La Maison Francine Leroux ouvre ses portes à Saint-Lucien

Photo de Emmanuelle LeBlond
Par Emmanuelle LeBlond
La Maison Francine Leroux ouvre ses portes à Saint-Lucien
La Maison Francine Leroux est située au cœur du village de la municipalité de Saint-Lucien. (Photo : Emmanuelle LeBlond)

COMMUNAUTÉ. Les citoyens de tous les âges sont invités à découvrir la Maison Francine Leroux, située au cœur du village de la municipalité de Saint-Lucien, qui est composée d’une salle multifonctionnelle ainsi qu’une cuisine collective, tout en abritant le Cercle des fermières.

Francine Leroux est une femme engagée qui a toujours voulu donner à la communauté. Celle qui réside à Saint-Lucien a un lien particulier avec le Cercle des fermières en étant la présidente depuis 2017. La Maison Francine Leroux est née du désir d’actualiser les locaux de l’organisation.

Francine Leroux, présidente du Cercle des fermières, en avant plan et Alexandra Beaurivage, membre du conseil d’administration de la Maison Francine Leroux. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

«Le bénévolat et l’entraide font partie de ma vie. Notre ancien local de fermières était dans un sous-sol au centre communautaire. À ma connaissance, il y a eu deux dégâts d’eau. Ça me fatiguait un peu», raconte-t-elle, d’une voix posée. Aux yeux de Francine Leroux, la construction d’un nouveau bâtiment était la solution idéale pour moderniser les installations.

Cette dernière s’est tournée vers la mairesse Diane Bourgeois pour l’appuyer dans son projet. «Il n’y avait pas de terrain disponible. Le terrain où on se trouve actuellement n’était pas à vendre. La mairesse m’a aidé à rencontrer la personne qui avait le terrain. On a fait les démarches. Il fallait le dézoner. J’ai beaucoup travaillé avec elle», exprime-t-elle.

Dès que la Luciennoise a fait l’acquisition du terrain, une firme d’architecture s’est chargée de la réalisation des plans. Devant les coûts élevés du projet, Francine Leroux a cogné à plusieurs portes, dont la municipalité de Saint-Lucien, afin d’obtenir du financement.

La salle multifonctionnelle est dotée d’un projecteur, d’une toile ainsi qu’un système de son. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

«Par exemple, je me suis adressée aux conseillers municipaux avec l’architecte. On a fait une présentation. Je leur ai demandé s’ils pouvaient m’offrir un montant pour m’aider. J’avais 500 000$ à offrir, mais le projet était pas mal plus haut que ça.» À sa grande satisfaction, une somme a été accordée.

La réalisation n’a pas été de tout repos, entre autres avec l’arrivée de la pandémie, mais Francine Leroux et son équipe ont toujours gardé espoir. La construction a été achevée lors des derniers mois. C’est maintenant au tour des citoyens de s’approprier l’endroit, afin qu’il puisse prendre vie.

Identité propre

L’identité de la Maison Francine Leroux s’est définie avec le temps, pour devenir un organisme à but non lucratif. «La Maison Francine Leroux et le Cercle des fermières, ce sont deux entités totalement différentes. La Maison Francine Leroux héberge le Cercle des fermières», explique Alexandra Beaurivage, membre du conseil d’administration.

Par les fenêtres, il est possible de voir le local qui est consacré aux fermières. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

L’organisme met à la disposition de la population une salle multifonctionnelle. Dès l’automne, une programmation avec toutes sortes d’activité sera dévoilée afin d’animer les lieux. Un coin café a également été aménagé. «Pour ceux qui ne veulent pas embarquer dans une activité, ils peuvent venir prendre un café et jaser avec nous. Tout le monde est le bienvenu. L’objectif est de se rassembler pour briser l’isolement», explique Francine Leroux.

Les intéressés pourront même louer l’endroit, tout comme la cuisine. Que ce soit pour des rencontres familiales, les conférences ou des réunions de bureaux, la salle multifonctionnelle est équipée pour accueillir 60 personnes assises. Un projecteur, une toile et un système de son ont été intégrés à l’aménagement.

Cuisine collective

Selon Alexandra Beaurivage, la Maison Francine Leroux se distingue par sa cuisine collective. «On voit des cuisines communautaires collectives dans les grandes villes, mais dans des petites municipalités en ruralité, il n’y en a pas beaucoup.»

À gauche, la responsable de la cuisine collective Ghislaine Gagné est à l’ouvrage avec son acolyte. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

«On est appuyé par le Regroupement des cuisines collectives du Québec. C’est une association qui accompagne et qui structure les cuisines collectives. Ils se sont déplacés pour nous former. Ils nous ont donné des outils pour qu’on s’organise et pour être fonctionnel», complète-t-elle.

Lors de la visite de L’Express, quatre cuisinières s’affairaient à préparer une soupe. Le plaisir et le bonheur étaient au rendez-vous, alors que des odeurs savoureuses enivraient la cuisine. «L’environnement est extraordinaire. On doit travailler avec des équipements commerciaux. Il faut apprivoiser ça. On fait ça ensemble. Ça se fait beaucoup en équipe, dans la joie et la bonne humeur. Quand on cuisine, on rigole toujours», commente Ghislaine Gagné, responsable du comité cuisine.

Plusieurs projets se déploieront lors des prochains mois. «On veut expérimenter plusieurs formules de cuisine collective pour les personnes âgées, pour les enfants et pour les adolescents. On veut faire des cuisines thématiques, comme l’Halloween au mois d’octobre. C’est tout ça qu’il faut mettre en place. C’est un gros défi, mais ça peut apporter beaucoup à la communauté», soutient celle qui a été cuisinière pendant 20 ans dans une garderie.

Cercle des fermières

Une troisième salle est réservée pour les femmes qui s’impliquent dans le Cercle des fermières de Saint-Lucien. De très grandes vitres éclairent l’endroit, beau temps mauvais temps. Un total de neuf métiers à tisser occupent l’espace.

Il y a toujours de l’action dans le local du Cercle des fermières. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

«Le local est accessible pour tout le monde. Là-bas, il y avait des marches et c’était difficile d’accès. C’était beaucoup plus petit. Juste pour utiliser les métiers à tisser, il fallait tasser des meubles. Ici, ce n’est pas du tout la même chose», témoigne Francine Leroux.

Pour le moment, ce sont les fermières qui font bénévolat pour assurer du bon fonctionnement de la Maison Francine Leroux. L’organisme est justement à la recherche de personnes qui désirent s’impliquer pour des tâches de tout genre.

Toute l’équipe attaque les prochains mois avec entrain, tout en remerciant chaleureusement les partenaires qui ont collaboré au projet, soit la municipalité de Saint-Lucien, les Serres Francoeur, Paysagement Nancy, l’artiste Sylvie Savoie, les députés Sébastien Schneeberger et André Lamontagne, la Caisse Desjardins ainsi que le gouvernement du Québec et du Canada.

Le Cercle des fermières a neuf métiers à tisser. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

La Maison Francine Leroux se situe au 5176, 7e rang à Saint-Lucien.

Qui est Francine Leroux?

Francine Leroux a vécu une très grande partie de sa vie à Montréal ainsi que sur la Rive-Sud. Elle a longtemps travaillé pour le Gouvernement du Québec. Passionnée par toutes les formes d’art, elle a agi à titre de professeur de musique comme travailleur autonome. Elle a également été organisatrice de spectacles. À sa retraite, elle a pris la décision de s’installer à Saint-Lucien où elle est présidente du Cercle de fermières depuis 2017.

 

Partager cet article