Le Bloc veut 50 semaines d’assurance-emploi pour les malades

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Par Louis-Philippe Samson
Le Bloc veut 50 semaines d’assurance-emploi pour les malades
Martin Champoux, candidat dans Drummond, et Yves-François Blanchet, chef du Bloc québécois. (Photo : Gracieuseté)

ÉLECTIONS FÉDÉRALES. Le chef du Bloc québécois, Yves‑François Blanchet, et le candidat dans la circonscription de Drummond, Martin Champoux, ont réitéré leur volonté de faire passer les prestations de maladie de l’assurance-emploi de 15 à 50 semaines pour les personnes gravement malades, en mémoire d’Émilie Sansfaçon, qui a fait sienne cette lutte avant d’être emportée par le cancer en novembre dernier.

Le Bloc québécois accompagnera Louis Sansfaçon, candidat du parti de la circonscription de Québec et père de la militante, et se consacrera à poursuivre ce combat pour l’amélioration du soutien fédéral aux personnes souffrantes fait savoir le parti dans un communiqué de presse.

«La solidarité est une valeur fondamentale des Québécois. Nous ne pouvons pas, comme société, abandonner les personnes les plus gravement malades comme le fait actuellement le fédéral. Ceux et celles qui souffrent d’un mal comme le cancer ont souvent besoin de bien davantage que 15 semaines pour guérir, puis reprendre le travail. La proposition de 26 semaines de Justin Trudeau revient à abandonner à mi-chemin les personnes les plus lourdement affectées. Le Bloc québécois ne cèdera pas et poursuivra le combat d’Émilie Sansfaçon jusqu’à l’obtention de 50 semaines pour les malades», s’est engagé M. Blanchet dans la communication bloquiste.

«Ma fille a été obligée de s’inquiéter de sa situation financière en tant que mère de famille, à un moment où sa santé aurait dû être sa seule préoccupation. Elle s’est battue jusqu’à son dernier jour pour que plus personne n’ait à subir ce qu’elle-même a traversé. C’est son courage, sa mémoire, mais aussi son altruisme qui m’amènent aujourd’hui en politique. Aucun travailleur ne demande à tomber malade, mais tous méritent d’être soutenus en cas de malheur et je vais continuer de me battre pour toutes les autres Émilie du Québec», a déclaré M. Sansfaçon.

Les prestations de maladie de l’assurance-emploi sont offertes durant 15 semaines depuis leur mise en place en 1971. Dans le projet de loi C-30, la Chambre des communes a voté pour faire passer ces prestations à 26 semaines, mais Justin Trudeau a déclenché des élections avant l’entrée en vigueur de cette mesure. Le prochain premier ministre aura ainsi le choix d’aller de l’avant ou pas signale le Bloc.

Le Bloc québécois a tenté de faire adopter une Loi Émilie Sansfaçon ayant pour effet d’augmenter la durée des prestations à 50 semaines durant la dernière législature. Le parti reviendra à la charge si nécessaire, mais invite Justin Trudeau à prendre sa proposition au vol. «Justin Trudeau a personnellement rencontré Émilie Sansfaçon et lui a déclaré que sa proposition de 26 semaines était un plancher. Le Bloc l’invite à faire preuve d’humanité et à ne pas se contenter de ce qu’il considère lui-même comme un minimum. Toutes les personnes malades n’ont pas besoin de 50 semaines de prestations, mais celles qui en ont besoin méritent d’être soutenues jusqu’au bout et ne devraient jamais avoir à se demander comment elles feront pour payer l’hypothèque ou soutenir leur famille. Le Bloc québécois travaillera notamment de concert avec la militante Marie-Hélène Dubé, instigatrice de la campagne “15 semaines pour guérir, ce n’est pas assez !”, pour convaincre le prochain premier ministre que même 26 semaines, ça ne suffit pas», a conclu Martin Champoux à l’aide du communiqué de presse.

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