Un passeport vaccinal pour les services non essentiels

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Par Emmanuelle LeBlond
Un passeport vaccinal pour les services non essentiels
Christian Dubé lors de la conférence de presse. (Photo : capture d'écran)

NATIONAL. La date visée pour l’application du passeport vaccinal est le 1er septembre, a annoncé le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, mercredi, en conférence de presse.

«À partir de septembre, quand tout le monde aura eu le temps ou la possibilité de se faire vacciner, on va ajuster notre stratégie pour tenir compte de la vaccination. La stratégie va reposer sur l’utilisation d’un passeport vaccinal», a-t-il mentionné.

Le passeport vaccinal sera utilisé seulement s’il y a une dégradation ou un changement dans la situation épidémiologique dans un territoire donné qui justifierait son utilisation. Il ne sera pas utilisé pour l’accès à des services publics ou essentiels.

Par exemple, il est envisagé d’utiliser le passeport vaccinal pour les activités non essentielles et dans les milieux qui sont à risque élevé (regroupant un nombre limité de personnes comme les gyms, la pratique de sports d’équipe, les bars, les restaurants, etc.) et à risque modéré ou faible (arts et spectacles, festivals et grands événements, matchs sportifs, etc.).

Ainsi, les personnes qui ne sont pas adéquatement protégées devront continuer de se soumettre aux mêmes consignes d’isolement en vigueur actuellement en cas de symptômes liés à la COVID-19, ou encore lors de contacts rapprochés avec une personne infectée.

Le ministre ajoute qu’en optant pour une approche ciblée, cela permet de «garder des secteurs d’activité économique ouverts». «C’est bon pour l’éducation, pour l’économie et aussi pour notre réseau de santé», a-t-il précisé.

M. Dubé insiste sur l’importance de se faire vacciner pendant la saison estivale. «Par la vaccination, on a la chance d’agir durant l’été sur deux niveaux. Premièrement, pour mieux se protéger individuellement et collectivement. Deuxièmement, éviter une détérioration à l’automne. Plus on est vacciné collectivement, plus la protection augmente.»

Selon ce dernier, les deux doses ont un impact sur les cas et les hospitalisations. «Les statistiques le démontrent. 95% des personnes qui ont eu la COVID entre le 27 juin et le 3 juillet n’étaient pas vaccinés adéquatement. C’est la même proportion pour les hospitalisations. Cette tendance s’observe partout dans le monde.»

Notons que la tranche d’âge des 18 à 29 ans tirent encore de l’arrière, notamment dans la région de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec. «Pour plusieurs, il n’y a pas un sentiment d’urgence. Ça commence a être urgent d’avoir la première dose, si ce n’est pas fait en juillet. Si vous voulez être adéquatement vacciné le premier septembre, ça commence à être pressant», a-t-il conclu.

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