Une première boutique au centre-ville pour Efferv’essence

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Par Emmanuelle LeBlond
Une première boutique au centre-ville pour Efferv’essence
Véronique Henri est la propriétaire d'Efferv'essence. (Photo : Ghyslain Bergeron)

COMMERCE. Il y a quatre ans, Véronique Henri s’est lancé dans l’aventure de l’entrepreneuriat, en confectionnant des savons et des bombes de bain à la main. Après avoir développé sa boutique en ligne, tout en s’associant à plusieurs points de vente à travers la province, la propriétaire d’Efferv’essence a inauguré un atelier-boutique à Drummondville, marquant le début d’un chapitre important.

Il y a quelques semaines, Véronique Henri a dévoilé ce projet d’envergure, qui représente un travail de longue haleine. «Tout entrepreneur s’entend pour dire qu’on vit des montagnes russes. Ouvrir une première boutique, ce sont de plus grandes montagnes russes. Ce n’est pas nécessairement parce que tu l’as en tête que ça se fait», raconte la propriétaire.

Le mur de produits, aux couleurs de l’arc-en-ciel, a représenté un défi à réaliser. (Photo: Ghyslain Bergeron)

Si la location du local a eu lieu en janvier, l’ouverture du commerce s’est déroulée quelques mois plus tard, au mois de mai. Sans contredit, Véronique Henri avait le souci du détail. «Toute la boutique est composée de coups de cœur. J’ai regardé pendant des heures en ligne pour voir ce qui se fait et l’adapter à ce qu’on aime. Il fallait aussi trouver des gens pour les produire, comme le comptoir-caisse et les hexagones. Ça a été de trouver les choses et d’ajouter les pièces une à une», soutient celle qui a dû composer entre autres avec la pénurie de certains matériaux.

En parallèle, Véronique Henri se devait de garnir les tablettes. «J’ai décidé d’arrêter les commandes de nos détaillants durant un mois pour me permettre de monter un inventaire. Ça a été un long processus d’heures de travail et d’encouragement. Mon conjoint Keven travaillait avant à un autre emploi. Il a décidé d’embarquer dans l’entreprise pour m’aider. De notre côté, on travaillait sept jours sur sept à mon domicile», souligne-t-elle.

Fait à la main

Au cours des quatre dernières années, Véronique Henri a toujours réalisé ses produits à la main. Malgré les quantités parfois astronomiques à fabriquer, l’entrepreneure a maintenu sa ligne directrice. «M. Vrac est l’un de mes détaillants. Quand il a ouvert sa troisième boutique à l’Île-du-Prince-Édouard, je devais produire 12 000 bombes de bain. Quand j’ai vu sa commande, c’est sûr que je me disais que ça irait plus vite avec une machine, mais mon cœur n’était pas capable», témoigne-t-elle, en guise d’exemple.

Tous les produits sont faits à la main, ce qui permet une meilleure finition. (Photo: Ghyslain Bergeron)

Les produits faits main font partie de l’ADN de l’entreprise. «J’ai toujours aimé faire moi-même les choses. Au début, je faisais des savons pour moi. Rapidement, il est venu le moment où j’en produisais trop pour ma consommation personnelle. J’ai commencé à en vendre aux gens que je connaissais pour payer les ingrédients. Ça me permettait de faire des tests et d’aller un peu plus loin dans les idées que j’avais», soutient celle qui veut rester encrée à ses racines.

Maintenant, Efferv’essence dessert une soixantaine de détaillants, à différents endroits au Québec.

L’atelier-boutique

Après avoir travaillé corps et âme sur son projet, Véronique Henri a présenté le fruit de son travail à son entourage, dans le cadre d’une préouverture, au début du mois de mai.

«La veille au soir, quand on est parti, on avait les quatre enfants avec nous. On a fait le tour de la bâtisse. On est allé en avant et on a regardé le résultat final. Ça a été là la plus grande fierté, de voir qu’on était prêt», se remémore-t-elle.

Efferv’essence propose des produits originaux. (Photo: Ghyslain Bergeron)

D’une certaine façon, l’atelier-boutique est à l’image de Véronique Henri et de sa compagnie, doté d’un côté lumineux et à la fois coloré. L’avant du commerce est dédié à l’achat de produits. La division du fond est un atelier de production. Pour le moment, cet espace est réservé aux employés, mais la propriétaire prévoit l’ouvrir au public.

«C’est un des buts d’avoir une plus-value et d’offrir des cours de bombes de bain, de savons et d’autres produits. On veut le greffer à notre horaire de temps quand on va être bien installé. En même temps, tout dépend des mesures sanitaires liées à la COVID», explique celle qui a déjà enseigné des cours à l’école Jeanne-Mance et à la bibliothèque.

Quand l’occasion se présentera, l’entrepreneure désire aussi exploiter la terrasse arrière de son local afin d’organiser des marchés avec des artisans. Véronique Henri bouillonne d’idées. «La créativité va faire la longévité du projet», termine-t-elle.

Mentionnons que l’atelier-boutique est situé au centre-ville de Drummondville, sur la rue Heriot.

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