Une fillette de 5 ans derrière une entreprise de biscuits pour chiens

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Par Louis-Philippe Samson
Une fillette de 5 ans derrière une entreprise de biscuits pour chiens
Marie-Hélène Borris et sa fille Mahée qui a créé sa propre entreprise de gâteries pour chiens qu’elle cuisine elle-même. (Photo : Louis-Philippe Samson)

ANIMAUX. Âgée d’à peine 5 ans, Mahée Thériault a lancé sa propre ligne de biscuits pour chiens sans gluten et biologiques qu’elle a appelée Les Douceurs de Mahée. Ce qui devait être simplement un petit projet de quartier, à Notre-Dame-du-Bon-Conseil, a rapidement pris une ampleur inattendue.

L’aventure a commencé il y a quelques semaines lorsque la famille a gardé deux chiens dont l’un est plutôt âgé. S’apercevant que celui-ci ne pouvait pas manger les mêmes biscuits que le plus jeune chien, Mahée a voulu en faire spécialement pour lui. «Mahée m’a dit “Maman, est-ce qu’on peut faire des gâteries pour chiens?” On n’avait jamais fait ça, mais on a tout de même essayé. Finalement, les chiens ont adoré ça. On a continué d’en faire et plus ça allait, plus on nous en demandait. Le projet a grandi beaucoup plus vite qu’on pensait. Le mot s’est passé rapidement. On a fait plus de 60 sacs la première semaine seulement», a raconté Marie-Hélène Borris, la maman de Mahée.

Devant vivre avec la maladie cœliaque, la jeune fille a pris exemple sur sa situation pour proposer une gâterie qui plairait aux chiens et qui serait aussi bonne pour leur santé. Après plusieurs heures de recherches sur l’alimentation des chiens, le duo a opté pour une recette sans gluten à base d’aliments frais et biologiques. Malgré ses cinq ans, Mahée a choisi elle-même le nom de sa petite entreprise, imaginé le logo et participe activement à la confection des biscuits avec sa maman chaque semaine.

«On a toujours dit à Mahée que la nutrition est la base pour une vie en santé. Elle a eu la même réflexion avec les animaux. L’alimentation sans gluten a représenté une période d’adaptation pour elle. Mahée se nourrit super bien et elle voulait faire la même chose pour les animaux», a expliqué Jérôme Thériault, le papa de Mahée.

Bien faire les choses

Cette croissance soudaine vient aussi avec son lot de défis. La livraison des gâteries en est un bon exemple alors que la demande sort de Notre-Dame-du-Bon-Conseil. «La livraison n’était pas quelque chose à laquelle on avait pensé alors qu’on pensait seulement en faire pour des voisins. On a des commandes à Drummondville et Victoriaville. Il y a même des gens du Nouveau-Brunswick qui nous en ont demandées, puisqu’on est originaire de là-bas. Ce sont tous des détails à regarder qu’on n’était pas nécessairement prêt à faire maintenant», a poursuivi Mme Borris.

Afin de régler tous ces détails et poursuivre dans les meilleures conditions possibles, la famille a pris la décision de marquer une semaine de pause. «On doit engager une personne qui va faire les biscuits pour répondre à la forte demande. Mon conjoint et moi travaillons tous les deux 40 heures par semaine après tout. On a eu quelques demandes pour des points de vente, qu’on ne peut pas encore nommer. On veut faire breveter le projet et enregistrer l’entreprise. Pour nous, c’est de l’inconnu», a dit la maman. Travaillant tous les deux dans le domaine de la finance, Marie-Hélène Borris et Jérôme Thériault peuvent mettre à profit leurs expériences dans certains aspects administratifs du projet.

De plus, avec l’alimentation sans gluten, les risques de contamination croisée sont aussi surveillés de près par la famille. «La cuisine est adaptée. Mahée a des ustensiles, des planches à découper et autres instruments de cuisine bien à elle. Pour nous, de confier ça à quelqu’un d’autre c’est très délicat, parce qu’on mise tellement là-dessus que lorsqu’on va le faire, on veut que tout soit impeccable. Notre cuisine est faite selon la situation, mais c’est une autre grosse étape de louer un local qui sera adapté», a ajouté Marie-Hélène Borris.

D’ailleurs, une chaîne de magasins a déjà approché la petite famille afin de devenir un point de vente pour Les Douceurs de Mahée.

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