«Un malaise de fond» au conseil municipal, selon Yves Grondin

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Par Marilyne Demers
«Un malaise de fond» au conseil municipal, selon Yves Grondin
Yves Grondin, conseiller municipal du district 8 et maire adjoint. (Photo : Ghyslain Bergeron)

POLITIQUE. L’annonce des candidatures faites par le maire de Drummondville en vue des élections municipales du 7 novembre prochain crée «un malaise de fond» au sein du conseil municipal, estime le conseiller et maire adjoint Yves Grondin.

Le citoyen Daniel Fortin s’est adressé aux élus lors de la récente séance du conseil municipal: «La population constate qu’il semble y avoir des malaises au sein du conseil municipal actuellement. Vous dîtes dans [dans un article] que vous êtes à l’écoute de la population. Par contre, à mon avis, les représentantes et représentants actuels de la population sont les élus des différents districts. Il me semble que le fait d’annoncer des candidats dans différents districts à ce moment-ci ne doit pas aider à créer une atmosphère de travail agréable. J’aimerais donc savoir qu’est-ce qui presse tant à annoncer des candidats de votre future équipe?»

Le maire Alain Carrier a répondu : «Est-ce que c’est trop tôt? Est-ce que ce sera trop tard? Je regarde ce qui se fait dans d’autres villes. Il y a eu des nominations qui ont été faites bien avant qu’on les fasse. Je pense entre autres à M. Coderre à Montréal, au futur maire de Victoriaville et certains conseillers de certains partis ont changé de partis pour s’annoncer avec un ou avec l’autre. Donc, quel est le bon moment? On n’a pas de boule de cristal qui dit c’est quoi le moment. Une chose est sûre, c’est que je pense que j’ai fait mon lit en disant que j’allais me représenter aux élections. J’ai annoncé qu’il y avait deux conseillers municipaux avec lesquels je voulais travailler si j’étais réélu à un prochain mandat. Je croyais – et je crois encore – que c’est pertinent d’annoncer nos couleurs et ce n’est pas une obligation pour personne de le faire. Ils le feront en temps et lieu, au moment venu.»

Le conseiller municipal du district 8 ne s’est pas prononcé à ce moment-là, mais a tenu à réagir quelques jours plus tard afin de présenter un autre côté de la médaille. «C’est certain que d’entendre le maire dire, comme il l’a fait lundi soir, et comme il l’a déjà fait auparavant, qu’il n’y a que deux membres de l’actuel conseil avec qui il veut travailler s’il était élu pour un prochain mandat, cela crée un malaise de fond. D’autant plus que c’est depuis son élection, en septembre, qu’il a fait une affirmation similaire à plusieurs membres du conseil en disant : ‘’Si les gens n’acceptent pas mes projets, je vais placer des candidats contre eux dans tous les districts‘’», rapporte Yves Grondin, qui a assumé l’intérim à la mairie à la suite du départ d’Alexandre Cusson en février 2020.

«À Drummondville, depuis au moins 16 ans selon mon expérience, nous étions libérés d’une partisanerie politique qui se joue dans le registre de l’opposition. Nous étions tous des candidats indépendants, qui recherchaient le consensus, qui débattaient à partir de positions parfois différentes, pour en arriver à la meilleure solution possible. J’espère que cette époque n’est pas révolue, car ce serait un retour en arrière», a-t-il ajouté.

Rappelons que le maire de Drummondville a confirmé ses intentions en vue des élections municipales. À ce jour, il a présenté quatre candidats qui se joindront à lui lors de la campagne électorale. Il s’agit d’André Béliveau, Daniel Pelletier, Jean Charest et Carole Léger. Alain Carrier a fait savoir qu’il présentera des candidats dans chacun des 12 districts.

Au sein du conseil municipal, seuls Daniel Pelletier et Jean Charest ont confirmé qu’ils tenteraient de se faire réélire dans leur district respectivement le 7 novembre prochain. Lundi, le conseiller municipal du district 7, Alain Martel, a annoncé pour sa part qu’il ne sollicitera pas de nouveau mandat, après 16 ans en politique municipale.

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