«Votez du bon bord», disait-on… (Tribune libre)

«Votez du bon bord», disait-on… (Tribune libre)
Lettre d'opinion (Photo : Illustration, L'Express)

TRIBUNE LIBRE. À l’époque de Duplessis, «voter du bon bord» pouvait s’avérer payant!

Mais dans l’histoire plus récente de Drummondville et du comté, ce dicton n’aurait pas pu être mis en pratique très souvent… les gens de Drummond s’étant presque fait une spécialité de voter pour des députés membres de l’opposition, autant au fédéral qu’au provincial. Devant les apports gouvernementaux faméliques que recevait le comté, je me disais, nous avons ce que nous méritons.

Puis, automne 2018 : les candidats caquistes de Drummond et Johnson l’emportent. Drummondville aura 2 députés au sein du gouvernement à Québec! Enfin pourrons-nous toucher nous aussi au butin me disais-je!

Faire enfin du Centre-du-Québec une région administrative à part entière :

-en ramenant le centre décisionnel du CIUSS à Drummondville;

-en faisant de Drummond une région socio sanitaire autonome;

-en instaurant des bureaux administratifs gouvernementaux ici;

-en créant un pôle provincial ou régional ici.

Mais, malheureusement, force est d’admettre que ça ne fonctionne plus comme ça. Enfin pas pour nous. Il semble que le projet qui intéresse le gouvernement Legault pour nous, c’est l’agrandissement du site d’enfouissement. On ne le veut pas alors on va simplement nous l’enfoncer dans la gorge. Parce que Drummond ce n’est rien. Drummond, c’est un passage entre Montréal et Québec. Entre Trois-Rivières et Sherbrooke. Un endroit où on fait un plein d’essence en passant.

M. Jean-Guy Forcier, président du Groupe d’opposants au dépotoir de Drummondville, mentionnait le silence de nos 2 députés en rapport avec le dossier du site d’enfouissement (L’Express – 24 mars 2021). Il a raison. C’est choquant. Mais est-ce vraiment sur eux que l’on doit se fier? Que vaut le système de représentation des circonscriptions provinciales? Ont-ils vraiment une voix? Dans les faits, c’est beaucoup plus théâtral que concret.

Le vrai pouvoir, il est ailleurs. On sait bien.

Devant tant d’inertie et de mépris, on fait quoi alors? N’avons-nous pas assez donné?

PS: M. Jean-Guy Forcier, je vous dis un immense merci à vous et votre groupe pour le courage dont vous faites preuve et tous les efforts déployés, en notre nom, contre une multinationale et un gouvernement hostile, pour tenter de stopper enfin ce gigantesque gâchis qui s’amplifie chaque jour depuis des décennies et dont nous serons les seuls véritables héritiers.

Bernard Martel, Drummondville

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