Marko Métivier est maintenant dans la cour des grands

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Par Ghyslain Bergeron
Marko Métivier est maintenant dans la cour des grands
Marko Métivier vivra son premier gala Juste pour rire ce soir. (Photo : Ghyslain Bergeron)

HUMOUR. Marko Métivier peut maintenant joindre les rangs de Daniel Lemire, Louis Morissette, des Foubrac et plusieurs autres. Le 22 juillet, il foulera les planches de la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts pour la première fois de sa carrière d’humoriste. Dans un parcours peu orthodoxe, le Drummondvillois se retrouve maintenant dans la cour des grands.

«Aujourd’hui, je me sens comme quand j’étais jeune dans les soupers de Noël et que je devais manger à la petite table des enfants. Le jour où je peux aller manger avec les adultes sur la grande table est arrivé! J’ai le droit d’aller faire des jokes avec les humoristes reconnus», a lancé d’entrée de jeu l’humoriste de 40 ans.

Ce n’est pas d’hier que Marko Métivier veut faire de l’humour. Dans sa jeunesse, il se plaisait à écouter en boucle les galas Juste pour rire qu’il avait enregistrés à la télé.

«Je me faisais niaiser à l’école. J’étais vraiment petit. Alors, comme moyen de défense, je faisais le clown. C’est comme ça que ç’a commencé. Je ne pensais pas à cette époque que ça pouvait être un métier!», a-t-il ajouté.

Au début de la vingtaine, il a commencé à participer à des soirées d’humour au «Box» sur la rue Lindsay. Tranquillement le goût de la scène a fait son chemin.

Marko Métivier. (Photo Ghyslain Bergeron)

«Il y a eu un déclic, mais j’ai été obligé d’arrêter à la suite d’une rupture amoureuse. À ce moment, je n’avais pas non plus encore trouvé mon style. Quand j’ai eu 30 ans, j’ai réalisé que je ne voulais pas être serveur toute ma vie, et ce, même si le métier me plaisait», a précisé l’humoriste.

L’envie de retourner sur les planches se faisait de plus en plus forte. C’est finalement Marie-Pierre Simoneau, directrice générale de la Maison des arts, et anciennement responsable des événements au Cabaret Box Office, qui lui a donné une première vraie chance.

«Un soir de spectacle, il y avait de la place sur le show qui était animé par P-A Méthot et elle m’a invité. P-A a aimé ce que j’ai fait et il m’a pris sous son aile. Il s’approprie même ma découverte!», a raconté en riant M. Métivier.

De fil en aiguille, le raconteur se fraie un chemin dans le monde de l’humour. Il effectue des sorties corporatives, se produit dans les bars et donne même des spectacles adaptés aux élèves des écoles secondaires.

«Je me suis fait connaître lentement, car je ne suis pas passé par l’École nationale de l’humour. J’ai organisé des soirées d’humour à La Faculté (maintenant la Maison d’herbes) et fait la première partie de Bianca Longpré. J’ai eu la chance de me faire voir et de pouvoir faire des spectacles dans des petites salles», a-t-il mentionné.

Marko Métivier a finalement pu, en 2020 se lancer seul sur la scène de la Maison des arts, en formule cabaret, pour son premier one-man-show intitulé Oui, c’est vrai!

«Les gens viennent me demander après le spectacle si ce que je raconte est vrai… eh bien oui! Mais il faut avouer que c’est romancé et exagéré. Tout allait bien, j’avais des supplémentaires d’annoncées, mais on sait tous ce qui est arrivé au printemps 2020…», a expliqué le Drummondvillois.

Pour le moment, M. Métivier travaille sur différents projets, dont quelques-uns en préparation. «En ce moment, je fais de la radio le matin et j’aime bien ça. Il faut évidemment préparer un retour sur scène, mais il y a de belles choses, dont je ne peux pas parler, qui se préparent», a-t-il précisé.

Dans la cour des grands

Tous les ans, Marko Métivier passait des auditions afin de participer au gala Juste pour rire (Montréal) et le gala ComediHa! (Québec), mais en vain. «On va se le dire, 2020 n’a pas été une année pour se faire voir, mais j’ai décidé d’envoyer quand même mes numéros. Coup de théâtre, je suis sélectionné sur les deux shows! C’est comme si deux équipes de la Ligue nationale de hockey me voulaient en même temps. Je suis le Yanni Gourde de l’humour!», a lancé Métivier en riant et le regard rempli de fierté.

Donc, le 22 juillet à la Salle Wilfrid-Pelletier sur la carte blanche de Simon Gouache, avec un numéro sur une histoire de carabine à plombs qui s’est mal terminée, Marko Métivier participera à «son premier gala».

Quelques semaines plus tard, le 13 août en compagnie des Denis Drolet au gala ComédieHa!, l’humoriste présentera un numéro sur son amour des films de princesses et des princes…

«Mon rêve était de faire des galas et présenter mon one-man-show. Même si ç’a ralenti en raison de la pandémie, j’y suis arrivé. Maintenant, je vais pousser pour que mon spectacle puisse être présenté dans de plus grosses salles et, évidemment, participer en 2022 de nouveau aux galas», a-t-il précisé en conclusion.

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