Un tapis rouge unique pour le film Première vague

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Par Emmanuelle LeBlond
Un tapis rouge unique pour le film Première vague
Les réalisateurs du film Première vague, ainsi que Jarrett Mann, directeur général et artistique de Kino Montréal. (Photo : Emmanuelle LeBlond)

CULTURE. L’ambiance était à la fête au cinéma Capitol de Drummondville, alors que l’équipe du film Première vague a foulé le tapis rouge en affichant leur plus beau sourire, samedi soir. Cette soirée de première marque le début d’une nouvelle ère, celle de la reprise des événements culturels pour le grand public.

Au cinéma Capitol, le dernier tapis rouge a eu lieu en septembre dernier, avec la présence de Renée Martel dans le cadre du film Jukebox. Après plusieurs mois d’attente, une opportunité s’est enfin présentée avec le film Première vague. Samedi soir, la directrice générale du Capitol, Annie Hamel, était aux anges. Enfin, le cinéma reprenait vie.

«On était rendu à un point où les gens ne venaient plus au cinéma. Il y avait beaucoup de confusion par rapport aux règles. Là, il y a une chose qui est claire: les cinémas sont ouverts à l’échelle du Québec. Ce soir, le message a bien été compris. Les gens avaient hâte de sortir de chez eux et de revivre des histoires comme celle-là, c’est-à-dire des tapis rouges et des événements où on se rassemble pour une même passion», prononce-t-elle.

La projection de Première vague a été soulignée en grand par la venue d’une quinzaine de membres de l’équipe du film. «C’est la première fois qu’on est réuni en si grand nombre. Ça me fait chaud au cœur de voir toute ma gang. Je suis tellement content pour eux. Ils ont tellement travaillé fort», soutient Jarrett Mann, directeur général et artistique de Kino Montréal, les étoiles dans les yeux.

Hinde Rabbaj et Marie-Sophie Roy ont retiré leur masque le temps de la photo. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

Grâce à l’allégement des mesures sanitaires, les invités – qui sont majoritairement Montréalais – ont pu participer à l’événement. «Ça fait du bien de sortir de la ville en faisant un petit roadtrip pour venir célébrer un truc qu’on a fait l’année passée, dans le milieu de la pandémie. Au début, on ne savait pas trop ce que ça allait donner. Je pensais que ça allait être vu par un petit nombre de personnes, mais finalement ça prend des proportions vraiment le fun», exprime le comédien Mathieu Lorain Dignard.

Rappelons que le long métrage est une œuvre qui a été conçue, écrite et tournée au plus fort de la crise de la COVID-19. Les quatre cinéastes, Max Dufaud, Kevin T. Landry, Reda Lahmouid et Rémi Fréchette, avaient pour mission de représenter les cent premiers jours de la pandémie.

Chaque réalisateur a eu quatre jours pour tourner leur segment. Les comédiens ont d’ailleurs adoré leur expérience. «C’est un rythme Kino. On tourne souvent rapidement. Parfois, ça peut être beaucoup plus court que ça. On est quand même assez habitué à ça, mais ce n’est pas le rythme d’un tournage réel», reconnaît la comédienne Marie-Sophie Roy.

La comédienne Hinde Rabbaj participait pour la première fois à un projet propulsé par Kino Montréal. «C’est vraiment une nouvelle expérience de tourner autant de scènes de façon rapprochées. J’ai trouvé que c’était un bon défi. On se permettait de baigner dans l’univers de façon rapprochée.»

Après l’événement, l’équipe du long métrage est restée au Capitol afin de répondre aux questions du public. Dans tous les cas, Jarrett Mann espère que la tournée de Première vague se poursuivre. «Notre but, c’est que le film soit vu. On aimerait beaucoup aller dans d’autres régions du Québec. On va aussi l’envoyer à l’étranger. La pandémie est mondiale et on pense que des gens partout dans le monde vont pouvoir s’identifier au film qu’on propose», termine-t-il.

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