TRIBUNE LIBRE. Le gouvernement Legault vient d’émettre deux décrets dont l’un autorisant l’implantation d’une zone d’intervention spéciale (ZIS) et l’autre autorisant l’enfouissement des déchets dans la zone 3B. La zone d’intervention spéciale (ZIS) que le gouvernement Legault nous impose par son décret ressemble beaucoup plus à une mesure qu’on pourrait voir dans un pays à régime totalitaire, dictatorial ou tyrannique.
Ce gouvernement va à l’encontre de tout entendement, et agit contre la volonté de la population, des autorités qui nous gouvernent localement et régionalement et même de la justice qui s’est prononcée contre cet agrandissement, dans la zone 3B.
Le gouvernement allègue l’urgence de la situation alors que l’on sait pertinemment depuis 10 ans que ce site atteindra se pleine capacité tôt ou tard. Il est plus que probable que la décision de gouvernement tient beaucoup de sa négligence et sa nonchalance dans l’administration de ce secteur d’activités et de son incohérence en émettant des décrets à tout vent alors que le rapport du BAPE ne sortira qu’en décembre 2021.
L’assemblée de consultation du 24 août dernier a démontré de façon évidente aux fonctionnaires du ministère de l’Environnement, au ministre Charette et au gouvernement Legault que la population est solidaire des autorités municipales de Drummondville et que le ministre ne pourra pas compter ou espérer créer la zizanie dans notre environnement. Monsieur le Ministre, vous auriez pu certainement, avec un peu d’effort et de remue-méninges, trouver le moyen de créer une ZIS dans la Montérégie pour qu’elle puisse gérer ses déchets localement et pour desservir certaines régions du Centre-du-Québec, de l’Estrie et même de la Communauté métropolitaine de Montréal.
Rappelons-nous la bataille que le Groupe des Opposants au Dépotoir de Drummondville (GODD) mène depuis plus de 10 ans, quant à son objection à l’agrandissement de ce dépotoir polluant, puant, incommodant et dangereux pour la population de Drummondville et surtout pour les citoyens et citoyennes de proximité. Mais encore, faut-il redire les dangers de contamination de notre prise d’eau potable qui dessert 86 000 personnes dans la région immédiate de Drummondville et aussi la contamination de la nappe phréatique. Ce site d’enfouissement n’a pas sa place chez nous, dans un milieu urbain.
Nous espérons que nos autorités municipales (Drummondville) vont prendre acte de ces faits nouveaux et nous croyons que maintenant, seule la justice devrait être le recours ultime pour défendre la population tel que promis. Nous comptons sur leur engagement et ils peuvent compter sur notre appui constant.
Le GODD
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