Avoir un impact sur la communauté grâce à un livre de recettes

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Par Louis-Philippe Samson
Avoir un impact sur la communauté grâce à un livre de recettes
Annabelle Harpin et Catherine Laferté aux côtés du docteur Horacio Arruda, qui a été la première personnalité publique à accepter de participer au livre de recettes. (Photo : Gracieuseté)

SANTÉ. Afin d’avoir un impact sur les soins offerts au Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS), les étudiantes en médecine Catherine Laferté, de Drummondville, et Annabelle Harpin, de Saint-Hyacinthe, travaillent présentement à la publication d’un livre de recettes dont les profits financeront un projet médical au sein de l’établissement.

Actuellement externes en médecine au programme de l’Université de Sherbrooke, les deux jeunes femmes mettent tout leur temps libre à la gestion du livre. Intitulé «Cuistot… le temps d’une pandémie!», le livre de recettes montrera des personnalités connues du public, telles que le docteur Horacio Arruda, le footballeur champion du Superbowl et médecin, Laurent Duvernay-Tardif, l’animateur Jean-René Dufort, la ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, Marguerite Blais, ainsi que l’influenceuse et infirmière de formation, Catherine «Peach» Paquin, qui y présenteront une recette. En plus de ces personnalités, plusieurs acteurs régionaux ont aussi donné pour le livre. De Montréal à Québec, en passant par Drummondville et le Centre-du-Québec, ils sont plus de 80 personnes ou groupes de personnes à avoir contribué jusqu’à présent.

En tant qu’externes, les deux étudiantes âgées dans la jeune vingtaine ont eu à faire des stages un peu partout. Catherine Laferté a pu faire l’un de ses stages en otorhinolaryngologie (ORL) à l’hôpital Sainte-Croix alors qu’Annabelle Harpin a été accueillie par l’établissement drummondvillois pour un séjour avec l’équipe de médecine interne. «Tout dépendant du type de stage que l’on fait, des journées de travail peuvent être moins longues que d’autres. En étant deux, ça nous aide beaucoup parce que quand une de nous deux a moins de temps, l’autre peut en faire un peu plus. On essaie de se partager la charge de travail pour être certaines de réussir. On en fait beaucoup le soir au retour de nos stages et les fins de semaine», a signalé Annabelle Harpin.

L’idée est d’abord venue de Catherine Laferté qui s’est inspirée d’une initiative semblable qui avait été faite par le passé pour la Fondation du CHUS. «Ma marraine avait créé une première édition du livre de recettes, en 2013, qui elle s’inspirait d’un livre fait au Collège Saint-Bernard, mon ancienne école secondaire. On récupère le même principe selon lequel les gens achètent une page, sous forme de don, pour un certain montant et y présentent une recette de leur choix», a expliqué celle qui a aussi étudié au Cégep de Drummondville. Leur objectif est non seulement de financer un projet médical, mais surtout d’avoir un impact sur la communauté estrienne sur le plan de la santé.

Le côté positif

Les deux instigatrices prévoyaient mener leur projet au courant de l’année 2020, cependant, la pandémie les a fait reculer. C’est la fondation qui les a relancées en 2021 afin qu’elles le réalisent. «L’idée de départ était de présenter des recettes végétariennes. Avec la pandémie, on a reconsidéré notre choix et on s’est dit qu’on pourrait mettre de l’avant le côté positif du confinement avec les nouveaux cuistots qui se sont découverts durant l’ère pandémique», a poursuivi Mlle Laferté.

Catherine Laferté et Annabelle Harpin. (Photo : Gracieuseté)

«En raison de la pandémie, on s’est demandé s’il allait être possible de réaliser ce projet. On pensait que beaucoup de gens ont eu de la difficulté et que ça serait difficile d’aller chercher des personnalités qui embarqueraient dans notre idée. On a décidé de tout de même le lancer et de voir ce que ça donnerait. En même temps, on voulait avoir un impact positif, mais, en ce moment, c’était essentiel, pour nous, de trouver quelque chose qui aurait un impact directement à la communauté sur une problématique qui a été aggravée à cause de la pandémie. Heureusement, ça a vraiment bien été», a ajouté Annabelle Harpin.

Créer une communauté

Bien que le livre fait en 2013 leur ait donné certaines balises, les deux amies ont voulu développer le concept et le pousser plus loin que leurs prédécesseurs. «Notre édition s’est beaucoup modernisée et on a ajouté beaucoup d’aspects qui n’étaient pas présents dans la première édition. Par exemple, on a créé des épinglettes pandémiques, qui associent chaque recette à un thème de la pandémie, on a une section de cocktails et tout l’aspect des réseaux sociaux n’avait aucunement été développé lors de l’édition antérieure. On essaie de créer une communauté autour du projet et pas seulement le produit fini d’un livre», a rapporté Mme Laferté. D’ailleurs, des pages Facebook et Instagram ont été créées pour «Cuistot… le temps d’une pandémie!» afin de tenir les gens informés.

Annabelle et Catherine espèrent pouvoir proposer un livre qui comprendra minimalement 80 recettes. En plus des dons obtenus par les contributeurs au livre, ces dernières souhaitent pouvoir bonifier le montant remis à la Fondation du CHUS grâce à la vente du livre.

Le docteur Horacio Arruda, Catherine Laferté et Annabelle Harpin. (Photo : Gracieuseté)

«On souhaite vraiment mettre de l’emphase sur la vente des livres, ce qui n’avait pas été fait en 2013. On espère y arriver par le biais des réseaux sociaux notamment et en distribuant notre livre dans plusieurs points de vente. En ayant des personnalités publiques avec nous, on pense que ça va nous aider à rejoindre encore plus de personnes. Catherine “Peach” et Laurent Duvernay-Tardif peuvent rejoindre une certaine communauté sur Instagram par exemple», a dit Catherine Laferté. À ce propos, les deux étudiantes sont en pourparlers avec différents commerces afin d’y vendre leur livre.

Alors que les deux futures docteures entendent boucler la sollicitation de recettes et la prise de photos pour le livre à la fin du mois de juin, afin de procéder à la mise en page du livre au courant de l’été, elles évaluent aussi quel projet médical il sera possible d’accomplir au CHUS grâce au montant amassé. Annabelle Harpin et Catherine Laferté prévoient lancer le livre, en autoédition, à l’automne 2021.

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