Passionné par les cosmétiques, il décide de foncer

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Par Emmanuelle LeBlond
Passionné par les cosmétiques, il décide de foncer
Le Drummondvillois en action, maquillant sa conjointe. (Photo : Ghyslain Bergeron)

MAGAZINE. Philippe Côté-Pelletier a réussi à faire sa place dans le milieu des cosmétiques grâce à son audace et sa détermination. Celui qui a débuté dans une pharmacie à Drummondville a gravi chacun des échelons avec succès, pour finalement décrocher un poste dans les bureaux de L’Oréal, au centre-ville de Montréal.

Âgé de 26 ans, Philippe Côté-Pelletier réside aujourd’hui sur la Rive-Sud de Montréal. Ce dernier garde des souvenirs précieux liés à Drummondville, la ville où ses rêves sont devenus réalité.

Philippe Côté-Pelletier a toujours été passionné par l’univers du maquillage. (Photo: Ghyslain Bergeron)

L’univers du maquillage a toujours fasciné le jeune homme. «J’avais des amies au secondaire qui trippaient vraiment. Elles avaient plusieurs produits. J’ai commencé à regarder et à voir. Un moment donné, j’ai eu envie de les maquiller pour le fun. Ça a commencé comme ça. C’était mon art. Il y en a qui sont bons en dessin ou en musique. Moi, c’était le maquillage», raconte-t-il.

Un moment marquant a particulièrement influencé le parcours du Drummondvillois. «Ma mère travaillait au Jean Coutu à Drummondville. À l’âge de 14 ans, elle m’avait amené à son party de Noël. J’ai fait la rencontre de Line, la chef cosméticienne de la succursale. Elle donnait des conseils beauté à ma mère. J’ai interagi avec elle et elle était épatée par mes connaissances», se remémore-t-il.

À partir de ce moment, Philippe Côté-Pelletier a été pris sous l’aile par la chef cosméticienne. «Line trouvait que c’était une bonne idée d’avoir un homme en cosmétiques. Elle trouvait ça différent, soutient-il. J’ai commencé à faire des VIP. Ce sont des événements dans les pharmacies où il y a plusieurs représentants de marque. Ils servent des bouchées et les clientes se font maquiller.»

Puisque l’adolescent était trop jeune pour être embauché, ce dernier acceptait des contrats de maquillage ici et là. Un an plus tard, une occasion favorable s’est présentée à lui. «Quand j’avais 15 ans, j’ai été engagé officiellement au centre-ville en tant que commis. C’est là que ça a vraiment commencé. J’étais toujours rendu dans les cosmétiques. Je trippais», exprime-t-il.

Assumer sa différence

Philippe Côté-Pelletier affirme que l’expérience acquise au fil des années a été très enrichissante. «Au départ, j’avais quelques shifts dans les cosmétiques. J’avais mes journées à moi avec mon uniforme de cosméticien. À Drummondville, c’était inhabituel parce que j’étais le seul garçon. Les réactions à mon égard étaient partagées. Autant que j’ai eu des airs bêtes qu’il y a des gens qui étaient ouverts. J’ai eu tout l’éventail. Je me suis fait revirer de bord plusieurs fois», affirme-t-il.

Philippe Côté-Pelletier a su se démarquer pour faire sa place. (Photo: Ghyslain Bergeron)

Le jugement des autres a été un défi à surmonter. Philippe Côté-Pelletier a dû s’ériger une carapace pour continuer d’avancer. Ce dernier a toujours gardé la tête haute, en croyant à son potentiel. «J’ai vraiment réussi à me bâtir une petite clientèle. J’ai vraiment aimé ça. Je donnais des conseils de soin et des retouches maquillage. Je n’étais pas gêné d’aller vers la clientèle pour lui proposer des produits.»

Grâce à son succès, le Drummondvillois a officiellement accédé au titre de cosméticien. «J’ai eu la chance de tisser des liens. Je pratiquais avec les clientes avec qui j’étais le plus à l’aise. Ça m’a donné confiance», admet l’autodidacte.

Philippe Côté-Pelletier a surfé sur cette vague jusqu’au jour où il s’est fixé un nouvel objectif, celui d’être artiste maquilleur pour la marque Lancôme.

Toujours viser plus haut

Le Drummondvillois a toujours apprécié cette marque de cosmétiques qui appartient au Groupe L’Oréal. Il voulait absolument faire partie de cette équipe. Les gens de la pharmacie l’ont encouragé à réaliser son rêve en le mettant en contact avec la représentante du moment. Comble de joie, le jeune homme a reçu le coup de fil tant attendu. «Je capotais. J’étais au cégep en sciences humaines administration et je ne savais pas trop ce que j’allais faire. J’ai eu une occasion en or. J’ai décidé de foncer.»

Philippe Côté-Pelletier est plus épanoui que jamais. (Photo: Ghyslain Bergeron)

Un chapitre important débuta dans le parcours de Philippe Côté-Pelletier. L’artiste maquilleur a réussi à rapidement se tailler une place dans le milieu. Les chances se sont multipliées de son côté, propulsant son ascension.

Au fils des années, le Drummondvillois s’est toujours donné des objectifs réalistes, passant d’abord du rôle d’artiste maquilleur à celui de représentant. Si Philippe Côté-Pelletier parcourait autrefois les routes du Québec pour son travail, il occupe dorénavant le poste de spécialiste de marketing au détail. Quoi qu’il fasse, il est toujours aussi passionné par son métier.

En regardant son évolution, c’est un sentiment de fierté qui l’habite. Tout le monde a sa place dans le milieu, certifie-t-il. La clé réside dans l’authenticité. «Pour moi, la définition du maquillage n’est pas de cacher les trucs, mais de diminuer l’apparence des imperfections et de mettre en valeur ce que l’on aime. Ce qui a fait en sorte que je me suis démarqué, c’est que j’avais cette ligne directrice. Je prenais le temps d’écouter chaque cliente», conclut-il, les yeux brillants.

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