L’émergence du club de canoë-kayak de Drummondville

Photo de Ghyslain Bergeron
Par Ghyslain Bergeron
L’émergence du club de canoë-kayak de Drummondville
Récemment, une équipe C-4 en M10 a remporté une médaille de bronze à Shawinigan. (Photo : Gracieuseté)

SPORT. Le club de canoë-kayak de Drummondville existe depuis seulement cinq ans, mais le nombre de membres augmente et certains ont même déjà monté sur les marches d’un podium. La crise sanitaire aura eu un impact positif sur le club qui espère rejoindre encore plus d’adeptes de ce sport nautique méconnu.

Les sports nautiques ont été les premiers à pouvoir reprendre leurs activités quand le gouvernement a commencé à assouplir les règles sanitaires en raison de la COVID-19. Le club de canoë-kayak de Drummondville, qui a son centre opérationnel au parc Poirier de la rue du même nom, a vu son nombre de membres doubler dans la dernière année.

«Pour le moment, il y a une vingtaine de membres dans le volet compétitif et plus d’une cinquantaine ont participé au camp estival. Il y a un réel engouement. Les gens commencent à découvrir le club qui a été fondé par Maxime Hamelin qui a compétitionné au niveau national», a expliqué Frédéric Bérard, trésorier du CA.

En fin de saison, les jeunes participent à un festival sur les eaux de la rivière Saint-François. (Gracieuseté)

Ainsi, sur les eaux de la rivière Saint-François, des jeunes de catégorie novice jusqu’à 15 ans peuvent apprendre les rudiments du canoë-kayak. «Le plan d’eau fait environ deux kilomètres. C’est l’endroit parfait pour s’entraîner, car il y a peu de vagues, pas de courant et il n’y a pratiquement pas de bateaux à moteur», a expliqué Maxime Hamelin, président et fondateur du club.

Le club possède tout près de 30 embarcations de performance, des planches à pagaie et des kayaks pour les novices. Les adeptes peuvent voguer sur des embarcations en solitaire, mais aussi en duo et même à quatre (K1, K2, K4 et C1, C2, C4).

«C’est l’athlète qui va décider sa préférence (canoë ou kayak). Par la suite, il y a des étapes d’apprentissage. Il y a un beau travail d’équipe même s’il y a des disciplines individuelles. Même s’il s’agit surtout d’initier et développer les jeunes, l’entraînement se fait aussi sur la terre ferme afin de mieux les préparer. Un volet de sécurité nautique est abordé lors du camp», a ajouté Isabelle Milette, vice-présidente du club.

En fin de saison, les jeunes participent à un festival sur les eaux de la rivière Saint-François. (Gracieuseté)

Un podium

Les compétitions sont l’endroit par excellence afin de pouvoir évaluer la progression des athlètes. Récemment, lors d’une régate à Shawinigan, une équipe C-4 dans la catégorie M10 est revenue avec une médaille de bronze au cou. «C’était nos premiers championnats provinciaux. La Mauricie a une histoire riche en canoéistes et kayakistes. Nous sommes vraiment fiers de leur performance», ont mentionné les responsables du club.

Avec les Jeux olympiques récemment tenus à Tokyo, l’engouement pour le canoë-kayak se fait sentir au sein du club.

«C’est certain que des médailles olympiques, ça donne une belle visibilité au sport. Les jeunes en ont parlé beaucoup. Ils voient que c’est possible de gravir les échelons pour atteindre un calibre mondial», a ajouté M. Hamelin.

Le futur

Le club de canoë-kayak de Drummondville est encore très jeune, mais des projets germent déjà de la tête des dirigeants. «Dans nos rêves les plus fous, il faudrait avoir un centre d’entraînement intérieur, car dès que la saison est terminée, on reste un peu sur notre appétit. Ça permettrait aux athlètes de progresser même pendant la saison froide. Je sais qu’il y a déjà eu des discussions avec la Ville de Drummondville… on verra», a précisé Frédéric Bédard.

Pour le moment, le club accueille seulement les jeunes pour le développement, car les installations ne permettent pas de recevoir trop de monde en même temps. «Il faut aussi considérer l’achat de nouvelles embarcations pour les adultes si l’on veut pouvoir les former. Mais ces investissements seraient onéreux, nous ne sommes pas rendus là encore», a fait savoir Mme Milette.

Le club, qui est membre du Drummondville olympique, accueillera en 2022 une régate au parc Sainte-Thérèse et compte bien aussi organiser un canoë marathon de 2, 6 et 10 km avec des distances de portage à l’automne de la même année.

Il est possible de joindre le club au 819 818-6548 ou par courriel au canoekayakdrummond@gmail.com.

Partager cet article