Eau potable : «Nous avons vécu une petite tempête stressante»

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Par Lise Tremblay
Eau potable : «Nous avons vécu une petite tempête stressante»
L’usine actuelle de traitement d'eau potable. (Photo : Archives - Ghyslain Bergeron)

DRUMMONDVILLE. Le chef de l’exploitation de l’usine de traitement d’eau potable de Drummondville, Étienne Parent, a vécu une «petite tempête stressante» cette fin de semaine alors que l’usine était au beau milieu d’une manœuvre de transition et que la demande en eau potable était très élevée.

«On a eu de la misère à prendre le dessus à l’usine! Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’aux changements de saison, on doit apporter des modifications à nos modes de traitement. On était en pleine période de transition. Elle était prévue depuis plusieurs jours, voire plusieurs semaines. En gros, quand l’eau de la rivière se réchauffe, on doit changer un de nos réactifs qui traite mieux l’eau chaude que l’eau froide. On utilise les mêmes réservoirs pour nos deux produits. Il fallait vraiment attendre qu’ils se vident du produit hivernal. Quand on est en transition, l’usine fonctionne quand même, mais on peut moins lui en demander. Et là est arrivée la forte demande. On poussait la machine à son maximum, mais on s’embourbait. On était pris à la gorge», a indiqué le chef de l’exploitation.

Durant la journée de lundi, le réactif estival a été livré en urgence par un fournisseur de Varennes. M. Parent a fait certains ajustements puis l’usine a pu reprendre le dessus. La situation s’améliore d’heure en heure de sorte que la levée des mesures restrictives est prévue pour 20 h ce mardi soir.

La collaboration des Drummondvillois a largement contribué à ce retour à la normale. À la suite de la diffusion d’un avis d’interdiction d’arrosage, ceux-ci ont en effet réduit leur consommation d’eau potable de 15 %.

«Dans une usine d’eau potable, plus tu fais tes mouvements lentement, mieux c’est, car ce sont des procédés fragiles. On ne peut pas changer dans l’espace de vingt minutes nos produits. C’est ce qui fait que c’est stressant. On ne peut pas presser le citron comme on veut. On risquerait de se mettre dans le pétrin. On s’est fait prendre de court cette fois-ci par la météo», a ajouté Étienne Parent. Ce dernier précise que la future usine d’eau potable laissera une meilleure latitude à cet égard.

En guise d’information, mentionnons que l’usine de la rue Poirier compose avec un débit journalier moyen de 36 000 mètres3 d’eau. Au cours des derniers jours, le personnel a dû gérer des demandes allant jusqu’à 54 000 mètres3 d’eau.

«Les pires journées qu’on peut rencontrer dans une année sont de 54 000 à 56 000 mètres3  d’eau qu’on doit sortir en 24 heures. Cela montre que la demande a été très élevée sur le territoire. S’il y a un avantage à travailler dans une vieille usine, c’est que l’équipe en place est très à l’affût du moindre petit détail qui cloche. Par chance, on a des équipes d’opérateurs qui savent où elles s’en vont. On vit quelques tempêtes dans une année, mais celle-ci était quelque chose», a terminé M. Parent.

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