MUNICIPAL. La Ville de Drummondville se dit surprise du projet de décret du gouvernement provincial publié dans la Gazette officielle du Québec dans le dossier du site d’enfouissement de Saint-Nicéphore, d’autant plus que l’autorisation d’exploitation du site pourrait atteindre une période de 10 ans.
La Ville estime que la décision du gouvernement caquiste va complètement à l’encontre de la volonté de la population de Drummondville et de celle du conseil municipal, clairement exprimée à de nombreuses reprises auprès du ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. Rappelons que la Ville a remporté en cour contre Waste Management.
L’administration municipale soutient également que le décret s’inscrit directement en contradiction avec d’importantes réserves formulées par le ministère de la Santé et des Services sociaux et le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation, notamment en ce qui concerne l’acceptabilité sociale. Pour la Ville de Drummondville, cette décision est une atteinte à l’autonomie des municipalités.
«Après les impacts négatifs d’une autre décision concernant nos entreprises du secteur du transport scolaire, nous risquons d’être mis au pied du mur par ce décret, indique le maire de la Ville de Drummondville, Alain Carrier. Nous sommes proactifs depuis des années, tant sur les plans administratif que politique ou judiciaire. Nous sommes allés au bout de nos démarches, nombreuses et variées, comme nous nous étions engagés à le faire auprès de la population.»
Les élus municipaux rencontreront le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, ce jeudi à Drummondville. La Ville tiendra un point de presse par la suite. Elle étudie pour le moment les différentes options qui s’offrent à elle et à la MRC de Drummond. (MD)
