Entente de principe pour les salariés de McKesson de Drummondville

Entente de principe pour les salariés de McKesson de Drummondville
(Photo : Louis-Philippe Samson)

SYNDICAT. Les salariés de l’entrepôt McKesson à Drummondville ont accepté à 88 % une entente de principe pour le renouvellement de leur convention collective, mettant ainsi fin à une négociation qui aura duré plus d’un an face à une partie patronale peu coopérative, selon la partie syndicale.

C’est au cours d’une assemblée générale virtuelle avec un taux de participation record de plus de 85 % des membres que le comité de négociation syndical a dévoilé le contenu de l’entente de principe intervenue entre les parties le 15 avril dernier.

En acceptant cette entente, les salariés voient le salaire augmenter de 2,5 %, accompagné d’un rattrapage salarial de 6 % en février 2020 et ensuite, de 2,5 % pour chaque année suivante, dans le cadre d’une convention d’une durée de quatre ans. En plus de ces augmentations salariales globales de plus de 16 %, les salariés ont aussi obtenu des gains notoires au niveau de leurs conditions de travail et de la liberté syndicale.

Avec cette nouvelle convention collective, les salariés retirent à l’employeur son droit de regard pour l’octroi des différents congés et augmentent substantiellement les ratios de vacances. Un nouveau chapitre encadrant les changements technologiques est ajouté à la convention. La partie syndicale a aussi réussi à éviter des reculs importants à divers endroits de la convention.

«Ç’a été une négociation difficile pour laquelle nous avons dû faire appel aux services d’une conciliatrice afin de nous permettre d’avancer, car l’employeur était très peu collaboratif. Toutefois, ce qui a été déterminant, ce sont les divers moyens de pression et la solidarité de nos membres; l’employeur a vite compris que nous étions déterminés et solidaires», explique Serge Alain Sipowo, président du syndicat. «L’employeur ne voulait clairement pas que nous tenions une assemblée générale de grève. Lors de notre dernière séance de négociation, quarante-huit heures avant la tenue du vote de grève, la partie patronale a changé complètement d’attitude et ça nous a permis de conclure cette entente satisfaisante», poursuit-il.

À la Fédération du commerce (CSN), on se réjouit que les membres aient enfin réussi à obtenir une convention collective qui les satisfasse.

«Ce sont des montants et des gains importants qui ont été arrachés à l’employeur, si on additionne ces hausses à celles obtenues en cours de convention, c’est plus de 35 % d’augmentation en deux ans que certains reçoivent, grâce à la mobilisation et à la solidarité des membres du syndicat», insiste Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce (CSN). La FC-CSN est particulièrement heureuse de constater que

le syndicat a réussi à améliorer les clauses de liberté syndicale. «Avec cette négociation, les salariés ont décidé de se donner les moyens d’être plus près de leurs membres et de les informer plus librement, ils se positionnent ainsi en meilleure posture pour la prochaine négociation», renchérit-il.

Dénonçant avec force et conviction le retard salarial de ces salariés de la région, Paul Lavergne, président du Conseil central du Coeur du Québec – CSN, appuyait sans réserve leur lutte pour un rattrapage salarial.

«Aujourd’hui, je salue la lutte exemplaire de ces salariés qui a permis de combler, en partie, le fossé qui les séparait d’autres lieux de travail similaires, mais il reste du chemin à parcourir et nous serons là, toute la CSN sera encore là dans deux ans pour appuyer, une fois de plus, ces salariés lors de leur prochaine négociation», termine M. Lavergne. (LT)

 

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