Un outil de plus pour la lutte aux VIH/sida

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Par Cynthia Martel
Un outil de plus pour la lutte aux VIH/sida
(Photo : Deposit)

SANTÉ. Davantage de personnes potentiellement porteuses du VIH (virus de l’immunodéficience humaine) pourront être mieux accompagnées et suivies. Il est maintenant possible de se procurer un test d’autodépistage au Bureau de lutte aux infections transmises sexuellement et par le sang (BLITSS), et ce, de façon confidentielle et gratuite.  

Fiable à 99 %, l’autodépistage du VIH est une méthode qui consiste à prélever sur soi-même un échantillon de sang et de l’utiliser afin de connaître son statut sérologique. Il est possible de le faire avec un intervenant dans les locaux du BLITSS, avec un pair-navigateur ou seul à la maison. Advenant un test réactif au VIH, un test de confirmation auprès d’un professionnel de la santé sera nécessaire afin de confirmer le statut sérologique de la personne. De plus, toutes personnes venant chercher un autotest du VIH s’assurent de recevoir un service professionnel qui les accompagnera selon leurs besoins. Tout au long du processus, que ce soit avant, pendant ou après le test, les intervenants sont disponibles.

«L’autotest est une grande avancée pour le domaine du VIH. Il apporte une nouvelle opportunité aux personnes qui n’utilisent pas les services traditionnels de dépistage du VIH. Certaines personnes ne sont pas à l’aise de prendre rendez-vous pour un test. Cette façon de procéder permet à la personne de choisir les conditions dans lesquelles elle souhaite faire son test de dépistage», explique Mylène St-Pierre, coordonnatrice clinique du BLITSS

L’utilisation de l’autotest du VIH a été autorisée au Canada en novembre 2020.

Le Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) confirme que si on veut mettre fin à l’épidémie de VIH, il importe de connaître le statut sérologique de chaque citoyen.

«Une fois que nous connaissons notre statut, nous pouvons recevoir le traitement anti rétroviral adéquat et ainsi avoir une charge virale indétectable. C’est de cette façon que nous éliminerons la transmission du VIH», précise Mme St-Pierre.

Selon un rapport de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), dix nouveaux diagnostics de VIH sont tombés en 2019 dans la région de la Mauricie et du Centre-du-Québec. Cette donnée était la même en 2018 alors qu’en 2017, on en recensait 14.

Situé au 254, rue Saint-Jean, à Drummondville le BLITSS accompagne toutes personnes vivant avec le VIH dans différentes sphères de leur vie que ce soit pour du dépannage financier, de la relation d’aide, de l’accompagnement au rendez-vous médical, etc. Les clientèles prioritaires sont les consommateurs de drogues, les personnes venant d’un pays où le VIH est endémique, les HARSAH (hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes), les travailleurs du sexe ainsi que les détenus et ex-détenus.

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