JMF Growers a tout en main pour démarrer sa production

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Par Ghyslain Bergeron
JMF Growers a tout en main pour démarrer sa production
Jacques Delangis et Cynthia Labelle sont à la tête de JMF Growers du boulevard Saint-Joseph, à Drummondville. (Photo : Ghyslain Bergeron)

AFFAIRES. JMF Growers n’a pas encore fait poussé un plant de cannabis, mais l’entreprise spécialisée dans la production et la distribution de produits de cannabis à des fins médicales est sur la bonne voie.

Après avoir investi près de 2M$ et obtenu la licence de Santé Canada au cours des derniers jours, l’entreprise drummondvilloise, située sur le boulevard Saint-Joseph à la hauteur du secteur Saint-Nicéphore, compte bien lancer sa production sous peu.

À la tête de l’entreprise JMF Growers (Joy-Marijuana-Family), on retrouve Jacques Delangis, président et chef cultivateur et Cynthia Labelle, directrice générale. L’association des deux entrepreneurs est le résultat d’une rencontre fortuite.

«J’avais amorcé le projet il y a trois ans, mais mes discussions d’affaires ne menaient pas à ce que je voulais. Quand j’ai croisé le chemin de Cynthia, ç’a tout de suite fonctionné, une chimie s’est installée. Quand elle a terminé le montage du dossier, je lui ai dit que c’est elle que je voulais comme dg, et personne d’autre!», a expliqué M. Delangis.

«Je travaillais dans le domaine des «startup». J’ai arrêté d’être travailleur autonome pour joindre les rangs de JMF Growers. Je suis déménagée dans la région tellement le projet m’intéressait. Je veux en faire une entreprise pour guérir les gens. J’ai vécu une expérience avec ma mère et, je pense, ça aurait amélioré sa qualité de fin de vie si elle avait eu accès au cannabis médical», a confié Mme Labelle.

Les accès sont sécurisés avec des cartes à puce. (Photo : Ghyslain Bergeron)

JMF Growers produira donc 400 000 grammes lors de sa première année d’opération pour atteindre 1 720 000 grammes à la suite de la réalisation des phases 2 et 3, à l’automne.

«On va avoir une quinzaine de souches de cannabis. On va sélectionner des phénotypes de qualité pour arriver au meilleur produit possible. On va par la suite faire des clones. Nous nous sommes entourés d’une équipe stratégique qui connait le cannabis et elle a hâte de pouvoir entamer la production. Nous avons été ralentis par la pandémie, car la construction n’a pu s’amorcer. Nous avons travaillé sur d’autres affaires en attendant. Nous étions prêts, nos dossiers étaient très bien ficelés, si bien que même si l’obtention des permis a été longue, nous avons eu des réponses positives rapidement» a ajouté M. Delangis qui a œuvré comme agroforestier dans le passé.

L’usine, qui occupe une superficie de 140 000 pieds carrés et qui abritait autrefois l’entreprise SPG International, constituera un joueur important dans le cannabis médical. «On sera productifs et nous aurons en plus une belle collaboration avec ceux que l’on appelle nos cousins. On ne peut tout faire, donc ces partenaires pourront nous alimenter de produits différents pour les clients. L’entraide entre ces microproducteurs est bénéfique pour tous», a précisé M. Delangis.

Des projets d’avenir

Le projet complet devrait se faire en sept phases. Dès la phase quatre, JMF Growers compte se démarquer en mettant en place un laboratoire pour l’extraction d’huile de cannabis.

«C’est très coûteux l’extraction. Il y a quelques années, plusieurs ont misé sur la transformation, mais le prix a rapidement rattrapé les producteurs. Les gens n’étaient peut-être pas prêts à payer le gros prix, mais aujourd’hui, les utilisateurs acceptent de le payer et aiment mieux consommer un produit naturel que du chimique», a ajouté Mme Labelle.

La sécurité au premier plan

Le domaine de la culture de cannabis à des fins commerciales ou médicales est encore méconnu. La direction de JMF Growers tenait à rassurer les citoyens du secteur : «Nous sommes dans un secteur où il y a de tout : résidences, industries, voie de circulation achalandée. Il y a eu des craintes, mais rapidement les gens ont été rassurés. Ici, tout est sécurisé. L’entrée, les accès aux produits et la circulation se font au moyen d’une puce électronique et il y a des caméras de sécurité partout. Pour ce qui est de la production, tout se passe à l’interne en circuit fermé. Alors, en aucun temps, des odeurs seront perceptibles, car c’est filtré», ont tenu à préciser les gestionnaires.

Pour le moment, une douzaine d’employés sont à l’emploi de l’entreprise. Une quinzaine d’autres devraient joindre les rangs à la suite des phases qui seront lancées à l’automne.

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