Waste Management : le maire Alain Carrier explore la possibilité d’acheter des terrains avoisinants

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Par Louis-Philippe Samson
Waste Management : le maire Alain Carrier explore la possibilité d’acheter des terrains avoisinants
(Photo : Aérienne : Ghyslain Bergeron)

ENVIRONNEMENT. La possibilité de faire l’acquisition des terrains voisins au site d’enfouissement de Waste Management (WM) à Saint-Nicéphore serait présentement envisagée par la Ville de Drummondville. C’est ce qu’a laissé entendre le maire Alain Carrier lors de la séance ordinaire du conseil de la MRC de Drummond le 11 août.

C’est à la suite de l’intervention d’un citoyen qui habite près du site que M. Carrier a abordé cette idée. «Il y a peut-être 30 ans, si on avait pensé acheter les terrains autour de Waste Management, peut-être qu’on n’aurait plus cette grosse bibitte-là. Il est toujours temps de le faire. Je pense qu’un geste concret serait d’acheter les terres qui entourent présentement le site. Un décret ne pourrait probablement pas forcer une municipalité à vendre [des terrains] à Waste Management», a-t-il fait savoir.

Rappelons que le gouvernement du Québec a autorisé par décret la poursuite des activités de WM à Drummondville en juillet dernier.

Les terrains qui sont dans l’œil de l’administration municipale sont ceux qui pourraient potentiellement composer la troisième phase d’exploitation du site d’enfouissement.

Contacté par L’Express, vendredi matin, pour préciser cette déclaration, le maire de Drummondville, Alain Carrier, a dit vouloir anticiper les futurs projets de WM.

«C’est que c’est vite passé 25 ans. Si dans 25 ans, on se rend compte que ça fait 50 ans qu’on exploite le site et qu’il n’est rien arrivé, WM aura acquis les terrains autour pour pouvoir faire une phase C. On ne pourra à peu près rien faire non plus. Si on devient propriétaire ne serait-ce que d’une bande de terrain autour du site, ce que je me fais dire par nos services juridiques, c’est que le gouvernement ne pourrait pas faire une loi nous obligeant de vendre ces terrains. Le gouvernement pourrait le faire s’il exploite le site lui-même. Il ne pourrait pas nous obliger à vendre nos terrains à WM», a indiqué M. Carrier.

Cependant, le maire Carrier a concédé avoir parlé un peu trop vite dans ce dossier. Il craint que cette sortie ne vienne mettre la puce à l’oreille de WM.

«Le problème en sortant ça, je me demande s’ils [Waste Management] ne seront pas plus vite que nous pour acheter les terrains autour. C’est un couteau à deux tranchants. C’est pour ça que je n’étais pas fier de moi de l’avoir dit, mais c’était juste pour montrer aux gens que je suis un gars d’action. C’est un projet sérieux qu’on regarde. J’ai déjà vu les plans, les noms des propriétaires. En même temps, je me dis que si la nouvelle sort, mon chien est mort. Si WM est le moindrement brillant, ils vont être plus vite que la Ville. Ce n’est pas, pour les intérêts de la Ville, une bonne affaire de sortir ça, mais ça a été dit», a conclu le maire.

Le maire de Drummondville a finalement souligné qu’il n’avait pas encore discuté du sujet avec les conseillers municipaux, au moment d’écrire ces lignes. Il a indiqué vouloir s’assurer de la faisabilité du projet en premier lieu.

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