Malgré sa défaite, Mustapha Berri pense à l’avenir

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Par Emmanuelle LeBlond
Malgré sa défaite, Mustapha Berri pense à l’avenir
Mustapha Berri s’est rassemblé au Boston Pizza, dans le cadre de la soirée électorale. (Photo : Emmanuelle LeBlond)

ÉLECTIONS. Malgré sa défaite aux élections fédérales de lundi, le candidat libéral Mustapha Berri reconnaît tous les apprentissages qu’il a acquis lors de sa première expérience sur la scène politique fédérale, ayant déjà dans la mire les scrutins à venir.

Vivant dans la municipalité de Lac-Beauport à Québec, Mustapha Berri et sa conjointe ont fait la route jusqu’à Drummondville pour l’occasion. L’ambiance était conviviale et chaleureuse au Boston Pizza. Rassemblés autour d’une table commune, tous les membres de son entourage étaient présents pour supporter le candidat.

L’évolution des votes a été suivie avec attention. La tendance s’est dessinée graduellement pour s’affirmer plus fermement. Au moment d’écrire ces lignes, le candidat libéral s’est hissé au deuxième rang avec 18,7% des voies. Mustapha Berri a pris la nouvelle de manière sereine, en se concentrant sur les points positifs de la campagne.

Rappelons qu’en 2019, le Parti libéral du Canada, représenté par le candidat William Morales, avait convaincu 17,5 % des électeurs de voter pour lui.

«C’est une très grande expérience. J’invite tout le monde à se présenter aux élections. Vous avez beaucoup de choses à gagner. Parlant de mon fils de 16 ans, il se présente aujourd’hui aux élections de son école. C’est une fierté pour moi. Personnellement, j’ai fait de merveilleuses rencontres à Drummond», a-t-il souligné, avec sincérité.

Sa conjointe Valérie Gagnon était présente tout au long de cette aventure. «Quand il a décidé de se lancer, je n’étais pas surprise. Je l’ai encouragé dans ses démarches. Je l’ai vu aller. Des étoiles brillaient dans ses yeux. Il mange de la politique depuis toujours. Ça fait 20 ans que je le connais. Il a aidé des candidats dans différents partis politiques dans le passé.»

Mustapha Berri est un membre fondateur de l’Action démocratique du Québec et de la Coalition Avenir Québec, militant ensuite pour le Parti libéral du Québec avant d’avoir ce désir de participer plus concrètement à la vie démocratique.

Campagne tardive

Avec du recul, le candidat libéral reconnaît que le départ tardif de sa campagne a pu jouer contre lui. «Je suis arrivé deux semaines en retard. Si j’avais eu le temps vraiment pour planifier les choses, j’aurais vraiment joué autrement. Si j’avais eu une semaine de plus, j’aurais été plus préparé et plus persuasif et convaincant.»

Le candidat libéral en compagnie de son entourage. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

Pour se faire connaître auprès des électeurs, Mustapha Berri a réalisé quelques opérations de visibilité à bord d’une caravane. «J’aime dire que j’avais un camion folklorique. Ça m’a permis de me démarquer d’une certaine manière», a-t-il mentionné, en rigolant.

En discutant avec les Drummondvillois, ce dernier a constaté que certains d’entre eux avaient des préjugés quant à ses origines marocaines. «En ce qui me concerne, je suis athée. Je ne crois en aucune religion, mais je respecte les autres. Comme mon parti me l’a dit, je n’ai pas à avoir honte de mon origine. Avec cette élection, mon but était d’expliquer aux gens que même si je viens de loin, je peux rendre service aux citoyens et être là pour eux.»

Homme de parole

Lors des prochains mois, Mustapha Berri compte bien honorer la promesse au sujet des microentreprises locales. «Avec mon salaire de député, je désirais soutenir les microentreprises. Je me fiais sur mon salaire de député. Je vais quand même consacrer un petit montant pour aider les gens. Je veux honorer mon engagement», a-t-il reconnu.

Dans tous les cas, le candidat libéral voit grand pour l’avenir. «Gens de Drummondville, attendez-vous à me connaître beaucoup plus. Je vais vous solliciter une autre fois», a-t-il annoncé, avec conviction.

Aux yeux de Valérie Gagnon, les Drummondvillois gagnent à le connaître. «C’est quelqu’un qui a un contact humain facile. Il va chercher le bon dans chacun. Il est sensible à la personne et il va vouloir aider s’il ressent que la personne a vraiment besoin. C’est une personnalité qu’on rencontre rarement.»

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