PHOTOGRAPHIE. À peine publié, le plus récent livre de Jean Lauzon «Cinquante années de photographie» est déjà épuisé. Tiré à cinquante exemplaires, déjà un ouvrage rare, cet album rend compte d’une pratique photographique échelonnée sur cinq décennies et montre des images prises au Québec, dont plusieurs à Drummondville, ainsi que d’autres, captées ailleurs dans le monde : Allemagne, Espagne, États-Unis, France, Portugal, République dominicaine, Suisse.
Cet ouvrage de 120 pages, de plus de cent photographies, est présenté dans un coffret superbement imprimé. La reliure, le caisson et le travail soigné en font un ouvrage unique. Le photographe Charles Gauthier n’avait que de bons mots sur l’œuvre du Drummondvillois. «On ne peut que ressentir une émotion pleine et entière devant l’anthologie de Jean Lauzon, essentiellement faites d’images empathiques et sans fard du quotidien, au Québec ou ailleurs dans le monde. […] Hommage et respect devant l’œuvre de toute une vie, ou presque.»
L’objectif en était de rendre compte d’un regard, d’une signature visuelle, en l’occurrence photographique, que plusieurs admettent rencontrer dans son œuvre. Dans la présentation, l’historien de l’art Normand Blanchette écrit : «La singularité de la signature visuelle des photographies de Jean Lauzon m’est toujours apparue imprégnée de rigueur et d’empathie. Malgré le vaste fouillis qu’est devenue la pratique de la photographie, certains parcours ont encore le mérite de s’illustrer par des qualités qui les distinguent de la grisaille générale. Avec autorité, celui de Jean Lauzon est de ceux-là.»
Dans sa préface, le philosophe Pierre-Alexandre Fradet soutient par ailleurs que «Lauzon laisse vivre d’autant plus librement les sujets de ses images. En les ouvrant à un univers de possibles, il colle très intimement à leur être propre. […] Voilà d’ailleurs en quoi consiste le génie de Jean Lauzon, il transcende l’anecdote, sans jamais prendre de haut cette anecdote elle-même.»
Bien qu’il ne soit plus disponible à la vente, on pourra le consulter à la Société d’histoire de Drummond qui a acquis un des cinquante exemplaires disponibles.
