Le CNIMI et Noovelia s’allient pour lancer une chaire de recherche

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Par Louis-Philippe Samson
Le CNIMI et Noovelia s’allient pour lancer une chaire de recherche
Pierre Leblanc, directeur général du Cégep de Drummondville, Christian Blanchette, recteur de l’UQTR, Marc-André Gaudreau, titulaire de la Chaire ULIM, et Henri-Paul Rousseau, président du conseil d’administration chez Noovelia. (Photo : Louis-Philippe Samson)

ÉDUCATION. Le Centre national intégré du manufacturier intelligent (CNIMI) et l’entreprise Noovelia s’associent pour lancer la Chaire de recherche sur l’usine-laboratoire en intelligence manufacturière (ULIM). Pour ce faire, Noovelia investira 100 000 $ par année durant cinq ans.

Professeur au Département de génie mécanique de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), Marc-André Gaudreau a été nommé titulaire de cette chaire. Deux cotitulaires l’appuieront dans ce projet. Il s’agit de Jean-François Audy, professeur au Département de management, et Pascal Forget, professeur au Département de génie industriel.

Cette chaire étudiera les différentes façons de faire pour faciliter la transition vers l’industrie 4.0, notamment par l’automatisation et l’intelligence artificielle. «Nos aspirations incluent que les travaux qui seront faits par l’équipe de la Chaire vont transformer l’usine de fabrication traditionnelle. Le modèle de recherche qu’on déploie ici se veut un modèle à grands impacts pour nos partenaires industriels. Notre idée est d’identifier les enjeux qui les confrontent, de poser les questions de recherche qui nous permettront de les solutionner et, par les solutions que nous trouverons, d’enrichir les connaissances scientifiques», a élaboré Christian Blanchette, recteur de l’UQTR.

Industrie 4.0

Aussi réalisée en partenariat avec les programmes de génie du Cégep de Drummondville, cette chaire de recherche pourra offrir une expertise supplémentaire aux étudiants du niveau collégial. «La révolution de l’industrie 4.0, c’est une transformation des façons de faire. Rares sont les facultés de génie qui peuvent penser avoir une usine pour leurs étudiants. Avec l’usine qu’on est en train de construire, on va pouvoir amener notre expertise vers l’usine intelligente. Avec notre chaire, on voulait créer un maximum de valeur à l’intérieur de ce qu’on est en train de construire», a proposé Marc-André Gaudreau, titulaire de la Chaire ULIM.

Marc-André Gaudreau, professeur au Département de génie mécanique et titulaire de la Chaire ULIM. (Photo : Louis-Philippe Samson)

Le titulaire croit aussi qu’il faut conserver une vision large pour effectuer un travail qui sera complet. Aussi, en adoptant cette méthode, les résultats ne pourront qu’être bénéfiques pour les générations futures. «C’est un travail que l’on doit faire collectivement pour rendre notre société de demain meilleure. Les objectifs de la chaire sont de créer une usine intelligente, mettre en place un magasin automatisé et démocratiser ces technologies, qui sont principalement utilisées par la grande entreprise, pour les amener aux plus petites entreprises», a poursuivi M. Gaudreau.

Président du conseil d’administration et associé chez Noovelia, Henri-Paul Rousseau fonde de grands espoirs envers les résultats que pourrait donner ce partenariat avec le CNIMI. Selon lui, on assisterait actuellement à ce qui pourrait être les débuts d’une Silicon Valley du milieu manufacturier au Québec.

«On est au tout début de l’ère de l’intelligence artificielle. Pour Noovelia, 500 000 $ c’est beaucoup d’argent. On croit en ce partenariat pour plusieurs raisons. La première, c’est qu’on est installé en région ici et on voulait être en symbiose avec la transition numérique et vers l’industrie 4.0. Ce qu’on fait chez Noovelia est très lié aux chaires de recherches. J’aime aussi ce que je vois ici avec la collaboration entre l’université et le cégep. Le modèle d’apprentissage est tellement riche», a indiqué M. Rousseau.

Pierre Leblanc, directeur général du Cégep de Drummondville, se réjouit de ce partenariat. «Cette alliance comme partenaire de recherche est structurante pour les entreprises d’ici. D’abord, parce qu’elle permet un regard sur les outils et les processus. Elle permet aussi de répondre aux besoins autant dans l’expérimentation que le transfert des savoirs des partenaires. Elle créera des mariages d’idées, des opportunités nouvelles et des moyens diversifiés pour amorcer et développer des projets concrets», a commenté M. Leblanc.

Bien que le partenariat actuel entre Noovelia et le CNIMI soit d’une durée de cinq ans, les deux parties semblent déjà ressentir un intérêt à le prolonger, tant que ce sera possible et lorsque le temps viendra.

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