Le personnel de soutien scolaire sort dans les rues pour manifester

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Par Emmanuelle LeBlond
Le personnel de soutien scolaire sort dans les rues pour manifester
Une foule importante a pris d'assaut le boulevard Saint-Joseph. (Photo : Ghyslain Bergeron)

ÉDUCATION. Le personnel de soutien du Centre de services scolaire des Chênes (CSSDC) a fait vibrer les rues de Drummondville, tout en agitant drapeaux et crécelles, dans le cadre d’une manifestation, mercredi après-midi.

«On est qui nous autres? On est le personnel de soutien», a crié à pleins poumons Debra-Ann Bailey, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Commission scolaire des Chênes (CSN), devant une foule d’environ 350 personnes.

En après-midi, les manifestants ont entrepris une marche, qui a débuté devant les bureaux du CSSDC. Les participants se sont dirigés vers le boulevard Saint-Joseph. Après avoir écouté un court discours, la foule a poursuivi sa route dans une ambiance cacophonique. La Sûreté du Québec était présente pour assurer le bon déroulement de l’événement. Le tout s’est déroulé sans anicroche.

Mentionnons que 3600 membres CSN du personnel de soutien dans les centres de services scolaires de la  Mauricie et du Centre-du-Québec sont en grève mercredi à partir de midi jusqu’à jeudi midi, le 27 mai. Le recours à la grève est lié à l’absence de volonté du gouvernement Legault d’offrir des conditions salariales justes et équitables au personnel de soutien scolaire, ainsi qu’à sa vision obtuse du milieu de l’éducation, soutient Debra-Ann Bailey.

Le personnel de soutien scolaire a agité drapeaux et crécelles. (Photo: Ghyslain Bergeron)

«On a voté pour un mandat de cinq jours de grève, c’est nos premières 24h aujourd’hui. Ça fait un an et demi qu’on demande une convention collective et ça n’a pas bougé. On n’a pas le choix de se rendre là. Ce n’est pas de toute joie qu’on fait la grève», exprime-t-elle.

Cette dernière rappelle que le personnel de soutien est composé de différents corps de métier, incluant entre autres les techniciennes en service de garde, les éducatrices en services de garde, les techniciens en éducation spécialisée, les concierges et les secrétaires. «C’est du personnel essentiel. D’ailleurs, les services de garde étaient là dès le début de la pandémie avec les services de garde d’urgence. C’est le personnel de soutien qui a assumé ça.»

Debra-Ann Bailey affirme qu’elle est prête à tout pour faire bouger les choses. «On se sent d’attaque. On ne lâchera pas le morceau. On va se rendre jusqu’au bout», assure-t-elle, avec conviction.

Dans le cadre de l’événement de mercredi, les membres sont restés devant les bureaux du CSSDC jusqu’à 16h. Les mobilisations reprendront jeudi de 8h à 11h.

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