«Les règlements sont importants pour nous» – Yan Bussière

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Par Emmanuelle LeBlond
«Les règlements sont importants pour nous» – Yan Bussière
L'Autodrome Drummond. (Photo : gracieuseté Autodrome Drummond)

COURSE AUTOMOBILE. En réaction aux propos du candidat aux élections municipales André Béliveau, le promoteur de l’Autodrome Drummond, Yan Bussière, affirme que le couvre-feu de 23 h est pris au sérieux et que l’infraction commise lors du programme de courses du 19 juillet représente une exception.

Yan Bussière s’est adressé à L’Express, vendredi après-midi, dans le but de donner sa version des faits. «L’événement du 19 juillet était l’un des plus gros show de la saison. Pendant la soirée, il y a eu un orage. Ça nous a pris 2 h 30 replacer la piste. On course sur la terre battue. C’est glissant. Ça devient comme une patinoire quand il y a de l’eau. À ce moment-là, on a refait la piste entièrement. Ça a redécollé à 23 h. On a décidé de prioriser la finale des modifiés, qui était la plus grosse course de la soirée », raconte-t-il.

Grâce à l’allégement des mesures sanitaires, un total de 2500 spectateurs était dans les estrades. Selon le promoteur, des amateurs de course provenant de Sept-Îles, Rimouski et Québec ont fait la route jusqu’à Drummondville pour assister à l’événement.

Yan Bussière. (Photo Daniel Mailhiot, Autodrome Drummond)

«Ce show-là était important pour nous. On ne pouvait pas annuler rendu à 21 h 30 le soir. On savait qu’on pouvait récupérer la piste et on savait qu’on aurait un délai pour le faire. Au final, on a dépassé le couvre-feu, mais ce n’est pas quelque chose qu’on veut faire tout le temps», soutient-il.

En cas d’annulation de la soirée, le remboursement des spectateurs aurait été tout un casse-tête, affirme-t-il. «Quand il y a 3500 personnes qui veulent se faire rembourser en même temps, je peux vous dire que c’est la cohue et ça fait quasiment une émeute. On ne voulait pas vivre ça.»

L’équipe de l’Autodrome Drummond a fait un compromis en reportant les quatre autres finales de la soirée à une date ultérieure. «Jeudi, j’ai pris la décision de les remettre au 21 août. Les finales vont être en double. On va commencer plus tôt le programme de courses à ce moment-là.»

Yan Bussière reconnaît que le non-respect du couvre-feu est une faute. Il précise que ces situations sont rares au courant de la saison. «Ça fait 17 ans que je suis là. Les règlements sont importants pour nous. On a des retards de deux à trois fois par année à cause des impondérables. On n’a pas le contrôle sur les conditions météorologiques», appuie-t-il.

Considéré comme la doyenne des pistes de stock-car sur terre battue au Canada, l’ovale drummondvillois accueille environ 15 soirées de courses par année. «On n’a pas beaucoup de jours d’opération et lorsqu’on en a, il faut les faire au maximum. Il faut que l’Autodrome soit rentable pour être capable de vivre», amène-t-il, en appelant à la tolérance.

Le promoteur a le désir d’entretenir de bonnes relations avec le voisinage de l’Autodrome. «Cette année, on avait des courses de moto le dimanche. On avait cinq événements. Après avoir analysé tout ça, on a décidé d’annuler toutes les courses le dimanche. On est conscient que ce n’est pas évident pour les citoyens d’entendre des motos pendant une journée de temps, alors qu’ils entendent des courses le samedi soir déjà.»

Rappelons qu’André Béliveau a transmis un communiqué de presse à L’Express en demandant de revoir la réglementation municipale actuelle entourant l’Autodrome Drummond, jugeant que «la qualité de vie des citoyens est affectée». Ce dernier est candidat au poste de conseiller municipal du district 1.

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