La capacité de dépistage double

Photo de Cynthia Martel
Par Cynthia Martel
La capacité de dépistage double
la Clinique de dépistage est située sur la rue des Écoles. (Photo : Ghyslain Bergeron)

COVID-19. Depuis la fin mars, nombreuses sont les journées au centre de dépistage de Drummondville qui ont affiché un taux d’occupation de 100 %. Pour répondre à la demande, la capacité de tests quotidiens a été augmentée lundi, mais cela s’est fait non sans défi de personnel.

Ainsi, les cases horaires disponibles ont passé de 350 à 700 par jour.

«De façon générale, les gens réussissent à trouver une place la journée même», fait savoir Nathalie Boisvert, présidente-directrice générale (PDG) adjointe responsable du Centre-du-Québec au CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec.

Les nouveaux protocoles appliqués notamment dans les écoles lorsqu’un cas se déclare ont un effet direct sur la hausse des demandes de dépistage. Conséquemment, l’augmentation de la capacité de tests a forcé l’établissement à faire une certaine réorganisation dans le personnel et de l’ajustement.

«Avec les variants, il fallait vraiment venir ajuster et bonifier notre méthode de dépistage, car on sait que plus on dépiste précocement et rapidement, mieux c’est, parce que les gens s’isolent plus vite et ça évite la propagation», souligne-t-elle.

«On a dû réorganiser aussi le nombre d’employés, car avec le centre de vaccination, il y a eu du déplacement de personnel, donc ça venait poser des défis supplémentaires de main-d’œuvre», ajoute-t-elle, soulignant que la campagne de recrutement est toujours en cours.

Interrogée sur l’utilisation des tests rapides, la PDG adjointe indique que le gargarisme est encore la méthode privilégiée pour le moment.

«Pour l’instant, notre capacité de laboratoire est quand même encore bonne. On arrive toujours à obtenir les résultats en moins de 24 heures. Donc, à ce moment-ci, on privilégie le gargarisme, mais je sais qu’il y a des projets qui se travaillent avec les équipes de laboratoire et l’équipe de santé publique, mais je n’ai pas plus de détails».

Des gens de l’extérieur dépistés à Drummondville

Depuis quelques jours, certaines informations laissaient entendre que des gens provenant d’autres régions, dont en zone rouge, venaient se faire dépister à Drummondville, puis se présentaient ensuite dans des restaurants. Cette situation qui est source de préoccupations pour certains a été confirmée par Mme Boisvert.

«D’abord, ce qu’il faut dire, c’est que les restaurateurs ont l’obligation de vérifier l’adresse du domicile, par conséquent les gens ne devraient pas être acceptés. On m’a toutefois confirmé qu’ils n’ont pas été pas admis et que les restaurateurs ont bien géré la situation», indique-t-elle.

À ses dires, un service de santé ne peut pas être refusé, pandémie ou non.

«On ne peut pas refuser l’accès à un service de santé et dans l’ensemble des centres de dépistage on voit ce phénomène-là. Du côté de Maskinongé, des citoyens de Joliette viennent, à Victoriaville, des gens de Sherbrooke y allaient dans la deuxième vague. Depuis le début de la pandémie, c’est comme ça, les gens vont où c’est le plus rapide. Certaines personnes sont allées se faire vacciner à Montréal», explique Mme Boisvert.

«Une fois que la personne a quitté le centre de dépistage, malheureusement on n’a pas de contrôle sur ses déplacements. Par contre, les gens sont avisés qu’ils doivent respecter la transition d’une zone à l’autre. On souhaite vraiment que les gens fassent preuve de jugement et de civilité et qu’ils continuent de suivre les consignes sanitaires», laisse-t-elle entendre.

Celle-ci assure toutefois, sans pouvoir dire un chiffre précis, que le nombre de personnes provenant de l’extérieur «n’est pas majeur».

Dans les prochains jours, le CIUSSS procédera à de l’affichage spécial dans les centres de dépistage afin de rappeler les consignes aux usagers demeurant en zone rouge.

Hospitalisations

Par ailleurs, si le nombre d’hospitalisations a bondi au cours des dernières semaines, Mme Boisvert affirme néanmoins que le Centre hospitalier affilié universitaire régional (CHAUR) de Trois-Rivières répond encore aux besoins et qu’il n’est pas encore nécessaire de rouvrir, par exemple, l’unité COVID de Drummondville. À titre indicatif, 12 des 40 lits réguliers étaient occupés mercredi et deux personnes aux soins intensifs étaient soignées sur une capacité de 10.

«Évidemment, on est toujours dans la perspective qu’il faut être prêt à une augmentation des cas. Il y a donc une analyse qui est en cours pour évaluer le meilleur site qui permettrait d’augmenter de 16 le nombre de lits pour revenir à notre capacité régionale de 56», laisse-t-elle savoir.

Partager cet article