Le clown du Dairy Queen est triste, mais pas pour longtemps

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Par Ghyslain Bergeron
Le clown du Dairy Queen est triste, mais pas pour longtemps
Johanne Messier, Michel Dionne, Costa et Nicolas Papadomanolakis et Jennifer Warner. (Photo : Ghyslain Bergeron)

COMMERCE. Une page d’histoire se tourne au centre-ville de Drummondville. L’emblématique Dairy Queen change de main. Mis en vente en 2019 par Michel Dionne, il a finalement trouvé preneur au cours des dernières heures. Le clown ne sera pas triste longtemps, les nouveaux propriétaires ayant l’intention de poursuivre la mission de l’entreprise : rafraîchir les Drummondvillois.

La nouvelle avait créé des vagues en novembre 2019. Ouvert en 1957, la famille Dionne était à la barre de la crèmerie depuis 1971. Au moment où le fils du nouveau propriétaire était à nettoyer les fenêtres, la transaction s’effectuait dans les coulisses du Dairy Queen. C’est avec un sourire que Michel Dionne et sa femme sont sortis pour parler à L’Express.

«Mon père Lucien a acheté ça à l’époque et j’ai repris le Dairy Queen, avec ma femme Johanne Messier, en 1982. On en a passé du temps ici», a exprimé M. Dionne devant le commerce de la rue Lindsay.

Michel Dionne et Costa Papadomanolakis partagent une première crème glacée pour célébrer la transaction. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Avec les années, la clientèle s’est habituée à la présence de voitures de collection devant le Dairy Queen, mais aussi à l’unique poubelle en forme de clown.

«S’il pouvait parler (le clown), il en aurait des choses à dire! C’est certainement la chose la plus photographiée à Drummondville. Tous les jours, il y a des gens qui se font prendre en photo avec. Même qu’à l’époque du Mondial des cultures, des troupes entières venaient poser avec le clown. Il est tellement populaire que nous devons le mettre en sécurité à l’intérieur du commerce la nuit, car il se ferait voler. C’est déjà même arrivé en plein jour! On avait couru après le voleur», a raconté le couple.

Après avoir passé sa vie derrière le comptoir de service, le couple Dionne-Messier compte bien profiter d’une retraite bien méritée. «On va vivre un été au lieu de juste le voir passer. C’est un grand moment. Les clients ont toujours été fidèles. Encore la semaine dernière, ils nous demandaient si ç’a avait été vendu. L’un d’eux me disait qu’il était déçu, car il ne verrait plus de belles voitures sur le coin. Mais j’ai pleinement confiance en Nicolas (nouveau propriétaire) et les gens ne devraient pas voir de différence», a précisé M. Dionne.

Le couple sera encore dans les parages pendant quelques semaines afin de bien expliquer les subtilités de l’entreprise.

De nouveaux propriétaires

C’est par hasard que Nicolas Papadomanolakis et sa femme Jennifer Warner ont appris que le Dairy Queen (DQ) de Drummondville était à vendre. «Nous sommes de Laval. On avait l’intention de se procurer une franchise de DQ depuis deux ans, mais on ne voulait pas les nouveaux concepts avec le restaurant. C’est mon fils, Costa, qui a vu la pancarte «à vendre» dans la vitrine. Il m’a appelé et me disait « j’ai trouvé, j’ai trouvé »», ont-ils raconté en riant.

Costa et Nicolas Papadomanolakis sont accompagnés de Jennifer Warner et du célèbre clown du Dairy Queen de Drummondville. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Rapidement, ils ont entamé les démarches pour acquérir le DQ. Après avoir visité Drummondville, ils ont confirmé leur intention de se porter acquéreur. «On a de beaux projets. Le concept va rester le même, soit le service à l’extérieur, car c’est ce que nous voulions. En fait, c’est un des rares du genre au Québec. Pourquoi le changer?», a lancé M. Papadomanolakis.

À la suite d’une formation de 18 jours à Edmonton, M. Papadomanolakis a obtenu toutes les certifications nécessaires pour pouvoir gérer le DQ. «Ce sera une affaire de famille, comme M. Dionne. Mon fils va être le gestionnaire, on va conserver les emplois et même probablement en créer deux autres. Les gens n’ont pas à être inquiets, on va bien les servir et oui, la poubelle restera en place! Si jamais elle devait disparaître, je vais la redonner à M. Dionne», a-t-il assuré, en guise de conclusion.

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