», a commenté Houle à Sportcom.

La pluie a causé bien des ennuis aux coureurs qui ont pratiquement tous terminé l’épreuve recouverts d’une épaisse couche de boue. De son côté, le Québécois Guillaume Boivin, de l’équipe Israel Start-Up Nation, a livré une impressionnante performance en terminant au neuvième rang. N’eût été une chute à moins de 20 kilomètres de l’arrivée, Boivin aurait pu se battre pour la victoire.

«Je ne peux pas faire autrement que de penser à ce qui aurait pu arriver si je n’étais pas tombé à la fin», a lancé Guillaume Boivin avant de se rendre à l’hôpital pour faire examiner son poignet gauche, qu’il craint s’être fracturé sur la séquence.

L’incident est survenu alors que Boivin se trouvait aux côtés du Néerlandais Mathieu Van der Poel (Alpecin-Fenix), de l’Italien Sonny Colbrelli (Bahrain-Victorious) et du Belge Florian Vermeersch (Lotto-Soudal).

Un trio qui s’est finalement disputé la victoire au sprint sur la piste du stade Vélodrome et qui a vu Colbrelli triompher à l’issue du parcours rocambolesque de 257,7 kilomètres. Vermeersch a pris le deuxième rang, suivi de très près par Van der Poel.

«C’était une course vraiment spéciale aujourd’hui. Dans ces conditions, c’était vraiment une course de costauds et j’étais là avec les plus forts du peloton dans un monument. Je suis très fier de moi», a déclaré Guillaume Boivin.

Boivin accusait un retard d’une vingtaine de secondes après sa chute. Son coéquipier Tom Van Asbroeck est venu le rejoindre pour lui prêter main-forte, puis les membres d’Israel Start-Up Nation ont finalement été repris par un groupe de poursuivants pour conclure à 1 minute 16 secondes du vainqueur.

«Je savais que j’avais des jambes extraordinaires après les Championnats du monde. Le résultat n’est pas aussi bon qu’il aurait pu l’être, mais je vais prendre beaucoup de confiance des deux dernières fins de semaine en vue de l’an prochain», a raconté Guillaume Boivin.

À l’arrivée, le Québécois s’est effondré, complètement vidé après un effort de plus de 6 heures dans d’atroces conditions. «Ça ressemblait plus à une course de cyclo-cross que de vélo de route. À la fin, on était tous à la limite, je crois. Même le groupe de Wout Van Aert, qui était à 30 secondes, était incapable de rentrer sur nous. Ç’a été une journée vraiment exigeante», a ajouté Guillaume Boivin.

D’ailleurs, Hugo Houle a également profité de l’occasion pour lancer des fleurs à son compatriote qui a livré, selon lui, une des meilleures performances canadiennes des dernières années.

«Chapeau à lui! Je savais qu’il était en forme après les mondiaux, mais de là à faire top-10 à Paris-Roubaix, c’est une performance très impressionnante dans des conditions difficiles. Il faut avoir les jambes, mais il faut aussi rester sur le vélo et bien se placer. C’est tout en son honneur et je suis très content pour lui», a annoncé Houle.

La neuvième place de Guillaume Boivin représente le meilleur résultat canadien à Paris-Roubaix depuis celui de Steve Bauer en 1990, où il avait fini deuxième par quelques centimètres. (LPS)

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