Un retour aux racines pour Émilie Grandmont Bérubé

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Par Marilyne Demers
Un retour aux racines pour Émilie Grandmont Bérubé
Émilie Grandmont Bérubé est directrice du Service des arts, de la culture et de la bibliothèque de la Ville de Drummondville depuis juin 2020. (Photo : Ghyslain Bergeron)

CULTURE. Émilie Grandmont Bérubé a toujours milité pour les arts. À la tête du Service des arts, de la culture et de la bibliothèque de la Ville de Drummondville depuis bientôt un an, la Drummondvilloise a bien l’intention de poursuivre son rôle d’ambassadrice et de faire rayonner sa ville natale. 

Émilie Grandmont Bérubé a quitté Drummondville pour poursuivre ses études à Montréal. En plus d’être titulaire d’une double formation en littérature et en histoire de l’art, elle détient un diplôme d’études supérieures spécialisées en gestion d’organismes culturels au HEC Montréal.

À 24 ans, elle est devenue propriétaire de la Galerie Trois Points, située dans le Quartier des spectacles à Montréal. Parallèlement, elle a fait ses débuts comme experte en évaluation d’œuvres d’art en pratique privée. La galerie d’art a fermé ses portes en décembre 2018. Par la suite, la Drummondvilloise a agi comme conservatrice des collections pour le Musée d’art de Joliette.

En juin 2020, Émilie Grandmont Bérubé a été nommée directrice du Service des arts, de la culture et de la bibliothèque de la Ville de Drummondville. «J’ai fait ma carrière à Montréal. J’avais envie de revenir à Drummondville, de me rapprocher de ma famille et d’un nouveau défi professionnel. L’opportunité était là. C’est un retour à mes racines», indique la femme de 36 ans.

«La cause culturelle, c’est quelque chose qui me tient à cœur et pour laquelle j’ai milité énormément. Le Service des arts, de la culture et de la bibliothèque a un potentiel incroyable. Ça me permet de continuer à jouer ce rôle d’ambassadrice de la culture. Je suis très fière de pouvoir prendre l’expérience que j’ai acquise et la qualité du réseau que j’ai bâti, et le redonner à ma ville. Je l’aime ma ville et j’en suis fière», poursuit-elle.

Privilégiée
Émilie Grandmont Bérubé a entamé son nouveau défi professionnel en pleine pandémie de COVID-19. «C’est tout un défi d’arriver dans un nouvel environnement dans une période aussi particulière. Ce qui m’a le plus frappé dans cette dernière année, c’est de découvrir la qualité des gens qui m’entourent. Je me sens privilégiée d’être aussi bien entourée. Ce sont les bonnes personnes à la bonne place. C’est le cas dans mon équipe, mais aussi pour l’ensemble de l’organisation municipale. On a un rôle à jouer pour rendre les gens heureux, pour rendre notre ville plus conviviale. La fierté drummondvilloise est forte», soutient-elle.

En 2020, la division arts et culture a notamment procédé au déploiement du Musée à ciel ouvert dans les rues du centre-ville ainsi qu’à l’installation de cabines photographiques durant le temps des Fêtes. Du côté de la bibliothèque, l’équipe s’est adaptée pour offrir des services malgré la pandémie, notamment par les prêts sans contact, les heures du conte sur le web et les histoires au creux de l’oreille par téléphone. La bonification des services de la bibliothèque en temps de COVID-19 a d’ailleurs permis à la Ville d’être finaliste des prix mérite Ovation municipale de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), dont les gagnants seront connus à la mi-mai.

Avec son équipe, la directrice du Service des arts, de la culture et de la bibliothèque souhaite notamment bonifier l’offre culturelle de proximité, favorisant ainsi le mieux-être de la population. «L’être humain a profondément besoin de connexion dans la vie et la culture, c’est exactement ça. La culture va raconter des histoires, va célébrer, va nous permettre de découvrir qui on est comme personne, mais aussi comme communauté. Elle va aussi nous permettre d’imaginer quel avenir on veut, souligne-t-elle. Il y a un espace à Drummondville pour qu’on puisse mettre la culture de l’avant encore plus. Il y a de la place pour créer et innover, et c’est ce qui m’anime.»

Pour Émilie Grandmont Bérubé, la culture se veut également un facteur important pour l’attraction de main-d’œuvre. «Les études le prouvent, l’accès à la culture et le fait de consommer de la culture, ça améliore la santé, l’éducation et la qualité de vie. On attire la main-d’œuvre par le travail et par la qualité de vie. Mon rôle, c’est de trouver une façon de rendre les gens heureux, de mettre du bonheur et de la beauté un peu partout et surtout, de cultiver la curiosité. La curiosité est au cœur de tout», conclut-elle.


(Photo Ghyslain Bergeron)

Faits saillants sur la bibliothèque publique

  • 37 758 abonnés, soit 44 % de la population, alors que la moyenne québécoise se situe à 33 %
  • Collection totale de 194 595 documents, dont 19 813 nouveaux
  • 319 525 prêts
  • 125 944 visites, soit 1,6 visite par citoyen
  • 50 capsules vidéo, 121 827 vues sur le web

Faits saillants sur les arts et culture 

  • 1,9 M$ en subventions culturelles
  • 42 projets soutenus grâce à l’entente de développement culturel 2018-2020 avec le ministère de la Culture et des Communications
  • 155 prestations-éclair spontanées

(Statistiques tirées du rapport annuel du directeur général 2020)

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