Le libéral Mustapha Berri utilisera son salaire pour aider les microentreprises

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Par Lise Tremblay
Le libéral Mustapha Berri utilisera son salaire pour aider les microentreprises
Mustapha Berri est candidat pour le Parti libéral du Canada. (Photo : Ghyslain Bergeron)

ÉLECTIONS FÉDÉRALES. Investi candidat pour le Parti libéral du Canada dix jours après le déclenchement des élections, Mustapha Berri invite les électeurs de Drummond «à l’essayer durant quatre ans». D’ailleurs, s’il est élu le 20 septembre prochain, il indique qu’il réservera les deux tiers de son salaire pour créer un fonds pour soutenir les microentreprises locales.

Vivant dans la municipalité de Lac-Beauport à Québec, Mustapha Berri, 53 ans, a toujours été intéressé par la politique. Membre fondateur de l’Action démocratique du Québec et de la Coalition Avenir Québec, il a ensuite milité pour le Parti libéral du Québec avant d’avoir ce désir de participer plus concrètement à la vie démocratique.

«Le premier ministre Justin Trudeau veut améliorer les choses et avoir un Canada plus fort. J’ai toujours eu beaucoup d’idées et je crois que je dois donner l’exemple. D’ailleurs, tous les citoyens devraient normalement se mobiliser pour aider le parti, d’autant plus que nous sommes dans une crise et que le Parti libéral a été là pour tout le monde. Je crois qu’il faut être derrière lui au lieu de se diviser», a exprimé M. Berri, lors d’un entretien s’étant déroulé le 8 septembre dernier.

Originaire du Maroc, M. Berri, qui s’exprime dans un français impeccable, a indiqué ne pas voir d’inconvénients quant au fait qu’il vit à l’extérieur de la circonscription qu’il souhaite représenter.

«Je suis comme un nomade. J’ai l’habitude de me déplacer. J’ai étudié à Casablanca et j’ai travaillé dans plusieurs villes du monde. Je me considère d’ailleurs comme un citoyen du monde. J’aime rendre service et je ne crois pas qu’il soit nécessaire de vivre à un endroit pour pouvoir le développer. C’est important de laisser sa marque là où on passe», a-t-il fait savoir.

S’il est élu, Mustapha Berri avise qu’il partagera son salaire de député.

«Je me réserve un tiers pour mes dépenses. Le reste, les deux tiers, sera versé dans un fonds pour les microentreprises. Je vais aussi encourager les gens à y mettre de l’argent. Dernièrement, j’ai rencontré un Syrien qui vit maintenant à Drummondville. Il a juste besoin de 20 000 $ pour lancer son entreprise de confection. Je veux aider ces gens-là. Ce sera mon apport», a-t-il communiqué.

Mustapha Berri est chimiste de formation et spécialiste en science de l’eau. Au cours des dernières années, il a choisi de se tourner vers le monde des affaires, de l’immobilier en fait. Il est marié à une biologiste depuis 21 ans et il est père de deux enfants âgés de 12 et 16 ans.

Un suicide politique?

À l’annonce de sa candidature, plusieurs personnes de l’entourage de M. Berri ont tôt fait de lui rappeler que la circonscription de Drummond constitue un «château fort bloquiste» et que se présenter pour le Parti libéral constitue un «suicide politique».

«J’adore le défi. Je prends le temps d’expliquer aux gens qui je suis et comment le parti peut changer les choses. Je demande aux gens de m’essayer. Juste pour voir, quitte à revenir avec le Bloc québécois par la suite. Quatre ans, c’est vite passé. Ça fait 30 ans qu’il n’y a pas eu de député qui représente le parti au pouvoir à Ottawa. Il me semble que ce serait le temps», a-t-il rappelé, en ajoutant avoir remarqué que les Québécois ont une «fibre nationaliste, mais qu’ils ne souhaitent pas se séparer du Canada pour autant».

Pour convaincre les électeurs de voter pour lui, Mustapha Berri se déplacera en caravane pour les rencontrer d’un quartier à l’autre. Il souligne aussi qu’une rencontre avec le maire de Drummondville est également prévue prochainement. Il se dit préoccupé par le manque de places en garderie, mais aussi par le manque criant de main-d’œuvre, un problème qui pourrait être réglé par l’immigration et l’allègement des processus gouvernementaux.

Aux dernières élections fédérales, le 21 octobre 2019, le Parti libéral du Canada, représenté par le candidat William Morales, avait convaincu 17,5 % des électeurs de voter pour lui. Le parti avait terminé la soirée en deuxième position, après le Bloc québécois.

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