Réseaux plein air Drummond réfléchit à son avenir

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Par Louis-Philippe Samson
Réseaux plein air Drummond réfléchit à son avenir
D'Arbre en arbre Drummondville. (Photo : Gracieuseté)

PLEIN AIR. Dix ans après avoir réalisé sa dernière réflexion stratégique, Réseaux plein air Drummond (RPAD) se lance de nouveau dans ce processus afin de mettre à jour sa vision et préparer l’avenir.

D’ailleurs, les prochains projets de l’organisme devraient se concentrer sur le pôle de service du secteur Saint-Joachim-de-Courval et de l’expansion de la promenade Rivia.

«Le pôle Saint-Joachim est assurément un secteur fort. L’autre point fort nous mène vers la poursuite de la Rivia. On avait déjà annoncé notre souhait en 2012 de faire en sorte que la Rivia se rende jusqu’au secteur Saint-Joachim pour en faire un véritable produit d’appel. Quand on regarde la plupart des grands réseaux riverains, que ce soit la promenade Samuel-de-Champlain à Québec, le canal Lachine à Montréal ou le parcours des Anses à Lévis, ils ont tous environ une dizaine de kilomètres de longueur sur le bord d’une rivière», a commenté Étienne Hamel, directeur général de RPAD.

Celui-ci estime que la Rivia a le potentiel de s’étirer sur une douzaine de kilomètres jusqu’au secteur Saint-Joachim tout en se retrouvant en bordure de la rivière Saint-François sur la majorité de cette distance. Avec l’aide de la Ville de Drummondville, Tourisme Drummond et de la MRC de Drummond, M. Hamel croit que la Rivia deviendra un produit d’appel fort pour la région. Même qu’une certaine activité économique pourrait être développée autour de la promenade, selon lui.

Du côté du pôle Saint-Joachim, avec La Courvalloise, le parcours d’Arbre en arbre doit présentement se débrouiller avec des installations plutôt limitées. L’organisation doit se contenter d’un bâtiment trop petit pour ses besoins, estime Étienne Hamel.

«On occupe le chalet de la patinoire depuis 2007. Actuellement, on plafonne sur ce qu’on peut faire. On manque de stationnement et d’espace dans le bâtiment. Dans un avenir prochain, on voudrait voir à mettre en place, encore une fois avec le parc régional et la Ville, un bâtiment de services qui répondrait mieux aux besoins. En ce moment, même si on a la meilleure idée pour développer un nouveau produit, on n’a plus de capacité d’accueil», a-t-il proposé. RPAD serait aussi ouvert à la possibilité de jumeler ses activités, dans un futur bâtiment, à différents services de proximité pour la communauté du secteur.

L’organisme a également été très impliqué dans l’expansion du réseau cyclable drummondvillois ces dernières années à travers la MRC. Cependant, la consolidation de ces réseaux et leur amélioration demeurent encore une tâche importante pour RPAD. «On est rendu à l’étape difficile. Il faut améliorer l’offre de service, la qualité du réseau, de continuer de peaufiner tout ça. Probablement que notre réflexion va nous mener vers ça. Ce sera de déterminer quel élément sera une priorité, lequel sera le plus porteur. C’est la finalité qu’on souhaite donner à notre réflexion stratégique», a poursuivi M. Hamel.

Projeter vers l’avenir

En effet, RPAD procède à une première réflexion stratégique en 10 ans, la dernière ayant eu lieu en 2011. «Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas pris le temps de définir des orientations stratégiques et se doter d’un plan. Donc, c’est le travail qui a été amorcé au début de l’été. Il y a différentes étapes, il y en a encore d’autres qui sont à venir. On a surtout fait une rétrospective dans un premier temps et dans un second temps, on va essayer de se projeter vers l’avenir. C’est une question de repositionner l’organisme, pas nécessairement de tout changer, mais les mandats se sont accumulés au fil des ans. On trouvait important de vraiment se repositionner là-dedans», a expliqué Étienne Hamel.

La mobilité active avait été un thème important lors de la dernière réflexion stratégique. Les avancements des dix dernières années dans ce domaine à Drummondville font en sorte que les besoins ne sont peut-être plus aussi importants. «Il y a 10 ans, on ne parlait presque pas de mobilité active. Réseaux plein air était un appui important pour la Ville de Drummondville afin de développer son réseau cyclable et voir à l’évolution de celui-ci. Depuis, la Ville a embauché des gens à l’interne et elle a des ressources. La Ville s’est responsabilisée à ce niveau-là, donc on doit se repositionner. La Ville n’a plus ce besoin d’être conseillée en matière d’aménagements cyclables. Maintenant, qu’est-ce qu’on peut faire pour continuer de faire émerger une culture du vélo à Drummondville? C’est de se demander où nos ressources sont maintenant demandées», a ajouté le directeur général.

Il ne faut pas s’attendre à ce que RPAD change du tout au tout non plus. Étienne Hamel soutient que l’organisme entend continuer d’évoluer dans ses forces après cette réflexion stratégique. «C’est un peu l’objectif de la réflexion de cibler quelles seront les forces et les besoins de demain. On espère jouer un rôle actif dans le nouveau parc régional de la Forêt Drummond. On espère continuer de consolider le pôle autour de Saint-Joachim avec d’autres produits, en améliorant l’offre de services qu’on a autour de la Courvalloise. Aussi, c’est de continuer à faire émerger une culture du vélo à Drummondville. On n’ira pas complètement champ gauche, mais c’est bien de justement choisir nos batailles, où on va être les plus efficaces et les plus pertinents dans les besoins de la population actuellement», a soutenu M. Hamel.

Réseaux plein air Drummond est accompagné par la firme Humance pour réaliser cette réflexion stratégique. L’organisme met aussi à profit ses partenaires durant ce processus qui doit se poursuivre jusqu’au mois d’octobre.

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