Se sentir bien et belle jusqu’au bout des ongles

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Par Cynthia Martel
Se sentir bien et belle jusqu’au bout des ongles
Sophie Hébert est technicienne en pose d’ongles depuis plus de 13 ans tout en étant copropriétaire du Salon Adik, situé sur la rue Brock à Drummondville. (Photo : Ghyslain Bergeron)

MAGAZINE. Se vernir les ongles s’avère assez banal, mais la manucure avec ou sans fantaisie constitue un art en soi en plus de nécessiter certaines connaissances et une compréhension de la chimie derrière les produits. Au dire de Sophie Hébert, technicienne en pose d’ongles depuis plus de 13 ans, avant de vouloir s’offrir cette coquetterie qui procure bien-être et renforce l’estime de soi, il faut savoir bien choisir le professionnel.

«Faire des ongles, c’est de l’art. Il faut que tu sois artistique dans l’âme et moi je l’ai toujours été, c’est pour ça que ça m’a interpellé. C’est à l’infini ce que tu peux créer», affirme d’entrée de jeu Sophie Hébert, également maquilleuse professionnelle et copropriétaire du salon de beauté et coiffure Adik.

Ne s’improvise pas qui veut technicienne en pose d’ongles.

Créer de la fantaisie sur un ongle demande patience, temps, concentration et beaucoup de minutie. (Photo gracieuseté)

«Ça l’air simple et facile faire des ongles, mais certains produits ne vont pas ensemble, ce qui fait qu’ils ne tiennent pas sur l’ongle. Par exemple, la technique résine et poudre n’est pas compatible avec le gel, mais si on met un bond (base transparente), les deux vont adhérer ensemble, donc on va pouvoir ajouter, par exemple, un effet marbré réalisé avec le gel», explique-t-elle.

Sans formation, le risque d’abîmer les ongles et d’infection est élevé, estime la professionnelle. Plusieurs écoles d’esthétique ou spécialisées du Québec offrent des formations en pose d’ongles. La technicienne en devenir peut notamment recevoir des cours sur la santé et l’anatomie de l’ongle, la stérilisation et désinfection du poste de travail et des outils en plus de pouvoir choisir les techniques d’application désirées.

Une fois les techniques bien acquises, il est possible de suivre de brèves séances de perfectionnement, dont le nail art (fantaisie).

«La fantaisie, ça l’air facile, mais ça demande de la concentration, de la patience et beaucoup de minutie», affirme la Drummondvilloise.

Parce que les pratiques, les produits et les demandes évoluent, il est aussi suggéré aux techniciennes de suivre une formation par année pour se mettre à jour.

«Entre-temps, on doit constamment se tenir à la page pour répondre aux attentes de la clientèle. Pour ma part, j’aime bien suivre des groupes privés de techniciennes sur Facebook et je m’inspire beaucoup de Valérie Ducharme, professionnelle bien connue possédant sa propre école et ayant créé sa gamme de produits».

Évidemment, la qualité des produits et leur provenance favorisent le maintien de la manucure et le bon état des ongles. De surcroît, une technicienne doit avoir un large éventail de couleurs pour satisfaire la clientèle.

«Il faut toujours que tu aies les couleurs tendance, sinon le monde va voir ailleurs. C’est tellement populaire qu’il faut que tu te démarques», souligne la principale concernée.

(Photo gracieuseté)

Par ailleurs, la préparation de l’ongle naturel constitue une étape très importante dans la manucure.

«La première étape passe par la coupe des ongles. Vient ensuite le limage avec un bloc. Il faut y aller doucement pour ne pas agresser l’ongle, enlever la surface graisseuse. En troisième lieu, il est primordial de repousser les cuticules à l’aide d’une dremel. Si on omet cette étape ou qu’elle est mal faite, le produit peut adhérer sur la peau et engendrer le décollement du vernis. Toute cette préparation est la partie la plus longue du rendez-vous. Avec de la pratique et les connaissances, on prend de la vitesse et ça devient plus facile», détaille-t-elle.

Cette portion peut se conclure par la pose de prothèses afin d’allonger volontairement les ongles.

Quelle technique choisir?

Plusieurs filles se questionnent sur la technique qui convient le mieux lorsque vient le temps d’enjoliver leurs ongles. Leurs interrogations se basent sur différents critères : durabilité, brillance, protection de l’ongle, motifs, etc.

D’abord, les deux techniques sont résistantes, confirme Sophie Hébert. La résine l’est toutefois un peu plus à cause de sa texture extrêmement dure et raide.

«Le gel, c’est à la fois souple et dur, donc il fera moins un effet de lourdeur. Ça fait aussi plus naturel et la finition est plus brillante. En bout de ligne, c’est une question de préférence. Par contre, je recommande la technique de résine et poudre aux filles plus manuelles et celles qui ont souvent les mains dans l’eau», précise-t-elle, en spécifiant que les deux procédés ont le même composé chimique, soit le cyanoacrylate.

Au bout du compte, ce qui importe, c’est de se sentir belle jusqu’au bout des ongles en ayant préalablement pris soin de choisir la technicienne répondant à vos attentes et critères.

Une clientèle, c’est précieux et ça prend du temps à la bâtir, au dire de Sophie Hébert. (Photo Ghyslain Bergeron)

Trucs pour garder de beaux ongles entre chaque rendez-vous

– Appliquer de l’huile à cuticule une fois par semaine pour donner de la vitamine à la matrice de l’ongle. Les ongles seront renforcis et donc plus résistants;

– Mettre des gants lorsqu’on manipule des produits ménagers et fait la vaisselle;

– Limer les ongles lorsqu’ils deviennent un peu trop accrochants;

– Appliquer un vernis transparent au bout de trois semaines pour rafraîchir la manucure et éviter que le vernis ne lève;

-Il est très important de ne jamais arracher le vernis ou la prothèse. Cette action peut détruire la kératine, qui agit comme agent protecteur de l’ongle et donc engendrer des blessures.

 

Les tendances

(Photo gracieuseté)

Les couleurs pastels sont très tendances ce printemps et le resteront tout au long de la saison estivale. L’effet naturel, nude dans le langage des techniciennes, est encore prisé. Cet été, le fluo sera toujours en vogue.

Qui plus est, la manucure française est de retour, mais de façon revisitée. Si la recette reste la même, soit une base rose ou nude, le bout de l’ongle, lui, n’est plus blanc, mais de couleur. Certaines techniciennes proposent même une version inversée, soit mettre la couleur sur la lunule (la partie de l’ongle proche de la peau).

Côté motifs, les arabesques, les effets animaliers, les éclairs et le marbré sont populaires.

Enfin, amande et ballerine constituent les formes tendance.

«Dans les ongles, il n’y a pas une seule tendance, c’est ça qui est le fun!» expose Sophie Hébert.

(Photo gracieuseté)
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