Jour de grève pour les enseignants du Cégep de Drummondville (photos)

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Par Louis-Philippe Samson
Jour de grève pour les enseignants du Cégep de Drummondville (photos)
Les enseignants ont fait du bruit et ont reçu plusieurs coups de klaxon d’encouragements d’automobilistes. (Photo : Ghyslain Bergeron)

ÉDUCATION. Une soixantaine d’enseignants et professionnels du Cégep de Drummondville ont participé à une première journée de grève ce mardi afin de protester contre l’inaction du ministère de l’Enseignement supérieur dans les négociations d’une nouvelle convention collective.

Alors que la convention collective actuelle est échue depuis un an, la FEC-CSQ dit attendre des offres sérieuses du gouvernement. D’ailleurs, lorsque la grève du 30 mars a été annoncée, une rencontre entre le ministère et les syndicats a été organisée aussi pour le 30 mars.

«Ça fait longtemps qu’on le dit, la charge de travail est lourde. On a besoin de plus de professeurs pour bien faire notre travail, ne pas nous épuiser et, au bout du compte, aider nos étudiants et améliorer la réussite», a annoncé Nancy Quessy, secrétaire générale du Syndicat des enseignantes et enseignants du cégep de Drummondville (SEECD).

Nancy Quessy, secrétaire générale du Syndicat des enseignantes et enseignants du cégep de Drummondville (SEECD). (Photo Ghyslain Bergeron)

La pandémie a alourdi cette charge de travail alors que les enseignants ont dû se former à donner l’enseignement à distance durant leurs temps libres en soirée et durant la période estivale. Ceux-ci demandent une reconnaissance de la charge supplémentaire qu’apporte l’enseignement à distance alors que la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, prévoit que la formule allait demeurer après la pandémie. La création d’un comité national concernant la formation à distance, des balises claires et de nouvelles ressources sont aussi souhaitées.

Une augmentation de 3%

Le SEECD juge le cadre financier du gouvernement insuffisant. Ses membres souhaitent de meilleures conditions de travail pour donner un enseignement de qualité et un meilleur salaire à l’entrée de la profession.

«Notre demande pour améliorer nos conditions de travail est une augmentation de 3% de la masse salariale, soit l’équivalent de plus de 60 enseignants à temps complet supplémentaire. Le gouvernement nous offre 0,27%, ce qui représente environ six professeurs pour l’ensemble des cégeps de la FEC. Pour les salaires, on demande une augmentation de 6% sur trois ans et une augmentation minimale de l’heure pour nos bas salariés», a poursuivi Nancy Quessy.

Réunis à proximité du cégep, au coin des rues Marchand et Baril, les employés, affiliés à la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep de Centrale des syndicats du Québec (FEC-CSQ), étaient accompagnés par l’ensemble du personnel de la quinzaine de cégeps québécois représentés par ce syndicat dans une démarche conjointe. Le syndicat avait obtenu un mandat de grève pour cinq jours non consécutifs. Celui-ci entend utiliser ces journées restantes aux moments opportuns.

Aussi présents lors de la grève, les professionnels du Cégep de Drummondville déplorent aussi le peu d’avancement obtenu depuis un an. Ceux-ci souhaitent la création de nouveaux corps d’emploi qui permettront à chaque professionnel d’être reconnu à sa juste valeur.

Les employés du Cégep de Drummondville s’étaient réunis dès 7h30 pour manifester. Ils se sont ensuite mis en marche vers les bureaux du député de Johnson, André Lamontagne, sur la rue Saint-Pierre, à 10h30.

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