«Deux poids, deux mesures», déplore Yan Bussière

«Deux poids, deux mesures», déplore Yan Bussière
Yan Bussière déplore que l’Autodrome Drummond ne puisse organiser de compétitions, contrairement aux circuits de stock-car situés dans les régions voisines. (Photo : Éric Pivin/Autodrome Drummond)

STOCK-CAR. Yan Bussière est à bout de patience. Le promoteur de l’Autodrome Drummond dénonce le traitement «injuste» que lui réserve la Santé publique de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

Après avoir lutté longuement pour obtenir l’autorisation nécessaire afin de tenir un premier programme de courses de stock-car devant une limite de 500 spectateurs, samedi soir dernier, Yan Bussière n’était pas au bout de ses peines. Le promoteur a exprimé son mécontentement devant les exigences des autorités sanitaires régionales.

«Quelques heures avant l’ouverture des puits, j’ai reçu un appel. On m’a demandé d’informer les spectateurs qu’ils assisteraient à un concept sport-spectacle, parce que la tenue d’une compétition n’était pas autorisée selon le décret gouvernemental. Pourtant, les courses sont bel et bien permises dans les autres régions du Québec», a lancé Yan Bussière, en donnant l’exemple des autodromes de Granby et de Vallée-Jonction où des épreuves se sont déroulées avec l’aval de la Santé publique de l’Estrie et de Chaudière-Appalaches.

Yan Bussière a sollicité une rencontre avec le ministre André Lamontagne. (Photo : Éric Pivin/Autodrome Drummond)

«Dans notre secteur d’activités, on est les seuls à ne pas pouvoir faire de compétitions. Je trouve que c’est deux poids, deux mesures. C’est une injustice», a ajouté le promoteur.

Pour cette raison, l’annonceur de l’Autodrome Drummond a dû jongler avec les mots durant la soirée de samedi. «On ne pouvait même pas annoncer les positions des pilotes. Il n’y avait pas de gagnants ni de perdants, puisque ce n’est pas une compétition. On parlait de spectacle ou de performance, mais il n’y avait plus de podiums, de trophées ni de bourses. C’est ridicule! C’est un manque total de compréhension de notre secteur d’activités», a déploré Yan Bussière.

L’homme d’affaires s’insurge que les consignes gouvernementales concernant les événements estivaux ne soient pas interprétées de la même manière dans chaque région sociosanitaire.

«Pour ma part, je ne vois le concept sport-spectacle nulle part dans le décret. On se sent comme le village d’Astérix et les Gaulois qui doit se battre contre Rome. C’est un dossier compliqué. Ça nous demande d’être imaginatifs, mais on a été bons joueurs. D’ailleurs, les gens ont apprécié notre spectacle», a souligné Bussière.

«On a respecté toutes les exigences, mais là, je suis exaspéré. La Santé publique serait supposée de travailler avec les business pour relancer l’économie de la région de Drummondville. Présentement, on a les mains liées. On ne sait pas sur quel pied danser.»

Dans l’espoir de mettre un terme à cette saga, Yan Bussière a sollicité une rencontre avec le député de Johnson, le ministre André Lamontagne. Cette réunion devrait avoir lieu dans les prochaines heures.

«Il va falloir que quelqu’un mette ses culottes dans ce dossier. On veut pouvoir opérer notre business comme les autres pistes situées dans les régions voisines. L’aspect compétition n’a rien à voir avec la propagation de la COVID», a tranché Yan Bussière.

L’Autodrome Drummond devrait accueillir deux autres programmes devant une limite de 500 spectateurs, les samedis 12 et 19 juin. Yan Bussière s’attend par ailleurs à ce que les assouplissements prévus par le gouvernement à compter du 25 juin lui permettent d’accueillir un plus grand public lors de la soirée de courses prévue le 3 juillet.

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