Grands pilotes, petits bolides

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Par Ghyslain Bergeron
Grands pilotes, petits bolides
René Couture (76), Jocelyn Allard (25), Claude Letendre (19), Patrick Martel (69) et Éric Massicotte (27) ont pris le départ de la course amicale. (Photo : Ghyslain Bergeron)

MAGAZINE. Tous les jeudis, l’Oval de Saint-Majorique accueille des bolides de course, mais ça ne sent pas l’essence, il n’y a pas de nuage de poussière et nul besoin de porter une protection auditive. Comment est-ce possible? Des pilotes de tous âges font tourner leurs bolides électriques miniatures sur la piste de terre battue dans un esprit de camaraderie unique.

Un feu de camp est allumé. Lentement, les pilotes arrivent à L’Oval Saint-Majorique. Leurs petits bolides à la main, ils se saluent comme de bons vieux amis. En retrait, un autre amateur de course peaufine sa voiture électrique dans son atelier mobile digne des remorques que l’on peut voir sur des circuits professionnels.

«Tous les jeudis, quand il fait beau, c’est comme ça.

Les pilotes peaufinent les ajustements de leurs bolides avant la course. (Photo Ghyslain Bergeron)

Nous sommes toujours quelques-uns qui venons pratiquer sur la piste. Ce sont vraiment de belles soirées où l’on s’amuse tout en perfectionnant nos aptitudes de conduite. On se fait des petits championnats pour le plaisir et on a fait faire un trophée pour le gagnant hebdomadaire», explique Patrick Martel, propriétaire de la piste.

Les amateurs de voitures téléguidées sont des passionnés. Ils s’échangent des astuces afin de pouvoir mieux performer lors des compétitions. Si la voiture de base est accessible à tous (un peu plus de 200 $), les petits extras peuvent faire grimper la facture rapidement.

«Toutes les machines sont égales, donc ce sont les petits ajustements et les aptitudes du pilote qui peuvent faire gagner des championnats. Quand tu achètes le «frame», il y a une télécommande de base avec, mais si tu veux vraiment avoir des résultats, il faut s’équiper d’une meilleure manette. Et si tu veux vraiment investir, ça peut monter à 1000 $», renchérit Éric Massicotte qui s’adonne à ce passe-temps depuis trois ans.

«Toutes les pistes sont différentes, si bien que pour avoir du succès, il faut ajuster ta machine à la piste. Alors, il n’est pas rare de voir des pilotes avec deux ou trois voitures. Une pour chacune des pistes! Dans la région, il y a ici (Saint-Majorique) et la piste officielle à Saint-François-du-Lac (Ti-Will Speedway), où il y a des compétitions toutes les deux semaines. C’est une belle organisation», ajoute M. Martel.

(Photo Ghyslain Bergeron)

Tous s’entendent qu’ils participent aux compétitions par plaisir, car il n’y a pas d’argent à faire avec les événements.

«L’argent demandé pour les compétitions est réinvesti dans les infrastructures, l’achat de cadeaux. Nous sommes tous des bénévoles et c’est vraiment par passion que tout un chacun s’implique», précise Patrick Martel.

Des bolides personnalisés

S’il est facile d’acheter un modèle téléguidé dans un magasin de jouets ou une boutique spécialisée, les pilotes aiment personnaliser leurs voitures de course.

«Le plus populaire vient avec un «body» de F-150, mais tu peux conserver seulement le moteur et commander une coquille translucide de type «MUDboss» des frères Salvas (bien connus dans le domaine) et ensuite la faire peindre à tes couleurs. C’est beau sur la piste quand il y a une dizaine de voitures de différentes couleurs. Ça brise rarement et il y en a plusieurs à vendre usagées», conclut M. Martel.

Il est possible de rencontrer les pilotes et essayer les bolides les jeudis, lorsque la température le permet. Pour en savoir plus sur L’Oval Saint-Majorique, il faut consulter la page Facebook du même nom.

(Photo Ghyslain Bergeron)
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