Une page d’histoire se tourne pour la famille Caya

Photo de Ghyslain Bergeron
Par Ghyslain Bergeron
Une page d’histoire se tourne pour la famille Caya
Plusieurs voisins et amis sont venus assister à la destruction du poulailler. (Photo : Ghyslain Bergeron)

HISTOIRE. À 21 ans, Bernard Caya a bâti de ses mains un poulailler sur le boulevard Saint-Joseph, dans le secteur Saint-Nicéphore à Drummondville. Mardi matin, les pelles mécaniques ont amorcé la destruction du bâtiment abandonné devenu dangereux, ce qui apporte son lot d’émotions pour la famille Caya.

Aidé de son père Germain, Bernard Caya a érigé le bâtiment de quatre étages de 12 x 48 mètres (40’ x 160’) en 1960 afin d’y élever 24 000 volailles destinées à la consommation. Une construction imposante pour l’époque.

Le poulailler vers 1980. (Photo famille Caya)

«Quand j’ai bâti ça, il n’y avait absolument rien autour. C’était en plein champ. Il n’y avait pas de maisons et le boulevard (Saint-Joseph) n’existait pas. Nous devions soigner les poulets à la main. Une centaine de poches de nourriture, par étage, étaient nécessaires deux fois par jour. C’était un travail très physique. J’ai quand même été propriétaire pendant près de 40 ans, mais j’ai vendu la place il y a plusieurs années à un homme de Wickham», a expliqué M. Caya qui était entouré de ses enfants qui se sont déplacés à tour de rôle pour l’occasion.

La démolition était devenue nécessaire en raison de l’abandon des lieux il y a quelques années et la structure commençait à pourrir.

Avant que la destruction ne commence, des fenêtres ont été retirées du bâtiment afin d’en faire des œuvres familiales en souvenir du passé.

Trois générations de Caya ont assisté à la destruction. Michaël, Bernard, Steve et Marc posent devant les pelles à l’œuvre. (Photo Ghyslain Bergeron)

«Ça vient de Portes et fenêtres Vaillancourt! Les premières ont été achetées du grand-père Vaillancourt. Ce n’est pas d’hier», a raconté Marc Caya, l’un des fils.

Bernard Caya a aussi été un entrepreneur actif dans le secteur de Saint-Nicéphore. «Il a construit plusieurs maisons sur la rue Sylvio. Mon père a toujours été un grand travaillant. Il a acquis ce terrain (où se trouve le poulailler) quand il n’avait que 17 ans. Ça va faire drôle de voir tout le boisé derrière. Ça va être vide», a exprimé Steve Caya qui a grandi à proximité du poulailler de son père, qui est aujourd’hui âgé de 82 ans.

Le terrain laissé vacant par la disparition du bâtiment pourrait servir, dans le futur, au développement résidentiel du secteur qui connaît tout un essor.

 

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