Des élèves de l’école Jean-Raimbault se mobilisent pour créer un journal étudiant

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Par Emmanuelle LeBlond
Des élèves de l’école Jean-Raimbault se mobilisent pour créer un journal étudiant
Phillipe Tessier, Maïka Picard et Maxine Joyal sont des élèves de cinquième secondaire à la tête de L'Empreinte. (Photo : Ghyslain Bergeron)

ÉDUCATION. Au début de l’année scolaire, Phillipe Tessier, Maxine Joyal et Maïka Picard se sont lancé un défi de taille, celui de relancer le journal étudiant de l’école secondaire Jean-Raimbault. Après plusieurs mois de réflexion, de planification et de rédaction, L’Empreinte a vu le jour, à la plus grande fierté du trio.

Les adolescents ne s’en cachent pas, ils adorent se plonger dans des projets de toutes sortes. La pandémie n’a pas freiné leurs ardeurs. «On était à l’école semi en ligne et semi en présentiel. On s’est dit que ça serait le fun de pouvoir faire quelque chose. On voulait continuer de s’impliquer tout en restant chez nous. C’est là qu’on a pensé au projet du journal étudiant», se remémore l’élève en cinquième secondaire Phillipe Tessier, qui est aussi le président de l’école.

Le trio rêvait secrètement de relancer le journal étudiant, inactif depuis plusieurs années. L’occasion ne s’était jamais présentée à cause de leurs engagements multiples. «En quatrième secondaire, Phillipe, Maxine et moi étions dans la même classe. On lisait un livre en classe et il y avait un journal étudiant. On se demandait s’il y en avait un à Jean-Raimbault. Ça a commencé à mijoter. On a commencé à travailler plus sérieusement sur le projet cet automne», explique Maxine Joyal.

Emballé par l’initiative, l’équipe a multiplié les réunions en ligne pour élaborer un produit à leur image. «Au départ, on ne savait pas vraiment à quoi ressemblait un journal étudiant. On est parti de zéro. Le but c’est que ça soit intéressant et que ça touche des adolescents», exprime Maïka Picard.

Au fil des discussions, les adolescents ont décidé que créer un site Internet en regroupant l’ensemble des articles. «La première étape était de choisir comment on allait distribuer le journal. On a tout de suite rejeté l’idée du papier pour des raisons environnementales et sanitaires. On ne voulait pas passer le papier en classe. On a décidé de faire un journal en ligne», indique Phillipe Tessier, en précisant que les éditions sont publiées mensuellement.

Le recrutement

Avec les cours à distance, le recrutement des collaborateurs a représenté tout un défi. «Au début, ça a commencé très fort. On est allé voir du monde qu’on était sûr qu’ils allaient être intéressés. Plus on avançait et plus ça devenait compliqué de trouver des personnes qui avaient la motivation de le faire chaque mois. Finalement, on a réussi à former une bonne équipe de 11 écrivains», soutient Maïka Picard.

Des thèmes variés sont traités par les jeunes, passant de l’actualité, la chronique sportive, le professeur du mois et même l’astrologie. «On a fait un texte sur la diversité corporelle. Aussi, on a des chroniques plus établies comme sur les sujets tabous. On a parlé de l’homophobie, la transphobie à l’école. Je viens de recevoir un texte sur la santé mentale», soutient Maxine Joyal qui s’occupe de corriger les textes, avec l’aide de l’enseignant en français Jean-François Champagne-Bélanger.

Les adolescents profitent aussi de l’occasion pour donner leur opinion. «J’ai écrit un texte en rapport avec une note que j’ai eu qui m’a ébranlé. J’ai décidé d’écrire un texte sur l’impact des notes auprès des jeunes. Il n’aura pas de suite. J’avais envie de sortir ça maintenant qu’on a le journal. C’est la meilleure occasion», soutient l’élève de 16 ans.

Un regard vers la relève

La fin de l’année scolaire arrive déjà à grands pas. «Personnellement, pour la dernière édition de l’année, j’aimerais faire quelque chose pour les finissants où tous les élèves qui vont terminer leur année scolaire pour dire que l’année n’a pas été facile, mais on est passé à travers», exprime Maxine Joyal.

Puisque le journal est écrit par des élèves de secondaire cinq, le trio est déjà à la recherche de relève. «L’objectif c’est que ça devienne un comité. Il y a un moment au début de l’année où on peut s’inscrire dans les différentes activités. On aimerait qu’il y ait une section pour le journal étudiant», souligne Phillipe Tessier.

Dans tous les cas, ces jeunes allumés tirent que du positif de leur expérience. Pour eux, l’implication scolaire est au cœur de leurs préoccupations. Au final, ils auront laissé leurs empreintes.

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