Des jets qui dérangent à la piscine Woodyatt

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Par Louis-Philippe Samson
Des jets qui dérangent à la piscine Woodyatt
La puissance des jets est perceptible à la surface de l’eau. (Photo Ghyslain Bergeron)

PISCINE. Plusieurs nageurs qui utilisent la piscine du parc Woodyatt ont remarqué que les jets, qui servent à la circulation de l’eau, sont très forts et nuisent à la pratique de leur sport. La situation s’est déclarée à la suite des rénovations majeures de l’infrastructure en 2020.

L’un des nageurs rencontrés par L’Express a commenté que les jets sont si puissants que leurs effets sont ressentis dans quatre des six couloirs de natation de la piscine. Dans cette piscine de 25 mètres de longueur, on retrouve un jet à chaque trois mètres environ. Ainsi, les utilisateurs se sentent déportés vers le centre par la puissance des jets et mentionnent que ceux-ci causent une douleur lorsqu’ils les atteignent dans les côtes.

«Lors des premières fois que j’ai nagé à la piscine après les rénovations, j’ai posé la question aux sauveteurs et aux responsables s’il allait y avoir une correction. Ça n’avait pas de bon sens. Si on est deux à nager dans le même corridor, on risque d’entrer en collision parce qu’on dévie de notre ligne», a indiqué un athlète d’expérience.

L’Express s’est rendu sur place pour constater la situation et, à ce moment, deux nageurs ont évité de justesse une collision dans le couloir le plus près des jets. Ces derniers ont aussi confirmé que la puissance des jets est un inconvénient de la piscine.

Plusieurs commentaires ont été transmis auprès du Réseau aquatique Drummondville (RAD) depuis la réouverture de la piscine en 2020. «Au début, ils nous ont répondu que c’était normal. J’ai nagé dans plein de piscines dans ma vie et je n’avais jamais vu ça. Ils ont ensuite dirigé les jets vers le bas, mais ils n’ont réglé que 15 % du problème. Je vais nager à l’Aqua complexe et je n’ai pas ce problème», a ajouté ce même nageur.

Pour une sportive qui a l’habitude d’y nager en groupe, les jets sont effectivement forts, mais ils n’empêchent pas l’entraînement. «On a trouvé des solutions, comme de faire une rotation entre nageurs», a-t-elle énoncé.

Les utilisateurs se demandent néanmoins si quelque chose sera fait pour corriger la situation et pour qu’il soit agréable d’y nager. En dehors du problème des jets, ils s’entendent pour dire que les rénovations de la piscine du parc Woodyatt, faites au coût de 2,5 millions de dollars, ont redonné fière allure à l’installation.

Les nageurs ont demandé de conserver leur anonymat soit parce qu’ils n’ont pas entamé de démarches officielles auprès du RAD ou encore parce qu’ils ont déjà dénoncé la situation et ne souhaitaient pas ajouter d’huile sur le feu avec leurs commentaires dans les médias.

Des actions seront prises

Du côté du Réseau aquatique Drummondville, on assure que le problème a été réglé à la suite des commentaires reçus l’année dernière. «On s’est réajusté. Mécaniquement, il y a des actions qui ont été faites. Je n’ai pas entendu dire que c’était encore un problème cette année», a indiqué la directrice générale du RAD, Lucie Roy.

Malgré que des plaintes formelles n’aient pas été déposées en 2021, la directrice générale a mentionné que de nouvelles actions seront prises à ce sujet.

«C’est un contrôle mécanique entre les drains de fonds et les retours d’eau qui peut être balancé en fonction de la pression et du taux de circulation de l’eau dans la piscine. C’est un travail de dosage et de calibrage. On a une équipe très performante qui veille à ce genre de chose. On n’est pas dans le néant par rapport à ce genre de problème, ce n’est pas insolvable. On veut que les gens soient bien dans nos infrastructures. On a des infrastructures performantes et du personnel qui peut s’adapter. On va faire ce qu’il faut», a conclu Lucie Roy.

D’ailleurs, soulignons que le conseil d’administration du RAD a amorcé dernièrement des discussions à l’égard de grands projets, comme une piscine urbaine, qu’il souhaite réaliser au cours des dix prochaines années.

Les jets sont si puissants que notre photographe ne pouvait pas se tenir face
à ceux-ci sans se faire repousser. (Vidéo : Ghyslain Bergeron)

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