LITTÉRATURE. Après avoir œuvré pendant plus de vingt ans dans le domaine de la gérontologie, Nicole Dubois a rédigé un guide afin de rassembler l’ensemble de ses connaissances sur la maladie d’Alzheimer, dans le but d’aider son prochain.
À la retraite depuis deux ans, la Drummondvilloise se sentait prête à se lancer un tel défi. «Dans ma carrière, j’ai côtoyé autant des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer que des personnes aidantes. Tout le bagage que j’ai acquis, ce n’est pas rien. Je me suis dit qu’il faudrait que j’écrive un livre pour partager mes expériences», soutient-elle.
C’est à l’âge de 50 ans que Nicole Dubois a choisi le domaine de la gérontologie. «Avant, j’ai été coiffeuse pendant 28 ans. J’ai eu un problème de décollement de la rétine et j’ai dû changer de métier. J’ai été dans les télécommunications pendant sept ans. Je n’ai pas aimé ça. J’ai décidé de retourner à l’école. J’avais le désir de travailler avec les personnes âgées», raconte celle qui a complété une formation au Cégep de Drummondville.
La Drummondvilloise a toujours eu un coup de cœur pour les personnes du troisième âge. «Quand j’étais petite, j’aimais mieux passer du temps avec ma grand-mère que de jouer avec mes amies», se remémore-t-elle, en rigolant.
Nicole Dubois a tracé son propre chemin en travaillant en CHSLD, en résidences privées et à la Société Alzheimer du Centre-du-Québec. Plusieurs réalisations parsèment son parcours. «Il y a 72% des femmes qui sont atteintes d’Alzheimer par rapport aux hommes. À l’époque, il n’y avait pas de groupes pour aider les hommes. J’ai parti un groupe d’hommes à Drummondville, le premier au Centre-du-Québec.» Avant de tirer sa révérence, cette dernière donnait des conférences et des ateliers pour démystifier la maladie et partager ses meilleurs conseils.
Combattre l’ignorance
Par son guide, l’autrice a le désir de déconstruire les tabous entourant cette maladie neurodégénérative. «Règle générale, les gens qui sont dans la tranche d’âge de 60 à 70 ans, ils sont bien informés. Ceux de 80 ans et plus, ils ont souvent une mentalité différente. Ils ont peur. Pour eux, la démence et l’Alzheimer, c’est pareil. Ça veut dire qu’ils sont fous», mentionne-t-elle.
La mission première de Nicole Dubois est de faire connaître la maladie en s’adressant à un large public, soit les aidants, les accompagnateurs et le personnel soignant. Le premier chapitre traite des notions de base, en parlant de l’historique de la maladie et des différents stades. En second lieu, l’autrice fait état des différents symptômes, tout en donnant quelques conseils sur la communication et la stimulation. La dernière partie est en lien avec le savoir-être, c’est-à-dire l’attitude à adopter avec une personne atteinte.
L’autrice insiste sur l’importance de se renseigner en cas de doutes. «Quand une personne a de premiers symptômes, il faut consulter le plus rapidement possible. Ça va permettre d’identifier le trouble cognitif pour orienter le traitement», mentionne-t-elle.
Afin d’offrir un meilleur accompagnement, la Drummondvilloise mettra en branle une initiative lors des prochaines semaines. «Je pars un groupe privé pour les lecteurs. Une journée par semaine, les lecteurs vont pouvoir m’écrire s’ils ont des questions. Je vais pouvoir répondre. On va pouvoir faire des séances sur la plateforme Zoom», informe-t-elle.
Le guide Alzheimer L’importance de savoir est disponible sur les tablettes au Buropro Citation de Drummondville. Il est également possible de se procurer un exemplaire en contactant directement l’autrice sur sa page Facebook ou via son adresse courriel nicoleduboisautrice@gmail.com.