«La grève dérange, mais on n’a pas le choix de se faire entendre» – Guy Veillette

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Par Emmanuelle LeBlond
«La grève dérange, mais on n’a pas le choix de se faire entendre» – Guy Veillette
Guy Veillette, président du Syndicat de l’enseignement de la région de Drummondville. (Photo : Emmanuelle LeBlond)

ÉDUCATION. Les enseignants du Centre de services scolaire des Chênes (CSSDC) participeront à une deuxième grève de courte durée, le 27 avril de 14h45 à 17h, dans le but de faire pression sur l’administration scolaire.

«C’est pour continuer de mettre de la pression pour aider la table de négociation à finaliser le dossier. C’est pour ça qu’on relance un autre mouvement de grève en fin de journée. La première était en début de journée. Encore une fois, c’est le même principe. On veut minimiser l’impact pour les élèves», exprime Guy Veillette, président du Syndicat de l’enseignement de la région de Drummondville (SERD).

Le 14 avril, quelque 1 380 enseignants s’étaient joints à la mobilisation en menant des actions de visibilité devant les écoles. L’événement s’était déroulé de minuit et une à 9h30 le matin. «La première grève était un succès monstre. Toutes les écoles ont participé, soutient-il. Ça a fait de l’effet à la table de négociation, mais il manque un coup de barre pour finaliser le tout. En espérant que ça va être suffisant. Si l’employeur est vraiment déterminé à régler tout ça, l’avis de grève peut toujours s’annuler à la dernière minute.»

La semaine prochaine, la mobilisation se déroulera de 14h45 à 17h. «On voulait faire changement. On le fait en fin de journée tout simplement pour modifier l’horaire de travail et complexifier la tâche de l’employeur. C’est le but de la grève de déranger.»

«La dernière fois, le centre de services a décidé de ne pas faire de transport scolaire. Je ne sais pas ce qu’ils vont faire. La balle est dans leur camp», ajoute-t-il.

Le CSSDC est en train de développer un plan d’action en ce sens. «Pour la fin de journée, on est en train de trouver une solution pour que les élèves restent à l’école et qu’ils quittent à 14h45 ou avant, en avançant la période du transport. On est en train d’analyser la situation, mais pour l’instant, on ne peut rien garantir», souligne le directeur général Lucien Maltais.

Lucien Maltais, directeur général du Centre de services scolaire des Chênes.

Ce dernier mentionne qu’il est assez ardu de déplacer les cases horaires du transport scolaire. «Ce n’est pas simple. On travaille pendant tout un été pour faire les parcours de la rentrée et il faudrait tous les réviser. Ça complexifie notre affaire.»

Le CSSDC partagera sa décision avant la fin de semaine. «On aimerait donner d’ici jeudi la position officielle, si on maintient les cours ou si on envoie les jeunes à la maison.»

Dans tous les cas, Guy Veillette met l’emphase sur la nécessité de la mobilisation. «En appliquant la grève, c’est la seule option d’arriver à une conclusion satisfaisante. Sinon, on va être en négociation pendant plusieurs années. Il faut qu’il y ait une limite. La grève dérange, mais on n’a pas le choix de se faire entendre», appuie-t-il.

Rappelons que la grève touche tous les milieux scolaires soit préscolaire, primaire, secondaire et la formation professionnelle et aux adultes.

Les enseignants du Québec sont sans contrat de travail depuis plus d’un an. Ils réclament des améliorations significatives dans leur quotidien, notamment par un allègement de la tâche, une meilleure composition des classes et des ajouts de services, de meilleurs salaires et moins de précarité.

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