La passion du flag-football de Rafaël Bouffard-Proulx

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Par Louis-Philippe Samson
La passion du flag-football de Rafaël Bouffard-Proulx
Le nouvel entraîneur de l’équipe féminine de flag-football du Cégep de Drummondville, Rafaël Bouffard-Proulx, est un réel passionné de son sport. (Photo : Louis-Philippe Samson)

FLAG-FOOTBALL. Nouvellement embauché comme entraîneur-chef de l’équipe de flag-football des Voltigeurs du Cégep de Drummondville, Rafaël Bouffard-Proulx arrive en poste avec comme objectif d’instaurer une culture d’excellence auprès de ses joueuses.

«C’est un processus de développer une culture au sein d’une équipe. Pour l’instant, nos rencontres ont été faites seulement par Zoom, je n’ai pas eu la chance de rencontrer les filles en personnes. Ce que je veux vraiment, c’est d’inculquer une culture qui va rester au fil des années. Chaque programme qui a du succès, peu importe le sport et la catégorie dans laquelle il est, c’est comment l’équipe va conserver cette culture d’excellence avec le temps qui importe. Ma vision d’une équipe de sport est que ce sont les joueurs qui sont le conducteur en réalité. Moi, comme entraîneur, je suis seulement une boussole qui guide et qui donne une ligne directrice», a commenté le nouvel entraîneur-chef.

Pour bâtir cette culture d’excellence, M. Bouffard-Proulx entend adopter une approche collaborative avec ses joueuses. «Si les filles que je dirige comprennent ce qu’elles font, elles auront un désir supplémentaire de bien le faire. C’est comme ça qu’une équipe devient meilleure. Sur un terrain de football, qu’il y ait des contacts ou non, chacun a son rôle à jouer. Tu ne peux pas te soucier si l’autre ne fait pas le travail, il faut que tu aies confiance en la personne à côté de toi. C’est lorsqu’on veut compenser qu’on se nuit à nous-même. Quand tout le monde comprend qu’on doit être sur une même longueur d’onde, c’est à ce moment qu’une équipe est en cohésion et c’est là qu’on développe une culture qui va rester», a expliqué l’entraîneur âgé de 25 ans.

Celui-ci est aussi conscient que la façon d’entraîner les athlètes a beaucoup évolué depuis qu’il a lui-même commencé à jouer au football en troisième année du primaire. «Si on revient 10 ou 20 ans en arrière, le coaching avait plus une mentalité qui était que l’entraîneur dit quelque chose, les joueurs le font et il n’y a pas de place à la discussion. Le sport s’est tellement développé au niveau des stratégies et des techniques. La nouvelle génération d’étudiants et d’athlètes veut savoir pourquoi ils exécutent un jeu en particulier et qu’est-ce que ça leur apporte», a raconté Rafaël Bouffard-Proulx qui se considère comme quelqu’un d’intense, mais aussi très humain.

Préparer la saison

Malgré que rien ne soit encore confirmé pour la prochaine saison, en raison de la pandémie, Rafaël Bouffard-Proulx préfère conserver l’optimisme qu’une campagne à peu près normale aura lieu. «Peu importe qu’il y ait une saison ou non, ça ne change rien à ma préparation. On a du travail à faire et il faut rester prêts. On contrôle ce qu’on peut contrôler dans le monde. Ma mentalité est que lorsque la saison arrivera, on va être prêt», a-t-il proposé.

Rafaël Bouffard-Proulx. (Photo : Louis-Philippe Samson)

Pour y arriver, l’entraîneur-chef entend revenir aux bases avec ses joueuses pour que toute l’équipe soit sur la même page. «Ça va sonner un peu comme une classe d’école, mais il faudra que tout le monde soit sur la même longueur d’onde. J’ai envie que l’esprit d’équipe se crée rapidement. Je veux que, durant les pratiques, les filles aient du plaisir parce qu’après tout, le sport reste un jeu. Si les filles n’ont pas de plaisir, elles ne performeront pas non plus», a-t-il proposé.

Il est prévu d’organiser un camp d’entraînement qui comprendra réunions d’équipe et séances de visionnement de vidéos. M. Bouffard-Proulx voudrait faire filmer les entraînements de l’équipe pour aider à la préparation des joueuses lors de la prochaine saison.

Passionné du sport

Rafaël Bouffard-Proulx est un vrai passionné du football. Il a d’ailleurs fait ses débuts en flag-football à l’école primaire avant d’intégrer l’équipe de football de son école secondaire à Lévis, sa ville natale. Il a ensuite rejoint l’équipe des Faucons du Cégep de Lévis-Lauzon dans la division 1 du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ). Celui qui évoluait au poste de receveur de passes a ensuite poursuivi son parcours avec les Gaiters de l’université Bishop pendant cinq ans jusqu’en 2019. Il a d’ailleurs obtenu un diplôme en études du sport au terme de son parcours universitaire.

Tout au long de son parcours comme joueur, Rafaël Bouffard-Proulx a démontré un intérêt pour le poste d’entraîneur. «J’ai toujours gravité autour du football. Comme joueur à Bishop, aussitôt que j’avais la chance d’aller coacher, j’y allais», a -t-il déclaré.

En effet, le pilote des Voltigeurs a déjà occupé les fonctions d’entraîneur des receveurs de passes et de coordonnateur des unités spéciales pour l’équipe juvénile AAA des Corsaires de l’école secondaire Pointe-Lévy durant une saison. Il a aussi participé à plusieurs camps de développement, dont certains avec le Cégep de Drummondville, comme entraîneur invité et à des programmes de promotion du football et de sa pratique sécuritaire dans les écoles de sa région d’origine.

Avec les Voltigeurs, Rafaël Bouffard-Proulx occupera aussi les postes de coordonnateur des unités spéciales et entraîneur des demis défensifs avec l’équipe de football pilotée par Philippe Leduc.

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