Les premières propositions d’Alain Carrier

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Par Marilyne Demers
Les premières propositions d’Alain Carrier
Le maire de Drummondville, Alain Carrier, souhaite conserver son poste en vue des élections municipales du 7 novembre prochain. (Photo : Ghyslain Bergeron)

POLITIQUE. Alain Carrier ne s’en cache pas depuis qu’il occupe le poste de maire de Drummondville, il veut solliciter un mandat en vue des élections municipales du 7 novembre prochain. Avec des candidats à ses côtés, il a présenté les priorités de sa campagne électorale. 

«Comme vous le savez, je suis une personne qui relève du milieu des affaires. Pour moi, ç’a toujours été : tu fais des sous avant d’en dépenser. C’est sur cette façon-là que j’ai bâti mes entreprises avec mes enfants. Dans le monde municipal ou dans n’importe quel monde, c’est un peu ce sur quoi on devrait s’attarder», mentionne-t-il d’entrée de jeu.

Pour Alain Carrier, la vitalité économique de Drummondville passe notamment par l’arrivée de nouvelles entreprises. Pour les accueillir, le maire soutient que de nouveaux espaces doivent être disponibles. «Ces entreprises flirtent avec différentes villes et c’est à nous de nous vendre pour leur faire part que Drummondville est le meilleur endroit pour s’installer. Présentement, sur la table, nous avons des investissements à venir de 300 M$. Ce sont des entreprises dans le récréatif, dans des constructions diverses», rapporte celui qui est aussi président de la Société de développement économique de Drummondville (SDED).

Le maire Carrier indique que les entreprises intéressées à s’établir à Drummondville pourront le faire lorsque le parc industriel Saint-Charles sera prêt. «Depuis deux ans, on est en manque à gagner au niveau des investissements parce que ça fait quelques années qu’il n’y a plus de terrain. Ça fait aussi que la taxation qu’on recevait normalement et qui venait amoindrir la taxation commerciale et résidentielle, il y a une baisse à ce niveau, soutient-il. Dans une année complète, on réussit à attirer autour de 240 M$ d’investissements en moyenne.»

Du même souffle, Alain Carrier souhaite qu’une partie des nouvelles entrées d’argent puissent notamment bénéficier à des organismes communautaires. «La Rose des Vents, ces temps-ci, la maison déborde. Ils auraient besoin d’agrandir», ajoutant que la Tablée populaire manque aussi d’espace.

Complexe immobilier

Perspective du projet de complexe immobilier prévu à la place d’Armes, lequel est sujet à changement. (Photo Gracieuseté)

Alain Carrier souhaite ériger un complexe immobilier, d’abord présenté comme un projet de stationnement étagé, à la place d’Armes pour revitaliser le centre-ville. «Je suis le seul qui a un projet sérieux depuis 25 ans, soutient-il. J’ai parlé d’un projet à la place d’Armes dans lequel se retrouverait possiblement des condos, des commerces, des bureaux, dans lequel il pourrait éventuellement se retrouver une salle quelconque, le Musée de la photographie, une place pour nos gens qui font des arts.»

«Est-ce que ce serait complètement privé ou privé et public? On ne le sait pas encore. Une chose est sûre, c’est que ça va coûter zéro sou à la Ville», avance-t-il, ajoutant avoir eu des discussions avec des entreprises intéressées à s’y installer.

Une étude doit permettre d’obtenir plus de détails sur le projet. «À Sherbrooke, ce qui m’a été dit, c’est que la Ville a participé seulement pour sa partie du stationnement. C’est ce qui nous a été rapporté, mais je n’ai pas vérifié. C’est pour ça qu’avec une étude que je demande, pour à peu près 15 000 dollars, on pourrait nous soumettre un comparatif avec ce qui s’est fait à Sherbrooke, qui est un partenariat privé et public. Avec toutes les données qu’on recevrait de cette étude, on pourrait se faire une tête. Si on voit que c’est fait pour nous, là on pourrait aller plus loin», indique-t-il.

Le maire indique qu’une étude réalisée par Altus, commandée par la SDED, recommande la construction de tours à bureaux à Drummondville.

«7-8» sur 10
Sur le plan environnemental, Alain Carrier soutient qu’il se situe à «7-8» sur une échelle de 1 à 10. «Dans ce sens que oui, je veux laisser quelque chose de plus vert à mes enfants et petits-enfants. Oui, je comprends les GES, les coupes d’arbres. En général, je suis contre le fait de faire tout ce ravage-là. En même temps, je ne suis pas la personne qui va dire que pour certaines rues on pourrait enlever l’asphalte et mettre juste du concassé», précise-t-il.

Concernant l’utilisation des insecticides et des pesticides sur le territoire, Alain Carrier souhaite que la Ville se penche sur la question à savoir comment elle peut faire mieux. «Ça fait des années que les gens reprochent au conseil de ne pas être allé plus loin que la loi provinciale qui est un minimum à respecter. Il faut légiférer. Il y a plein d’articles qui relient la malade de l’Alzheimer et des cancers aux pesticides. On ne le savait pas avant, mais les études précisent de plus en plus ça», indique-t-il.

Toujours sur le plan environnemental, Alain Carrier souhaite poursuivre dans la même lignée que la Politique de l’arbre adoptée en 2020. «Bien humblement, je pense que personne à Drummondville n’a planté autant d’arbres que moi et mes employés dans la ville. Je n’exagérerais pas à dire 100 000 arbres. C’est mon milieu de vie», soutient le propriétaire d’une dizaine d’entreprises à travers le Québec, dont le Centre de jardin Alain Carrier.

Popularité  
Niant qu’il existe un climat malsain à l’hôtel de ville depuis son arrivée, Alain Carrier dit ressentir au sein de la population «une popularité pour le maire de sa façon d’être à écouter les gens».

En vue des élections municipales, Alain Carrier présentera des candidats pour faire campagne à ses côtés dans chacun des 12 districts, sans toutefois former un parti politique. Les candidatures de Carole Léger et André Béliveau ont déjà été annoncées. Les conseillers municipaux Jean Charest et Daniel Pelletier ont aussi confirmé leur appui.

Le maire de Drummondville dit être toujours en réflexion sur le choix des candidats qui se joindront à lui dans trois des douze districts. «Il y a une demande forte et l’embarras du choix», fait-il savoir.

Les candidatures retenues seront dévoilées en conférence de presse au cours des prochaines semaines.

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