Plus de 200 élèves de la région présentent une exposition à la Fondation Grantham

Photo de Emmanuelle LeBlond
Par Emmanuelle LeBlond
Plus de 200 élèves de la région présentent une exposition à la Fondation Grantham
Un total de 237 élèves du niveau primaire, secondaire et collégial ont participé à l'exposition. (Photo : Emmanuelle LeBlond)

CULTURE. Un petit miracle s’est produit à la Fondation Grantham pour l’art et l’environnement alors que 237 élèves du niveau primaire, secondaire et collégial ont réalisé douze œuvres dans le cadre de l’exposition Les jeunes s’exposent, présenté du 8 au 25 avril.

Les élèves se sont inspirés des œuvres réalisées par les artistes en résidence de la Fondation en 2020. Les travaux du duo Marilou Lemmens et Richard Ibghy portaient sur les terres agricoles du Québec alors que ceux d’Andreas Rutkauskas avaient pour thème les feux de forêt.

L’oeuvre Feux réalisée par les élèves des écoles Jésus-Adolescent et des Horizons. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

Par l’entremise d’un programme éducatif, la Fondation a accompagné les différents milieux scolaires.  «À travers la dernière année, on a organisé plein d’activités de médiation culturelle avec tous les niveaux scolaires de la région. Il y a eu des vidéos qui ont été faites sur mesure avec les artistes. Il y a eu des rencontres Zoom qui ont été organisées pour avoir des discussions et des échanges», explique le co-commissaire de l’exposition, Claudel Lauzière-Vanasse.

Les écoles primaires des Horizons et Jésus-Adolescent ont sauté à pieds joints dans le projet. Deux œuvres collectives ont vu le jour, l’une inspirée par les feux de forêt et l’autre porte sur la nature.

Pour la création Bestiaires, les artistes en herbe de l’école alternative ont usé d’imagination pour illustrer des insectes de tout genre, grâce aux techniques enseignées. «Ils ont réalisé plusieurs activités. Ils ont commencé en faisant des pinceaux naturels avec des branches. Ensuite, ils ont fait du bricolage avec du papier recyclé. Pour la troisième activité, ils ont fait de la peinture avec des pigments naturels comme du curcuma et du miel. Par la suite, c’était libre. Ils devaient créer leur propre bestiole», raconte la co-commissaire, Vivianne Vincent.

Des élèves de quatrième secondaire du Collège Saint-Bernard planchent sur l’oeuvre Rivière. (Photo: gracieuseté)

Un esprit collaboratif

Tout au long du processus, l’ouverture d’esprit était de mise. «On arrive avec des idées et une ligne directrice. Les professeurs sont libres de participer, donner leurs idées et arriver à quelque chose qui leur ressemble. Du côté du secondaire, l’enseignante en arts plastiques Nathalie Dupont a eu un super bon leadership», témoigne Claudel Lauzière-Vanasse.

Les élèves du Collège Saint-Bernard ont développé des concepts originaux. «En quatrième secondaire, on est parti de certaines données en lien avec la qualité de l’eau des rivières de la région. Chaque élève a créé des graphiques qui forment des vagues. On les a assemblés en forme de rivière. Ça a été une belle expérience de collaboration», soutient Nathalie Dupont.

Les finissants se sont plutôt inspirés de l’univers d’Andreas Rutkauskas. «En cinquième secondaire, on a fait une murale qui montre l’évolution de la nature après un feu. On voulait illustrer comment la forêt se régénère. Chacun avait sa portion de dessin.»

Selon l’enseignante, les adolescents ont sorti grandis de cette expérience, ne serait-ce par la rencontre avec les artistes. «Les jeunes ont découvert Marilou et Richard, un couple qui vit de leur art. Ça a fait tomber certains mythes et idées préconçues de l’artiste. Ils leur ont demandé s’ils gagnent leur vie avec leur métier. Ça met en contexte réel.»

Une occasion de briller

Une salle a été réservée aux œuvres des étudiants en arts visuels du Cégep de Drummondville. «Du premier côté, on a les dessins issus du cours Dessin III. Ils se sont penchés sur la thématique du data art de façon assez large. L’idée de reprendre des données et de les réinvestir de façon plastique grâce au dessin. De l’autre côté, nous retrouvons les réalisations des élèves du cours Sculpture I», indique Claudel Lauzière-Vanasse.

Les étudiants du Cégep de Drummondville ont réalisé quatre panneaux dans le cours Sculpture I. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

Les étudiants de première année, du cours Sculpture I, se sont plongés dans leur premier projet de création. «À l’automne, ils avaient pratiquement que des cours théoriques avec beaucoup d’exercices. Ce projet leur a permis d’explorer la matière», souligne l’enseignant Emmanuel Auclair.

À ses yeux, la vitrine qu’offre la Fondation est importante pour le cheminement des étudiants. «C’est une première reconnaissance de leur travail et de leur implication. Ça donne une certaine importance d’être dans un milieu professionnel. Ça leur permet de sortir des murs du Cégep. Si leur travail a été choisi pour être exposé, c’est qu’il y a une certaine valeur aux yeux de leur enseignant. C’est souvent une source de motivation énorme», commente-t-il.

Malgré les contraintes liées à la crise sanitaire, les commissaires sont fiers d’avoir persévéré pour faire vivre cette expérience aux élèves. Le grand public peut visiter l’exposition du vendredi au dimanche, de 11h à 17h. L’entrée est gratuite. Il faut toutefois obligatoirement réserver via la plateforme Eventbrite.

Pour en savoir davantage, il suffit de rendre sur le site internet de la fondation (www.fondationgrantham.org).

La Fondation Grantham est située à Saint-Edmond-de-Grantham. (Photo: Emmanuelle LeBlond)
Partager cet article