Les professionnels de l’éducation du CSSDC seront en grève le 29 avril  

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Par Emmanuelle LeBlond
Les professionnels de l’éducation du CSSDC seront en grève le 29 avril  
Les professionnels de l’éducation sont composés de membres de différentes catégories de personnel dans les secteurs administratif, pédagogique et dans les services directs aux élèves. (Photo : Ghyslain Bergeron)

ÉDUCATION. Les professionnels de l’éducation du Centre de services scolaire des Chênes (CSSDC) seront en grève le jeudi 29 avril, en avant-midi, pour manifester leur insatisfaction à l’égard des offres faites par le gouvernement dans le cadre des négociations en prévision du renouvellement de la convention collective.

Plusieurs manifestations se dérouleront à travers la région de la Mauricie et du Centre-du-Québec. À Drummondville, l’événement aura lieu devant les bureaux d’André Lamontagne, ministre responsable de la région du Centre-du-Québec, de 8h à 9h. Une lettre sera déposée au bureau du ministre vers 8h30.

Le tout est organisé par le Syndicat du personnel professionnel du Cœur et du Centre-du-Québec (SPPECCQ-CSQ), affiliés à la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ). «Dans le cadre de cette négociation, c’est la première fois qu’on fait une grève. C’est une des rares fois qu’on fait une sortie seulement avec les professionnels. Habituellement, c’est en réseau scolaire. On en est rendu là. Il n’y a absolument rien qui bouge aux tables de négociation», indique Alexandra Vallières, présidente du SPPECCQ (CSQ).

Mentionnons que les professionnels de l’éducation sont composés de membres de différentes catégories de personnel dans les secteurs administratif, pédagogique et dans les services directs aux élèves, incluant entre autres les psychologues, les orthophonistes et les conseillers d’orientation.

Leur convention collective est échue depuis un peu plus d’un an. «On a eu des offres patronales qui étaient assez dérisoires. On revendique des ajouts de ressource et des mesures concrètes pour alléger la tâche de professionnels et pour enrayer la précarité des emplois. On demande aussi des mesures pour favoriser l’attraction et la rétention [de la main d’œuvre] parce qu’on a de la difficulté à attirer de nouveaux professionnels. On a aussi de la difficulté à retenir nos professionnels d’expérience parce qu’ils songent souvent à quitter pour la pratique privée», soutient Mme Vallières.

Après avoir enchaîné les moyens de pression, le SPPECCQ (CSQ) s’est tourné vers la grève dans l’optique de viser les députés. «On a un bureau de député dans toutes nos villes, dans chacune des unités. C’est pour ça qu’on fait des actions devant tous les bureaux des députés. Ça va se finir par une grande manifestation devant les bureaux de Sonia Lebel [à Trois-Rivières], étant donné que c’est notre interlocutrice au niveau patronale.»

Même si les écoles demeurent ouvertes, Mme Vallières précise que l’absence des professionnels de l’éducation se fera tout de même ressentir. «Ce sont des élèves qui n’auront pas de suivi professionnel pendant cette demi-journée-là. S’il y avait des plans d’intervention ou des rencontres où les professionnels sont appelés à être là, ça se peut que ce soit des rencontres qui seront remises.»

«Il y a certains professionnels qui œuvrent directement dans des classes spécialisées. Ça va peut-être demander un réaménagement de ces classes-là. Il y aura des services qui ne pourront pas être donnés», ajoute-t-elle.

Dans tous les cas, le SPPECCQ (CSQ) souhaite se faire entendre. «On veut faire connaître nos revendications, soutien Mme Vallières. On entend beaucoup les revendications des enseignants parce que c’est un grand groupe. C’est le groupe majoritaire. On est là nous autre ici et on a beaucoup de détresse. Aussi, on est complémentaire. Les enseignants revendiquent d’avoir plus de services pour leurs élèves. Le service c’est nous», termine-t-elle.

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